Typologie(s)

maison d’architecte
dépendances

Intervenant(s)

François (alias Frans) HEMELSOETarchitecte1902

Statut juridique

Classé depuis le 05 février 2021

Styles

Néo-Renaissance

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2013-2014

id

Urban : 22757
voir plus

Description

Ancienne maison personnelle de l'architecte Frans Hemelsoet, de style néo-RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine. aux accents Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise., signée au rez-de-chaussée «FRS HEMELSOET / ARCH.» et millésimée au second étage «ANNO / 1902».

Elle se situe au sein d'une enfilade particulièrement cohérente d'immeubles de même époque, allant du no16 au no28.

Élévation de trois niveaux sous toiture mansardée et de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. inégales. Rez-de-chaussée en pierre bleue à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. et pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., étages en pierre blanche rehaussée de pierre bleue. Première travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d'entrée: porte cochère surmontée d'une fenêtre à croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. à colonne puis d'une logette en menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. de plan polygonal sur culot, formant tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. de deux niveaux anciennement à flèche, dont ne subsistent que la base et une partie de l'épi de faîtage. Deuxième travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. étroite, en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général.; fenêtre du second étage sous cartoucheDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. portant le millésime. Troisième travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. plus large, sous pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc.. Fenêtre du rez-de-chaussée divisée par deux colonnes à base saillante. Logette de plan cintré à double croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit., sous terrasse à désÉléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon. et grille en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage.. Celle-ci devance une porte-fenêtre à deux fines colonnettes métalliques. PignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. sous édicule à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. cintré et amortissementAmortissement. Élément décoratif placé au sommet d’une élévation.Amorti. Sommé d'un amortissement. en obélisqueÉlément en forme de pyramide élancée et tronquée.. Commerce établi en 1933 (architecte Armand Fastré): transformation de la fenêtre de la deuxième travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. en porte – aujourd'hui retransformée en fenêtre – et placement de châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à vitrail aux deux baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement.. Garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. conservés; grilles des fenêtres du rez-de-chaussée supprimées. Remarquable porte vitrée en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage., à l'origine garnie de vitraux représentant des iris et dotée de poignées en forme de lézard. Corniches conservées. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. du premier étage et de la logette conservés, à imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. à petits-bois et verre coloré, les autres remplacés, ceux du rez-de-chaussée conservant les vitraux de 1933.

À l'intérieur, passage cocher ouvert sur une large cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. de plan carré sous lanterneau. Rampe en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. ouvragé. La cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. est éclairée par de larges baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. garnies de vitraux. Au rez-de-chaussée, à l'avant, bureau de l'architecte à l'origine, avec cabinet attenant à gauche. Au premier étage, à l'avant, salle à manger de style néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes)., à lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. et plafond à poutres apparentes. L'espace est divisé en deux pièces reliées par une baie libreBaie qui n’est pas close par une menuiserie. à décor d'arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. de bois découpée. Au centre, salon de style néo-Louis XVILe style néo-Louis XVI se développe à partir de 1910 environ. Il reprend des éléments typiques du néoclassicisme contemporain du règne de Louis XVI : noeud de ruban, médaillons ovales, lauriers, faisceau de licteurs, etc.. Véranda de plan semi-circulaire à l'arrière.

Bâtiment arrière actuellement à usage de logement, résultant de l'agrandissement d'un hangar d'un niveau conçu en 1907 puis modifié en 1913, 1926 (architecte Armand Fastré) et 2000.

Sources

Archives
ACS/Urb. 219-22.

Ouvrages
BORSI, F., WIESER, H., Bruxelles. Capitale de l'Art Nouveau, coll. Europe 1900, Éditions J.-M. Collet, Bruxelles, 1996, p. 295.

Périodiques
Vers l'Art, 1907, pl. 87-89, 114.
CALTAGIRONE, S., «La maison personnelle de François Hemelsoet. Un audacieux éclectisme teinté d'Art nouveau», Les Nouvelles du Patrimoine, 125, 2009, pp. 14-15