Typologie(s)
hôtel particulier
Intervenant(s)
Octave VAN RYSSELBERGHE – architecte – 1898
Henry VAN DE VELDE – architecte – 1898
Styles
Art nouveau
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Extension Sud (Apeb - 2005-2008)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2005-2006
id
Urban : 15908
Description
À l'angle des rues De Crayer et Jaques Jordaens, hôtel particulier de style Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise., semi-mitoyen, par les architectes Octave Van Rysselberghe et Henry van de Velde, d'après un permis de bâtir de 1898, pour la Veuve Florence de Brouckère.
Historique. Florence de Brouckère est la belle-mère et la tante de Louis de Brouckère, militant du Parti ouvrier belge, professeur à l'Université libre de Bruxelles. Cet hôtel était destiné à elle et à son fils, Léon, pour lequel elle avait envisagé une éducation hors du commun, appelée « l'école des petites études », faite de professeurs particuliers d'exception comme le géographe anarchiste Élisée Reclus (qui l'avait mise en contact avec Henry van de Velde), le peintre réaliste Alfred Bastien, la poétesse Marie Closset… Une pièce du r.d.ch. était à usage de classe, pour Léon et quelques petits camarades.
La part prise par chacun des architectes demeure énigmatique dans cette maison. Les plans remis à la Ville sont signés par O. Van Rysselberghe. Seconde collaboration entre les deux architectes depuis l'hôtel Otlet (voir rue de Florence 13), cette réalisation porte plus l'empreinte de van de Velde, par le dessin régulier des façades et la simplicité intérieure qui n'est pas sans rappeler celle du Bloemenwerf. Le mobilier (disparu) et les détails d'aménagement auraient été conçus par Henry van de Velde, sur le point de partir en Allemagne. Van Rysselberghe se serait chargé d'aspects plus techniques, comme la stéréotomieArt de tracer les formes à donner aux pierres en vue de leur assemblage. des pierres de façade, le suivi administratif de la demande de permis à la Ville ou le suivi du chantier.
En 1899, madame de Brouckère introduit une demande pour construire une annexe (aujourd'hui détruite) dans la cour. En 1927, l'architecte Léon Smets remodèle la grille de la cour en maintenant son style initial. En 1981, des modifications sont apportées à la distribution intérieure, suite au placement de sanitaires. La maison change d'affectation : elle sert de centre de réunion. Aujourd'hui occupée par la Deutschprachigen Gemeinschaft Belgiens, l'hôtel n'a que partiellement conservé son décor intérieur.
L'arrêté gouvernemental du 04.12.1997 classe comme monument les façades et la toiture de l'immeuble ainsi que certaines parties de l'intérieur : le hall d'entrée, la cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. en ce compris le vitrail qui les éclaire, l'escalier de service, la disposition des espaces intérieurs.
Façades à rue caractérisées par leur horizontalité marquée à la fois par le cordonCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. surlignant le soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. et celui séparant les niveaux, et par la large corniche continue. Sur un soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre bleue, les façades à rue, intégralement en pierre blanche, semblent se déployer à la manière d'une peau : d'une stéréotomieArt de tracer les formes à donner aux pierres en vue de leur assemblage. irréprochable et précise, elles se caractérisent par une fluidité sans faille dans le passage d'un élément à l'autre.
Contrairement à l'hôtel Otlet conçu par le même tandem quelques années auparavant, les façades sont marquées d'une grande régularité : déployées sur deux niveaux, elles comptent une large travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. rue De Crayer, reliée par une travée biaiseTravée d’angle, située de biais, généralement à quarante-cinq degrés, par rapport au reste de l’élévation. aux quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. inégales rue Jacques Jordaens. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. surlignées par un encadrement en creux au dessin souple. La porte se signale par le dédoublement de cet encadrement. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. jumelées aux extrémités de la composition. Étage percé de fenêtres sous plates-bandesCouvrement clavé rectiligne d’une baie. La plate-bande se distingue du linteau par le fait qu’elle est appareillée, tandis que le linteau est d’un seul tenant. Elle peut être feinte et masquer un linteau., celles des extrémités en tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste.. Rue De Crayer, balcon à parapetUn parapet en maçonnerie est un muret servant de garde-corps. ajouré de motifs japonisants, sur trois consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console.. Corniche en bois reposant sur une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. évasée rythmée de fines consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. de pierre. Côté Jordaens, une cour prolonge la maison, ceinte d'un muret de clôture à désÉléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon. intégrant des grilles à motifs de tiges. Côté cour, la façade latérale est traitée en briques et rehaussée de bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. et de rives harpées en pierre blanche.
