Typologie(s)

établissement scolaire
dépendances

Intervenant(s)

Hyppolite JAUMOTarchitecte1866-1880

Styles

Néoclassicisme

Inventaire(s)

  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Schaerbeek (Apeb - 2010-2015)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Paysager
  • Social
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2013-2014

id

Urban : 23311
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Description

École maternelle et primaire de style néoclassique, conçue entre 1866 et 1880 par l'architecte communal Hyppolite Jaumot et agrandie en 1919 par l'architecte communal Adolphe Paillet.

Historique

En 1866, la Commune acquiert la propriété Marchal – un vaste terrain bâti d'un hôtel particulier des alentours de 1840 – pour y construire une école primaire gratuite pour filles. En remplacement de l'hôtel est implanté un premier bâtiment (A), en retrait de la rue et parallèlement à celle-ci. L'école ouvre ses portes en octobre 1867. Rapidement, cependant, elle se révèle trop exiguë. En 1874, sont donc érigées deux ailes latérales (B, C) perpendiculaires au premier bâtiment (A) et toujours en retrait de la rue. En 1875, un mur de clôture est construit à rue (D) et l'escalier du bâtiment principal (A) remplacé par un nouveau. En décembre 1880, l'architecte communal Hippolyte Jaumot dresse de nouveaux plans d'agrandissement du complexe: il s'agit de prolonger les ailes latérales (B, C) jusqu'à front de rue. Les travaux sont exécutés en 1881-1882. C'est vraisemblablement à cette époque, ou en tous cas au cours des années 1880, que sont érigés les deux volumes d'un niveau sous lanterneau (E, F) prenant place à l'arrière des ailes latérales, dans l'angle formé avec le bâtiment principal. Dans le volume arrière droit (F) est aménagée une salle de gymnastique en 1912. En 1919, l'école annexe le no13 rue Lefrancq (G). Érigé avant 1858, cet hôtel particulier avait été doté d'une entrée cochère à droite avant 1867 et privé en 1891 de son jardin latéral au profit des nos7 à 11 (voir ces numéros), tandis qu'une écurie arrière s'y était adjointe après 1899 (H). Suivant des plans dressés dès décembre 1918 par l'architecte communal Adolphe Paillet, l'immeuble est doté d'étages au-dessus de l'entrée cochère, ainsi que d'annexes arrière.

Rue Lefrancq 13, École communale n[sup]o[/sup] 3, élévation transformée, ACS/TP École n[sup]o[/sup] 3 rue Rogier (1918).

Description

Au no188 rue Rogier, bâtiment principal et ailes latérales de deux niveaux, à façades enduites. Élévations principales comptant chacune trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de part et d'autre d'une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches.. Corniches conservées. Portes conservées. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. remplacés.

Bâtiment principal (A) de 1866-1867, sous toiture en bâtièreToit à deux versants.. Façade avant à travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., percée de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. jumelles, des portes au rez-de-chaussée. FrontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. marqué par un oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale..
Façade arrière devancée d'une cour peu profonde, aujourd'hui partiellement bâtie.
À l'intérieur, le bâtiment abritait anciennement une cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. axiale à double volée, établie en 1875, flanquée de deux classes à chaque niveau, ce qu'attestent encore des plans de 1919. Vraisemblablement dans l'entre-deux-guerres, cet agencement laisse la place, au rez-de-chaussée, à une grande salle à colonnes de fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. sous poutrelles métalliques, d'où s'élève un escalier parallèle à la façade arrière.

Rue Rogier 188, École communale n[sup]o[/sup] 3, bâtiment principal (A) (photo 2014).

Ailes latérales (B, C) sous toiture à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux., présentant une seule travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. à rue. Vers la cour, travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d'escalier en avant-corps. Partie arrière de 1874, cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. et partie avant de 1880-1882 (architecte Hippolyte Jaumot). En façades à rue, fenêtres sous archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche., comprises chacune dans une arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol., celle du rez-de-chaussée à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages.. À l'entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne., tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. portant respectivement les mentions «ECOLE COMMUNALE» et «GEMEENTESCHOOL». Corniches sur doubles consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. et sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. cintré.
À l'intérieur, cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. desservant deux classes à chaque niveau.

Mur de clôture (D) de 1875, percé de deux entrées cochères flanquées de piliersSupport vertical de plan carré. de pierre bleue à bossages.

Volumes arrière (E, F) des années 1880, d'un seul niveau sous lanterneau. Salle de gymnastique aménagée en 1912 dans le volume droit (F). Le gauche abritait en 1919 la section ménagère.

Au no13 rue Lefrancq, bâtiment de trois niveaux et quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., la dernière plus large, percée d'une entrée cochère et coiffée d'un pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. cintré. Le volume correspondant aux trois premières travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. est érigé avant 1858. Ajoutée avant 1867, l'entrée cochère n'est dotée de deux étages sous pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. qu'en 1919 (architecte Adolphe Paillet). Rez-de-chaussée et quatrième travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages.. Balcon à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. à la deuxième. Fenêtres du second étage et du pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. de la dernière travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie.. Corniche de 1919 et porte cochère conservées.
À l'arrière des trois premières travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., deux annexes accolées de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sous toit plat ajoutées en 1919; la première compte trois niveaux, la seconde deux, dont seul le premier était prévu à l'origine. Façades enduites. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sous linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée..
Intérieur réaménagé en 1919. Escalier central parallèle à la rue.

En fond de parcelle, érigée après 1899, ancienne écurie sous bâtièreToit à deux versants. asymétrique, à tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. aujourd'hui privée de sa toiture et lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. à fermette apparente. Façade en briques, rehaussée de simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris. blanche.

Sources

Archives
ACS/Urb. 165-17.
ACS/TP École no3 rue Rogier.
ACS/Bulletin communal de Schaerbeek, 1866, pp. 13-15; 1867, pp. 35-37; 1873, p. 435; 1874, p. 450; 1875, p. 121; 1880, p. 434; 1881, pp. 333, 431-432; 1912, p. 1183; 1919, p. 303.
ACS/Bulletin communal de Schaerbeek, Rapport sur la situation et l'administration des affaires de la commune pendant l'exercice 1866-1867, pp. 302-303.
ACS/Bulletin communal de Schaerbeek, Rapport sur la situation et l'administration des affaires de la commune pendant l'exercice 1874-1875, 1875, p. 130.
ACS/Bulletin communal de Schaerbeek, Rapport sur la situation et l'administration des affaires de la commune pendant l'exercice 1881-1882, 1882, p. 27.

Ouvrages
DE SAEGHER, E., BARTHOLEYNS, E., Histoire populaire de Schaerbeek, Henri Mommens imprimeur-éditeur, Schaerbeek, 1887, pp. 163-164.

Cartes / plans
VANDERMAELEN, Ph., Plan parcellaire de la commune de Schaerbeek avec les mutations jusqu'en 1836.
Atlas des chemins vicinaux de Schaerbeek, début des années 1840.
POPP, P. C., Atlas du Royaume de Belgique, plan parcellaire de la commune de Schaerbeek, vers 1858.
BESME, V., Plan parcellaire des environs de Bruxelles, Saint-Josse-ten-Noode et Schaerbeek, 1867.
Plan de la commune de Schaerbeek 1876, Institut géographique national.
Bruxelles et ses environs, Institut cartographique militaire, 1881.
Bruxelles et ses environs, Institut cartographique militaire, 1893.