

Typologie(s)
église/cathédrale/basilique
Intervenant(s)
Émar COLLÈS – architecte – 1898-1907
F. VANDENDAEL – architecte – 1936-1937
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Néogothique
Art Déco
Inventaire(s)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Schaerbeek (Apeb - 2010-2015)
- Les charpentes dans les églises de la Région de Bruxelles-Capitale 1830-1940 (Urban - 2019)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem), l’authenticité (idem + qualité d’exécution) et l’intégrité (état de conservation, éléments d’origine). Un bien possède également un intérêt artistique s’il intègre des œuvres d’art (sculptures, reliefs conçus pour le bien, etc.) ou des éléments décoratifs originaux ou particulièrement qualitatifs (vitraux signés, sgraffites, claire-voie, etc.).
- Esthétique Historiquement, cet intérêt était utilisé pour désigner des espaces verts de valeur et des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur. Mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. Une prise en compte d’autres intérêts s’impose : l’intérêt artistique, l’intérêt paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain et/ou naturel, les panoramas) et l’intérêt urbanistique (ensembles urbains spontanés ou organisés). Les critères de sélection suivants lui sont généralement associés : la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle.
- Historique Le bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe).
- Paysager Un paysage est un espace, tel que perçu par l’homme, dont le caractère est le résultat de l’action et de l’interaction de facteurs naturels et/ou humains. Il s’agit d’une notion d’échelle qui est composée de divers éléments (patrimoniaux), dont chacun peut avoir ou non une valeur intrinsèque, mais qui se combinent pour créer un ensemble plus vaste de valeur ajoutée et sont perçus comme tels à une certaine distance. Les vastes panoramas urbains constituent le paysage par excellence, comme la vue sur la ville basse de Bruxelles depuis la place Royale, mais de tels sites composés de différents éléments peuvent également exister à plus petite échelle.
- Scientifique L’intérêt scientifique est souvent reconnu dans le cas des sites naturels et des arbres. Dans le contexte d’un bien immobilier, il peut s’agir de la présence d’un élément (de construction) (matériau particulier, matériau expérimental, processus de construction ou composant) ou du témoin d’un espace spatio-structurel (urbanistique) dont la préservation devrait être envisagée à des fins de recherche scientifique. Dans le cas des sites et vestiges archéologiques, l’intérêt scientifique est reconnu en fonction du caractère exceptionnel des vestiges en termes d’ancienneté (par exemple la villa romaine de Jette), des conditions de conservation exceptionnelles (par exemple le site de l’ancien village d’Auderghem) ou de l’unicité des éléments (par exemple une charpente entièrement conservée) et constitue donc, à cet égard, une contribution scientifique exceptionnelle et de premier plan à la connaissance de notre passé urbain et préurbain.
- Social Cet intérêt est difficile à distinguer de l’intérêt folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : - lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la chapelle de pèlerinage située place de l’Église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles) ; - lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens) ; - lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal) ; - bien faisant partie ou comprenant des équipements collectifs (écoles, crèches, salles communales/paroissiales, salles de sport, stades, etc.) ; - bien ou ensemble (de logements sociaux ou non) conçu de manière à stimuler les interactions sociales, l’entraide et la cohésion de quartier (par exemple les quartiers résidentiels construits après la Seconde Guerre mondiale à Ganshoren ou les quartiers spécifiquement destinés aux aînés) ; - bien faisant partie d’un complexe industriel ayant engendré une activité importante au sein de la commune où il se situe ou pour la Région.
- Technique Par intérêt technique d’un bien, on entend l’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie) ; les bâtiments d’importance structurelle ou technologique ; une prouesse d’ingénierie ou une innovation technologique ; les témoignages de méthodes de construction obsolètes (archéologie industrielle). Dans certains cas, cet intérêt peut être lié à l’intérêt scientifique (par exemple des vestiges archéologiques).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont historiquement joué un rôle prépondérant dans l’aménagement de l’espace bâti et urbain. Ils définissent généralement d’autres formes d’urbanisme (plan) de manière à créer une interaction entre l’espace bâti et l’espace non bâti (ou ouvert). Cet aménagement inclut également la cohérence entre les différentes échelles. Un bien immobilier a un intérêt urbanistique lorsqu’il y joue un rôle, par exemple : - les immeubles d'angle, - les places cohérentes et les enfilades d’immeubles (suite de façades formant un ensemble homogène de même style, même époque et/ou même gabarit), - les cités-jardins, - les tours (immeubles de grande hauteur) et la qualité de leur relation avec leur environnement immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, - les vestiges de concepts urbanistiques et la façon dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme, par exemple, les palais urbains éclectiques et/ou les hôtels particuliers du quartier Léopold qui sont encore préservés.
Recherches et rédaction
2012-2013
id
Urban : 22404
Description
Orientée nord-ouest – sud-est sur une parcelle comprise entre le square Riga et la chaussée d'Helmet, église paroissiale conçue en 1898 par l'architecte Émar Collès en style néogothiqueLe style néogothique (à partir de 1860 environ) est une tendance architecturale mettant à l’honneur les formes ogivales et verticales issues du moyen-âge gothique. Le style néo-Tudor s’inspire plus particulièrement du style gothique teinté de Renaissance qui fleurit en Angleterre sous le règne des Tudors. et achevée en 1936-1937 par l'architecte F. Vandendael dans le style d'origine teinté d'Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs.. Millésimes «1893» et «1936» sur les piédroitsLes piédroits sont les éléments verticaux latéraux de l’encadrement d’une baie, portant son couvrement. du portail de droite.
Historique
À l'initiative de la supérieure de la communauté de la Sainte-Famille, établie rue Chaumontel (voir nos1 à 9), une chapelle provisoire est installée dès 1893 à l'emplacement de l'actuel Institut Champagnat (voir no39). Cette chapelle se révélant vite trop exiguë, la fabrique d'église projette d'ériger une église en bordure de la chaussée d'Helmet, sur un terrain offert par Mlle Van Nerum. Une délibération du Conseil de fabrique approuvant les devis et cahier des charges de la future église ainsi que les plans dressés par l'architecte Collès sont envoyés au Conseil communal en avril 1898. La création d'une paroisse dans le quartier d'Helmet est alors envisagée dans la perspective plus large de l'aménagement de celui-ci et du développement de son bâti. L'église aura son chevet vers la chaussée d'Helmet et son portail principal vers la vallée de la Senne et donc vers la gare de Schaerbeek, à front d'une nouvelle rue à créer.

