Typologie(s)
crèche
Intervenant(s)
Jean F. HUYBRECHTS – architecte – 1950-1953
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
modernisme d'après-guerre
Inventaire(s)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Saint-Gilles (DMS-DML - 1997-2004)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
1997-2004
id
Urban : 4588
Description
Complexe moderniste conçu à partir de 1950 par l'arch. Jean F. Huybrechts, inauguré le 04.07.1953.
Il résulte de la profonde transformation d'une crèche-école gardienne plus ancienne, de style éclectique, érigée sur décision communale du 05.11.1899, conçue en 1896 par l'arch. Édouard Parys et son successeur l'arch. Segers, avec la collaboration de l'arch. communal Edmond Quétin.
La crèche doit son nom au docteur Jourdan, médecin et philanthrope, qui, en 1873, fit donation à la commune d'un terrain r. du Moulin à Vent, l'act. r. d'Albanie, pour l'aménagement d'une crèche. Établie loin des quartiers ouvriers et dépourvue de jardin, cette crèche ne répondit pas aux attentes et fut transférée r. Guillaume Tell.
Le complexe se compose de trois volumes principaux, transformés en style moderniste et rhabillés de briques Belvédère : deux étroits volumes accolés, à front de rue, suivis par un 3e, plus vaste, en intérieur d'îlot. L'ensemble est bordé, côté sud, par un grand jardin, fermé vers la r. Guillaume Tell par un mur de clôture.
Les deux volumes à rue sont sous toit plat. Celui de dr. compte trois niveaux et deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. égales. Vaste porte à encadrement de pierre bleue muni de deux lanternes, sous auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. largement débordant ajouré de briques de verre ; vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. ajourés en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux.. Fenêtre du r.d.ch. grillagée, celles des étages munies d'une barre d'appuiPetit garde-corps de faible hauteur et non saillant, compris dans l’embrasure d’une fenêtre. ornée du monogramme « S » ou « G ». Séparant les étages, inscription « Creche Jourdan » en lettres métalliques. Au 2e, trumeauPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. orné d'un bas-relief signé « jean / canneel » figurant une puéricultrice et un enfant. Haut entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc., marqué, à g., par un court pilastreÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. doublé d'une hampe en bronze. Belle ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. à décor géométrique et fins châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. métalliques conservés.
Le volume de g. compte deux niveaux. À rue, travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. unique ajourée de deux hautes baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. garnies de briques de verre. Sa façade sud est marquée par une rotonde de plan semi-circulaire, doublée d'un balcon. L'étage est enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc. et traité en loggiaPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries., scandée de piliersSupport vertical de plan carré. et munie d'un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. à motif de papillon. On y accède, de l'extérieur, par un escalier métallique. En 2000, l'arch. Frank Hollevoet clôt la loggiaPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries. de châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre..
Le 3e volume, en intérieur d'îlot, compte trois niveaux et six travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., sur cave hauteSous-sol à demi enterré, surélevant le rez-de-chaussée. et sous toit en bâtièreToit à deux versants.. Côté sud, le volume est bordé par une cour anglaise.
Mur de clôture percé d'une entrée flanquée de piliersSupport vertical de plan carré. coiffés de lampes cylindriques.
L'intérieur comportait à l'origine du mobilier conçu par l'arch. Huybrechts. Murs lambrissés de carreaux de céramique.
Il résulte de la profonde transformation d'une crèche-école gardienne plus ancienne, de style éclectique, érigée sur décision communale du 05.11.1899, conçue en 1896 par l'arch. Édouard Parys et son successeur l'arch. Segers, avec la collaboration de l'arch. communal Edmond Quétin.
La crèche doit son nom au docteur Jourdan, médecin et philanthrope, qui, en 1873, fit donation à la commune d'un terrain r. du Moulin à Vent, l'act. r. d'Albanie, pour l'aménagement d'une crèche. Établie loin des quartiers ouvriers et dépourvue de jardin, cette crèche ne répondit pas aux attentes et fut transférée r. Guillaume Tell.
Le complexe se compose de trois volumes principaux, transformés en style moderniste et rhabillés de briques Belvédère : deux étroits volumes accolés, à front de rue, suivis par un 3e, plus vaste, en intérieur d'îlot. L'ensemble est bordé, côté sud, par un grand jardin, fermé vers la r. Guillaume Tell par un mur de clôture.
Les deux volumes à rue sont sous toit plat. Celui de dr. compte trois niveaux et deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. égales. Vaste porte à encadrement de pierre bleue muni de deux lanternes, sous auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. largement débordant ajouré de briques de verre ; vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. ajourés en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux.. Fenêtre du r.d.ch. grillagée, celles des étages munies d'une barre d'appuiPetit garde-corps de faible hauteur et non saillant, compris dans l’embrasure d’une fenêtre. ornée du monogramme « S » ou « G ». Séparant les étages, inscription « Creche Jourdan » en lettres métalliques. Au 2e, trumeauPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. orné d'un bas-relief signé « jean / canneel » figurant une puéricultrice et un enfant. Haut entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc., marqué, à g., par un court pilastreÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. doublé d'une hampe en bronze. Belle ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. à décor géométrique et fins châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. métalliques conservés.
Le volume de g. compte deux niveaux. À rue, travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. unique ajourée de deux hautes baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. garnies de briques de verre. Sa façade sud est marquée par une rotonde de plan semi-circulaire, doublée d'un balcon. L'étage est enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc. et traité en loggiaPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries., scandée de piliersSupport vertical de plan carré. et munie d'un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. à motif de papillon. On y accède, de l'extérieur, par un escalier métallique. En 2000, l'arch. Frank Hollevoet clôt la loggiaPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries. de châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre..
Le 3e volume, en intérieur d'îlot, compte trois niveaux et six travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., sur cave hauteSous-sol à demi enterré, surélevant le rez-de-chaussée. et sous toit en bâtièreToit à deux versants.. Côté sud, le volume est bordé par une cour anglaise.
Mur de clôture percé d'une entrée flanquée de piliersSupport vertical de plan carré. coiffés de lampes cylindriques.
L'intérieur comportait à l'origine du mobilier conçu par l'arch. Huybrechts. Murs lambrissés de carreaux de céramique.
Sources
Ouvrages
BERNIER, F., Monographie de Saint-Gilles-lez-Bruxelles, P. Weissenbruch, Bruxelles, 1904, pp. 328-333.
KEMPENEERS, J., Histoire d'Obbrussel-Saint-Gilles, Bruxelles, 1962, p. 164.
BERNIER, F., Monographie de Saint-Gilles-lez-Bruxelles, P. Weissenbruch, Bruxelles, 1904, pp. 328-333.
KEMPENEERS, J., Histoire d'Obbrussel-Saint-Gilles, Bruxelles, 1962, p. 164.