Elle est devancée de deux avant-corps inégaux, percés de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sous linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. ou à meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie.. Toiture à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux., en ardoises, ponctuée par des cheminées en briques et pierre blanche et interrompue par le lanterneau de la verrière. LucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres.. Porte métallique d'origine. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. d'origine. Au r.d.ch., châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. doublés d'un châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à l'identique contemporain.
Intérieur. Intérieur organisé autour d'un escalier non encagé, tournant dans un vaste hall de plan polygonal constituant la plus grande pièce de la maison, respiration et cœur de l'ensemble. Ce hall est éclairé zénithalement par un vaste lanterneau rectangulaire garni de vitraux à motifs géométriques et floraux.
Parquet de Versailles en chêne. Escalier en bois fruitier (?), avec départ cannelé. Pièces d'habitation débouchant sur le hall, de dimensions relativement modestes et de plans irréguliers, avec manteauxManteau de cheminée. Construction d’ordinaire en marbre, renfermant le foyer d’une cheminée. de cheminée parfois disposés dans les angles. Une de ces pièces, avec entrée particulière côté cour, était à usage de classe. Cheminée de style Louis XV de la salle à manger, récupérée d'un autre bâtiment. Les étages reproduisent à peu près le même plan que le r.d.ch. Au 1er, une galerie prolonge l'escalier et distribue les pièces. Au dernier niveau, une pièce polygonale est aménagée à l'aplomb du hall central. On y trouve deux verrières rectangulaires, disposées l'une au-dessus de l'autre : la 1re, au sol, éclaire les niveaux précédents et est agrémentée de vitraux à motif floraux ; la seconde, au plafond, insère un vitrail géométrique.
Portes ayant conservé leurs ferrures, d'un modèle différent suivant les niveaux, celles des étages d'inspiration médiévale. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. d'origine, dotés d'espagnolettes au profil Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise.. De façon générale, à l'exception des parquets de belle facture, l'intérieur fait preuve d'une grande simplicité dans sa décoration : moulures et portes sobres, cheminées austères, etc.
Rénovation de l'ensemble en 2003.
Classement (façades, toiture et certaines parties de l'intérieur) 04.12.1997.
Historique. Florence de Brouckère est la belle-mère et la tante de Louis de Brouckère, militant du Parti ouvrier belge, professeur à l'Université libre de Bruxelles. Cet hôtel était destiné à elle et à son fils, Léon, pour lequel elle avait envisagé une éducation hors du commun, appelée « l'école des petites études », faite de professeurs particuliers d'exception comme le géographe anarchiste Élisée Reclus (qui l'avait mise en contact avec Henry van de Velde), le peintre réaliste Alfred Bastien, la poétesse Marie Closset… Une pièce du r.d.ch. était à usage de classe, pour Léon et quelques petits camarades.
La part prise par chacun des architectes demeure énigmatique dans cette maison. Les plans remis à la Ville sont signés par O. Van Rysselberghe. Seconde collaboration entre les deux architectes depuis l'hôtel Otlet (voir rue de Florence 13), cette réalisation porte plus l'empreinte de van de Velde, par le dessin régulier des façades et la simplicité intérieure qui n'est pas sans rappeler celle du Bloemenwerf. Le mobilier (disparu) et les détails d'aménagement auraient été conçus par Henry van de Velde, sur le point de partir en Allemagne. Van Rysselberghe se serait chargé d'aspects plus techniques, comme la stéréotomieArt de tracer les formes à donner aux pierres en vue de leur assemblage. des pierres de façade, le suivi administratif de la demande de permis à la Ville ou le suivi du chantier.
En 1899, madame de Brouckère introduit une demande pour construire une annexe (aujourd'hui détruite) dans la cour. En 1927, l'architecte Léon Smets remodèle la grille de la cour en maintenant son style initial. En 1981, des modifications sont apportées à la distribution intérieure, suite au placement de sanitaires. La maison change d'affectation : elle sert de centre de réunion. Aujourd'hui occupée par la Deutschprachigen Gemeinschaft Belgiens, l'hôtel n'a que partiellement conservé son décor intérieur.
L'arrêté gouvernemental du 04.12.1997 classe comme monument les façades et la toiture de l'immeuble ainsi que certaines parties de l'intérieur : le hall d'entrée, la cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. en ce compris le vitrail qui les éclaire, l'escalier de service, la disposition des espaces intérieurs.