La première pierre de l'église est posée le 20.05.1900 et le nouvel édifice est ouvert au culte en 1901. Le 30 octobre de cette année, il est dédicacé à la sainte Famille. Dans un premier temps, seuls le chœur, le transept et une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de la nef sont construits, les cloches étant placées dans une petite tour en bois le long du mur extérieur qui servait de façade provisoire. Cette première partie est achevée en 1907. Pour des raisons financières, on reporte la construction des autres travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., de la façade-pignon, ainsi que de la petite tour ronde et de l'imposant clocher carré sous toit en flèche qui devaient la border. Ce n'est qu'en 1936 que le projet est repris et transposé en style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs. par l'architecte F. Vandendael. Haut de 60mètres, le clocher est partiellement démonté en mai 1943, sur ordre des autorités allemandes qui estimaient qu'elle gênait la circulation aérienne. Il sera reconstitué en 1964. En 1983, suite à la chute d'une pierre de la voûte et pour diminuer les frais de chauffage, la fabrique d'église décide de cloisonner l'espace intérieur, créant une église dans l'église. Celle-ci est inaugurée en 1984.
Plan
Église de plan basilical, sous toitures en bâtièreToit à deux versants.. Elle présente deux tours carrées inégales en façade avant, une nef de six travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. flanquée de deux bas-côtés, un transept et un chœur de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. à chevet plat. La première travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de la nef abrite un narthex, celles des bas-côtés sont occupées par l'actuelle sacristie et par un baptistère. Le chœur est flanqué de chaque côté d'une chapelle de plan carré s'ouvrant sur celui-ci et sur le transept, ainsi que d'un volume en L d'un niveau. Celui de droite abritait à l'origine la sacristie.
Extérieur
Élévation en briques, rehaussée de pierre bleue et scandée de contreforts. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de la nef et de la façade principale à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en mitreUn élément est dit en mitre lorsque son tracé se compose de deux droites se rejoignant en pointe. et appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. taluté, chacune comprise dans un encadrement ou pan de mur en retrait, celles éclairant la nef jumelées par trois. Portes à penturesLongues bandes de fer fixées à plat sur le battant d'une porte ou d'un volet, de manière à en soutenir les gonds. Les pentures sont souvent décoratives. Elles participent également à l'assemblage des planches du vantail. et châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à vitraux conservés.
Façade principale sous pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., percée de deux portails à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en mitreUn élément est dit en mitre lorsque son tracé se compose de deux droites se rejoignant en pointe. et tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. orné d'un bas-relief représentant la sainte Famille à gauche et la mort de saint Joseph à droite. Façade précédée d'un emmarchement à rampe d'accès ultérieure.

