Typologie(s)
pont
Intervenant(s)
Victor BESME – architecte, inspecteur voyer – 1864-1880
Inventaire(s)
- Inventaire de l'architecture industrielle (AAM - 1980-1982)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Ixelles (DMS-DML - 2005-2015)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Scientifique Cette valeur est généralement utilisée pour évaluer les zones naturelles ou semi-naturelles et selon leurs qualités botaniques. Dans le cadre d’un bien, il peut s’agir de la présence d’un élément (de construction) (matériau particulier, matériau expérimental, procédé ou élément constructif) ou du témoignage d’un espace spatiostructurel (urbanistique) dont la préservation doit être envisagée à des fins de recherche scientifique.
- Technique Un bien possède un intérêt technique en cas d’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie), ou s’il présente un intérêt constructif ou technologique particulier, une prouesse technique ou une innovation technologique. Il peut également être considéré comme ayant une valeur archéologique industrielle s’il témoigne de méthodes de construction anciennes. Bien entendu, l’intérêt technique est à mettre en relation avec l’intérêt scientifique.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2009-2011
id
Urban : 20085
Description
Ouvrage d'art en maçonnerie de briques, dessiné dès 1864 par l'inspecteur-voyer Victor Besme, achevé en 1880.
Déjà en 1861, l'inspecteur-voyer Victor Besme recommandait de prolonger la rue du Trône et de lui faire enjamber la vallée du Maelbeek sur un viaduc de près de vingt mètres de haut et ainsi agrandir le faubourg vers la Montagne du Cygne (voir rue des Liégeois). Ce projet traduit sa devise «bouleverser les montagnes et les jeter dans les vallées». Il prévoyait également d'assainir la vallée du Maelbeek, le ruisseau étant devenu un véritable égout à ciel ouvert. Il projetait alors de le faire disparaître dans un aqueduc construit sous la rue Gray. Un plan du viaduc, signé Victor Besme, apparaît dans le cadre de l'arrêté royal du 14.06.1864 adoptant les plans d'alignement pour le prolongement de la rue du Trône et expropriant pour cause d'utilité publique les terrains nécessaires à leur exécution. Le Maelbeek est voûté en 1873. Le viaduc est achevé en 1880 et le Plan de la transformation du quartier du Cygne est ratifié en 1894.
D'une hauteur de dix-huit mètres (sans la balustrade), élévation en briques rouges. Arche unique présentant une voûte en berceau, flanquée de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau.. Murs de soutènement latéraux décorés d'arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. aujourd'hui en grande partie recouvertes de végétation. Le tout est surmonté d'une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. en pierre bleue, scandée de désÉléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon. à intervalles réguliers, certains surmontés d'un lampadaire, ajouté ultérieurement.
Déjà en 1861, l'inspecteur-voyer Victor Besme recommandait de prolonger la rue du Trône et de lui faire enjamber la vallée du Maelbeek sur un viaduc de près de vingt mètres de haut et ainsi agrandir le faubourg vers la Montagne du Cygne (voir rue des Liégeois). Ce projet traduit sa devise «bouleverser les montagnes et les jeter dans les vallées». Il prévoyait également d'assainir la vallée du Maelbeek, le ruisseau étant devenu un véritable égout à ciel ouvert. Il projetait alors de le faire disparaître dans un aqueduc construit sous la rue Gray. Un plan du viaduc, signé Victor Besme, apparaît dans le cadre de l'arrêté royal du 14.06.1864 adoptant les plans d'alignement pour le prolongement de la rue du Trône et expropriant pour cause d'utilité publique les terrains nécessaires à leur exécution. Le Maelbeek est voûté en 1873. Le viaduc est achevé en 1880 et le Plan de la transformation du quartier du Cygne est ratifié en 1894.
D'une hauteur de dix-huit mètres (sans la balustrade), élévation en briques rouges. Arche unique présentant une voûte en berceau, flanquée de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau.. Murs de soutènement latéraux décorés d'arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. aujourd'hui en grande partie recouvertes de végétation. Le tout est surmonté d'une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. en pierre bleue, scandée de désÉléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon. à intervalles réguliers, certains surmontés d'un lampadaire, ajouté ultérieurement.
Sources
Archives
ACI/TP 80.
Ouvrages
GONTHIER, A., Histoire d'Ixelles, Le Folklore Brabançon, Impr. De Smedt, Bruxelles, 1960, pp.150-154.
LE ROY, P., Monographie de la commune d'Ixelles, Imprimerie Générale, Bruxelles, 1885, p.210.
ACI/TP 80.
Ouvrages
GONTHIER, A., Histoire d'Ixelles, Le Folklore Brabançon, Impr. De Smedt, Bruxelles, 1960, pp.150-154.
LE ROY, P., Monographie de la commune d'Ixelles, Imprimerie Générale, Bruxelles, 1885, p.210.