Typologie(s)

église/cathédrale/basilique

Intervenant(s)

J. COOMANSentrepreneur, architecte1928-1932

Styles

Néo-roman

Inventaire(s)

  • Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Schaerbeek (Apeb - 2010-2015)
  • Les charpentes dans les églises de la Région de Bruxelles-Capitale 1830-1940 (Urban - 2019)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Paysager
  • Scientifique
  • Social
  • Technique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2010-2012

id

Urban : 20645
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Description

Église de style néo-romanLe style néo-roman (à partir de 1850 environ) est une tendance architecturale mettant à l’honneur les formes inspirées du moyen-âge roman., architecte-entrepreneur J. Coomans, conçue en 1928 et construite en 1931-1932.

Historique

L'édifice est construit pour répondre à l'augmentation importante de la population de la paroisse Saintes Thérèse et Alice, dont l'église avait été bâtie en 1905 avenue Dailly. En 1943, cette paroisse fut finalement scindée en deux, avec d'une part l'église de l'avenue Dailly, dédiée à sainte Alice de Schaerbeek, qui sera rebâtie en 1952 (voir avenue Dailly no136-142), et de l'autre l'église de l'avenue Rogier, dédié à sainte Thérèse d'Avila.

Plan

Église-halle à trois vaisseaux sous toiture en bâtièreToit à deux versants.. Elle présente deux tours carrées en façade avant, une nef de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., un transept à absides semi-circulaires et un chœur à chevet de même plan. Ce dernier est flanqué de deux petites chapelles également semi-circulaires, ainsi que par une sacristie de plan rectangulaire à droite. Escalier extérieur en vis accolé à l'abside gauche du transept.

Extérieur

Élévation en briques de tons jaune, vert et orange, rehaussée de pierre bleue et scandée de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. et contreforts enduits. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle., certaines à archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche.. Portes et châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à vitraux conservés.
Façade principale de deux niveaux sous pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., percée de trois portails à piédroitsLes piédroits sont les éléments verticaux latéraux de l’encadrement d’une baie, portant son couvrement. intégrant des colonnettes. Quadruple fenêtre-haute comprise dans une vaste arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol.. Niveaux surlignés d'une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire., celle du second sur friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d'arceaux et interrompue dans l'axe par un bas-relief carré figurant le Christ dans sa mandorle, entouré des évangélistes. PignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. percé de trois arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. percées de jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. et de deux oculiJour de forme circulaire, ovale ou polygonale.; amortissementAmortissement. Élément décoratif placé au sommet d’une élévation.Amorti. Sommé d'un amortissement. de pierre en croix portant le monogramme de Jésus, «IHS».

Avenue Rogier 350a, Église Sainte-Thérèse d’Avila, <a href='/fr/glossary/243' class='info'>pignon<span>Partie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc.</span></a> (photo 2011).

Tours de quatre niveaux, percées sur chaque face de deux petites fenêtres jumelles au premier, d'une rosace au second et de triples arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. aux niveaux supérieurs, les premières aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. à étroits jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants., les secondes à abat-sons. Toitures en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. coiffées d'une croix métallique, celle de gauche agrémentée d'une girouettePlaque métallique souvent ajourée, tournant au gré des vents dont elle indique la direction. La girouette se trouve d'ordinaire au faîte du toit..
Façades latérales percées d'oculiJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. sous des fenêtres-hautes de même composition qu'à l'avant.
Absides du transept et chœur percés de fenêtres étroites, celles du transept surmontant également un registreAlignement horizontal de baies sur un pignon. d'oculiJour de forme circulaire, ovale ou polygonale..

Intérieur

Intérieur enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc., rythmé d'arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. à piliersSupport vertical de plan carré. composés de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau.. Murs rehaussés d'une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de claustras, qui se prolonge sur le parapetUn parapet en maçonnerie est un muret servant de garde-corps. des tribunes. LambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. bas en marbre rouge, à plintheAssise inférieure d’un soubassement ou soubassement de hauteur particulièrement réduite. en marbre noir. Mobilier d'inspiration Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs.. Sol carrelé de dalles de marbres noir et blanc.

Avenue Rogier 350a, Église Sainte-Thérèse d’Avila, confessionnal (photo 2011).

Surmontant vestibule, cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. et baptistère, tribune couverte dans l'axe d'une voûte en berceau. Baptistère fermé d'une grille en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. accrochée à deux piliersSupport vertical de plan carré. de pierre et orné de vitraux figurant les baptêmes du Christ et d'un nouveau-né.
Vaisseaux sous voûtes en pendentifs. Murs des collatéraux creusés d'arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. trilobées intégrant les fenêtres en oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. et à la première travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. les stations du Chemin de Croix en bas-relief. Aux deuxième et troisième travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., confessionnaux de plan trapézoïdal en pierre à boiserie en chêne. Chaire de vérité en marbre noir de Mazy et marbre du Boulonnais.
Abside gauche du transept à tribune sur trois arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. à colonnes de pierre. À l'étage, vitrail signé «J. Huet» et figurant saint Henri. Dans l'abside droite, fenêtres ornées de vitraux figuratifs: dans les oculiJour de forme circulaire, ovale ou polygonale., vitraux aux symboles des évangélistes (vitrail de Matthieu disparu) et la colombe du Saint-Esprit; dans les fenêtres-hautes, vitraux figurant des saints de même patronyme que ceux de leurs donateurs. Dans les chapelles latérales, autel de marbre vert.
Chœur lambrissé des mêmes marbres que ceux de la chaire de vérité. Au-dessus, arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. à colonnes formant niches pour les fenêtres. Celles-ci sont ornées de vitraux représentant l'apparition du Christ aux Apôtres, conçus vers 1931 d'après Charles Crespin. Autel de marbre jaune sur estrade de marbre noir. Derrière, première pierre de l'édifice, millésimée «MCMXXXI», scellée dans le bas du chevet. Fonts baptismaux de bois conçu par Cyr. De Martelaere.
En 1946, aménagement des sous-sols (architecte François Guyot): salle de conférences, bibliothèque, bureaux, etc.

Avenue Rogier 350a, Église Sainte-Thérèse d’Avila, vue vers le chœur (photo 2011).

Sources

Archives
ACS/Urb. 233-252.

Ouvrages
COEKELBERGHS, D., Répertoire photographique du mobilier des sanctuaires de Belgique, Province de Brabant, Canton de Schaerbeek I-II-III, Ministère de la Culture française, Institut royal du Patrimoine artistique, Bruxelles, 1979, p.16.
Église et paroisse Sainte-Alice 1954 Schaerbeek, Éditions Charitas, Schaerbeek, 1954.