Tours à toiture en dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale., percées de fenêtres en meurtrière. Celle de droite, plus élevée et servant de clocher, est percée dans sa partie supérieure de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. jumelées à abat-sons. Elle est couronnée, derrière une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire., par une tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. de plan polygonal cantonnée de tourellesPetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. carrées plus petites, en encorbellementUne partie d'élévation est dite en encorbellement lorsqu'elle s’avance en surplomb..
Transept et chœur ajourés de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé, jumelées par deux sous un oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. ou formant un tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. aux façades-pignons. Aux extrémités du transept, porche hors-œuvre à pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. et contreforts, percé d'une porte à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé ménageant un tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge.. De part et d'autre du chœur, volumes en L également ajourés de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé ménageant des tympansEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge..
Intérieur
Murs en briques jaunes dans la nef, rouges dans le transept et le chœur, rehaussés de pierre blanche. Sol carrelé de céramique grise, noire, beige, brune et orangée, formant des motifs géométriques. Nef et bas-côtés rythmés par des arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. brisées. Plafonds à caissons. Narthex servant d'assiseRang d’éléments de même hauteur posés de niveau dans une maçonnerie. L’assise désigne également la plate-forme d’un balcon ou d'une logette, portée d’ordinaire par des consoles et sur laquelle repose le garde-corps. à une tribune.
Transept, chœur et chapelles latérales sous voûtes à croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. d'ogives. Bras du transept et première travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. du chœur à faux triforium à arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisés.

Autel principal en marbre noir orné de bas-reliefs représentant notamment le sacrifice d'Isaac. Chapelles latérales avec autel et niche à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en mitreUn élément est dit en mitre lorsque son tracé se compose de deux droites se rejoignant en pointe., dédiées à la sainte Famille et à la Vierge. Vitraux du chevet représentant la Trinité au centre, saint Pierre à gauche et saint Paul à droite. Confessionnaux de style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs.. Orgue moderne de 1925, peut-être par Stevens.
Historique
À l'initiative de la supérieure de la communauté de la Sainte-Famille, établie rue Chaumontel (voir nos1 à 9), une chapelle provisoire est installée dès 1893 à l'emplacement de l'actuel Institut Champagnat (voir no39). Cette chapelle se révélant vite trop exiguë, la fabrique d'église projette d'ériger une église en bordure de la chaussée d'Helmet, sur un terrain offert par Mlle Van Nerum. Une délibération du Conseil de fabrique approuvant les devis et cahier des charges de la future église ainsi que les plans dressés par l'architecte Collès sont envoyés au Conseil communal en avril 1898. La création d'une paroisse dans le quartier d'Helmet est alors envisagée dans la perspective plus large de l'aménagement de celui-ci et du développement de son bâti. L'église aura son chevet vers la chaussée d'Helmet et son portail principal vers la vallée de la Senne et donc vers la gare de Schaerbeek, à front d'une nouvelle rue à créer.

La première pierre de l'église est posée le 20.05.1900 et le nouvel édifice est ouvert au culte en 1901. Le 30 octobre de cette année, il est dédicacé à la sainte Famille. Dans un premier temps, seuls le chœur, le transept et une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de la nef sont construits, les cloches étant placées dans une petite tour en bois le long du mur extérieur qui servait de façade provisoire. Cette première partie est achevée en 1907. Pour des raisons financières, on reporte la construction des autres travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., de la façade-pignon, ainsi que de la petite tour ronde et de l'imposant clocher carré sous toit en flèche qui devaient la border. Ce n'est qu'en 1936 que le projet est repris et transposé en style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs. par l'architecte F. Vandendael. Haut de 60mètres, le clocher est partiellement démonté en mai 1943, sur ordre des autorités allemandes qui estimaient qu'elle gênait la circulation aérienne. Il sera reconstitué en 1964. En 1983, suite à la chute d'une pierre de la voûte et pour diminuer les frais de chauffage, la fabrique d'église décide de cloisonner l'espace intérieur, créant une église dans l'église. Celle-ci est inaugurée en 1984.
Plan
Église de plan basilical, sous toitures en bâtièreToit à deux versants.. Elle présente deux tours carrées inégales en façade avant, une nef de six travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. flanquée de deux bas-côtés, un transept et un chœur de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. à chevet plat. La première travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de la nef abrite un narthex, celles des bas-côtés sont occupées par l'actuelle sacristie et par un baptistère. Le chœur est flanqué de chaque côté d'une chapelle de plan carré s'ouvrant sur celui-ci et sur le transept, ainsi que d'un volume en L d'un niveau. Celui de droite abritait à l'origine la sacristie.
Extérieur
Élévation en briques, rehaussée de pierre bleue et scandée de contreforts. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de la nef et de la façade principale à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en mitreUn élément est dit en mitre lorsque son tracé se compose de deux droites se rejoignant en pointe. et appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. taluté, chacune comprise dans un encadrement ou pan de mur en retrait, celles éclairant la nef jumelées par trois. Portes à penturesLongues bandes de fer fixées à plat sur le battant d'une porte ou d'un volet, de manière à en soutenir les gonds. Les pentures sont souvent décoratives. Elles participent également à l'assemblage des planches du vantail. et châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à vitraux conservés.
Façade principale sous pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., percée de deux portails à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en mitreUn élément est dit en mitre lorsque son tracé se compose de deux droites se rejoignant en pointe. et tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. orné d'un bas-relief représentant la sainte Famille à gauche et la mort de saint Joseph à droite. Façade précédée d'un emmarchement à rampe d'accès ultérieure.