Façades à rue caractérisées par leur horizontalité marquée à la fois par le cordonCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. surlignant le soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. et celui séparant les niveaux, et par la large corniche continue. Sur un soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre bleue, les façades à rue, intégralement en pierre blanche, semblent se déployer à la manière d'une peau : d'une stéréotomieArt de tracer les formes à donner aux pierres en vue de leur assemblage. irréprochable et précise, elles se caractérisent par une fluidité sans faille dans le passage d'un élément à l'autre.
Contrairement à l'hôtel Otlet conçu par le même tandem quelques années auparavant, les façades sont marquées d'une grande régularité : déployées sur deux niveaux, elles comptent une large travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. rue De Crayer, reliée par une travée biaiseTravée d’angle, située de biais, généralement à quarante-cinq degrés, par rapport au reste de l’élévation. aux quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. inégales rue Jacques Jordaens. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. surlignées par un encadrement en creux au dessin souple. La porte se signale par le dédoublement de cet encadrement. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. jumelées aux extrémités de la composition. Étage percé de fenêtres sous plates-bandesCouvrement clavé rectiligne d’une baie. La plate-bande se distingue du linteau par le fait qu’elle est appareillée, tandis que le linteau est d’un seul tenant. Elle peut être feinte et masquer un linteau., celles des extrémités en tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste.. Rue De Crayer, balcon à parapetUn parapet en maçonnerie est un muret servant de garde-corps. ajouré de motifs japonisants, sur trois consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console.. Corniche en bois reposant sur une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. évasée rythmée de fines consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. de pierre. Côté Jordaens, une cour prolonge la maison, ceinte d'un muret de clôture à désÉléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon. intégrant des grilles à motifs de tiges. Côté cour, la façade latérale est traitée en briques et rehaussée de bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. et de rives harpées en pierre blanche.
Elle est devancée de deux avant-corps inégaux, percés de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sous linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. ou à meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie.. Toiture à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux., en ardoises, ponctuée par des cheminées en briques et pierre blanche et interrompue par le lanterneau de la verrière. LucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres.. Porte métallique d'origine. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. d'origine. Au r.d.ch., châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. doublés d'un châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à l'identique contemporain.
Intérieur. Intérieur organisé autour d'un escalier non encagé, tournant dans un vaste hall de plan polygonal constituant la plus grande pièce de la maison, respiration et cœur de l'ensemble. Ce hall est éclairé zénithalement par un vaste lanterneau rectangulaire garni de vitraux à motifs géométriques et floraux.
Parquet de Versailles en chêne. Escalier en bois fruitier (?), avec départ cannelé. Pièces d'habitation débouchant sur le hall, de dimensions relativement modestes et de plans irréguliers, avec manteauxManteau de cheminée. Construction d’ordinaire en marbre, renfermant le foyer d’une cheminée. de cheminée parfois disposés dans les angles. Une de ces pièces, avec entrée particulière côté cour, était à usage de classe. Cheminée de style Louis XV de la salle à manger, récupérée d'un autre bâtiment. Les étages reproduisent à peu près le même plan que le r.d.ch. Au 1er, une galerie prolonge l'escalier et distribue les pièces. Au dernier niveau, une pièce polygonale est aménagée à l'aplomb du hall central. On y trouve deux verrières rectangulaires, disposées l'une au-dessus de l'autre : la 1re, au sol, éclaire les niveaux précédents et est agrémentée de vitraux à motif floraux ; la seconde, au plafond, insère un vitrail géométrique.
Portes ayant conservé leurs ferrures, d'un modèle différent suivant les niveaux, celles des étages d'inspiration médiévale. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. d'origine, dotés d'espagnolettes au profil Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise.. De façon générale, à l'exception des parquets de belle facture, l'intérieur fait preuve d'une grande simplicité dans sa décoration : moulures et portes sobres, cheminées austères, etc.
Rénovation de l'ensemble en 2003.
Classement (façades, toiture et certaines parties de l'intérieur) 04.12.1997.
Sources
Archives
AVB/TP 3627 (1898), 5223 (1899), 34967 (1927), 88559 (1981).
Archives de la Direction des Monuments et des Sites.
Ouvrages
PLOEGAERTS, L., PUTTEMANS, P., L'œuvre architecturale de Henry Van de Velde, Atelier Vockaer, Bruxelles, Presses Universitaires Laval, Québec, 1987, pp. 49-52, 273 .
VAN DE VELDE, H., Récit de ma vie, t.1, 1863-1900, texte établi et commenté par Anne Van Loo, Versa-Flammarion, Bruxelles, 1972, pp. 374-375.
Périodiques
HENVAUX, E., STEVENS, H., « Octave Van Rysselberghe (1855-1929) », A+, 16, 1975, pp. 17-55.