Typologie(s)
sculpture et monument commémoratif
Intervenant(s)
Constantin-Émile MEUNIER – sculpteur – 1888-1892
CANEEL – architecte – 1897
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
Recherches et rédaction
2009-2010
id
Urban : 18712
Description
Située non loin de l’allée centrale, dans la partie sud-ouest du parc, sculpture en bronze de style réaliste réalisée en 1890-1892 d’après un modèle en plâtre conçu en 1888 par l’artiste Constantin Meunier.
D’abord installée au Jardin botanique, l’œuvre est déplacée dans le parc du Cinquantenaire en 1897, année de l’Exposition universelle. Elle est posée sur un piédestal en pierre bleue conçu par l’architecte Caneel sur le modèle de celui du Gladiateur Borghèse, moulage en ciment aujourd’hui disparu, situé de l’autre côté de l’allée centrale. Devant le mécontentement de Meunier quant à l’emplacement de la sculpture et à son socleMassif surélevant un support ou une statue. qu’il juge trop imposant, il est proposé de la déplacer dans la pelouse à l’entrée du parc, sur un simple déÉléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon.. La suggestion resta toutefois sans suite.
Classement 18.11.1976.
D’abord installée au Jardin botanique, l’œuvre est déplacée dans le parc du Cinquantenaire en 1897, année de l’Exposition universelle. Elle est posée sur un piédestal en pierre bleue conçu par l’architecte Caneel sur le modèle de celui du Gladiateur Borghèse, moulage en ciment aujourd’hui disparu, situé de l’autre côté de l’allée centrale. Devant le mécontentement de Meunier quant à l’emplacement de la sculpture et à son socleMassif surélevant un support ou une statue. qu’il juge trop imposant, il est proposé de la déplacer dans la pelouse à l’entrée du parc, sur un simple déÉléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon.. La suggestion resta toutefois sans suite.
Classement 18.11.1976.
Sources
Ouvrages
BOAS, S., CORTEN, I., Inventaire du petit patrimoine du parc du Cinquantenaire, étude inédite réalisée pour la Fondation Roi Baudouin, 2002-2003.
DEROM, P. (dir.), Les sculptures de Bruxelles,GaleriePatrick Derom, Bruxelles, Éditions Pandora, Anvers, 2000, pp. 108-109.
DEROM, P., Les sculptures de Bruxelles. Catalogue raisonné, Galerie Patrick Derom, Bruxelles, 2002, p. 71.
MEIRSSCHAUT, P., Les sculptures de plein air à Bruxelles. Guide explicatif, Bruxelles, éd. E. Bruylant, 1900, pp. 180-181.