Tours à toiture en dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale., percées de fenêtres en meurtrière. Celle de droite, plus élevée et servant de clocher, est percée dans sa partie supérieure de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. jumelées à abat-sons. Elle est couronnée, derrière une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire., par une tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. de plan polygonal cantonnée de tourellesPetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. carrées plus petites, en encorbellementUne partie d'élévation est dite en encorbellement lorsqu'elle s’avance en surplomb..
Transept et chœur ajourés de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé, jumelées par deux sous un oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. ou formant un tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. aux façades-pignons. Aux extrémités du transept, porche hors-œuvre à pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. et contreforts, percé d'une porte à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé ménageant un tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge.. De part et d'autre du chœur, volumes en L également ajourés de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé ménageant des tympansEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge..
Intérieur
Murs en briques jaunes dans la nef, rouges dans le transept et le chœur, rehaussés de pierre blanche. Sol carrelé de céramique grise, noire, beige, brune et orangée, formant des motifs géométriques. Nef et bas-côtés rythmés par des arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. brisées. Plafonds à caissons. Narthex servant d'assiseRang d’éléments de même hauteur posés de niveau dans une maçonnerie. L’assise désigne également la plate-forme d’un balcon ou d'une logette, portée d’ordinaire par des consoles et sur laquelle repose le garde-corps. à une tribune.
Transept, chœur et chapelles latérales sous voûtes à croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. d'ogives. Bras du transept et première travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. du chœur à faux triforium à arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisés.

Autel principal en marbre noir orné de bas-reliefs représentant notamment le sacrifice d'Isaac. Chapelles latérales avec autel et niche à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en mitreUn élément est dit en mitre lorsque son tracé se compose de deux droites se rejoignant en pointe., dédiées à la sainte Famille et à la Vierge. Vitraux du chevet représentant la Trinité au centre, saint Pierre à gauche et saint Paul à droite. Confessionnaux de style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs.. Orgue moderne de 1925, peut-être par Stevens.
Sources
Archives
ACS/Urb. 101-Église Sainte-Famille.
ACS/Bulletin communal de Schaerbeek, 1897, pp. 256-258, 559; 1898, pp. 367-369, 556-578; 1899, pp. 916-919.
Maison des Arts de Schaerbeek/fonds local: «Helmet et Monplaisir», Aide-mémoire à l'usage des élèves de l'École normale et du personnel enseignant communal de Schaerbeek, 1974, pp. 29, 38, 39, 78.
Ouvrages
HEMMERYCKX, Ph., La ligne du temps au départ des cartes postales anciennes du quartier d'Helmet, Conférence pédagogique, année scolaire 1987-1988.
Périodiques
SMET, G., «Un peu d'histoire», Helmet Info, janvier 1995, pp. 18-20.
Sites internet
Orgues en Région de Bruxelles-Capitale, Orgue moderne de tribune (Thunus, 1958)
ACS/Urb. 101-Église Sainte-Famille.
ACS/Bulletin communal de Schaerbeek, 1897, pp. 256-258, 559; 1898, pp. 367-369, 556-578; 1899, pp. 916-919.
Maison des Arts de Schaerbeek/fonds local: «Helmet et Monplaisir», Aide-mémoire à l'usage des élèves de l'École normale et du personnel enseignant communal de Schaerbeek, 1974, pp. 29, 38, 39, 78.
Ouvrages
HEMMERYCKX, Ph., La ligne du temps au départ des cartes postales anciennes du quartier d'Helmet, Conférence pédagogique, année scolaire 1987-1988.
Périodiques
SMET, G., «Un peu d'histoire», Helmet Info, janvier 1995, pp. 18-20.
Sites internet
Orgues en Région de Bruxelles-Capitale, Orgue moderne de tribune (Thunus, 1958)
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