Recherches et rédaction
2007-2009
Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaire
La rue Ernest Solvay relie la chaussée d'Ixelles à la chaussée de Wavre, à hauteur de laquelle elle rencontre la rue Longue Vie. Interrompue par la rue Saint-Boniface, elle est formée de deux tronçons rectilignes.
Lorsqu'elle est établie vers 1800, la rue consiste en une étroite ruelle qui relie la chaussée d'Ixelles à la Petite rue Francart, créée au XVIIIe siècle et disparue en 1899 à l'occasion de l'ouverture de la rue Saint-Boniface.
D'abord dénommée rue des Minimes puis rue des Mineurs, l'artère est rebaptisée après 1870 en l'honneur de l'Ixellois Ernest Solvay (1838-1922), sur proposition de l'échevin Albert Verhaeren. Chimiste, industriel, philanthrope et ministre d'État, E. Solvay fut entre autres le fondateur des Instituts de Physiologie (1895) et de Sociologie (1894) dans le Parc Léopold, ainsi que de l'École de Commerce de l'Université libre de Bruxelles (1903). Sur le plan local, il s'occupa activement du dispensaire antituberculeux et de la gestion de l'instruction publique.
La rue est élargie et prolongée jusqu'à la rue Longue Vie et la chaussée de Wavre dans le cadre du Plan d'alignement et d'expropriation par zones pour la transformation du quartier dit de Saint-Boniface, situé entre la rue Francart et la chaussée d'Ixelles, la rue du Conseil et la chaussée de Wavre (arrêtés royaux des 10.05.1876 et 31.07.1877). Élaboré par la commune d'Ixelles, ce plan vise le réaménagement urbanistique de l'ancien faubourg de Namur qui s'était progressivement développé, sans véritable plan directeur, à la suite du démantèlement des fortifications en 1785. Les anciennes ruelles sont redressées, élargies et prolongées tandis que les nouvelles rues se résument à des ramifications des chaussées et rues déjà existantes. Si les travaux sont exécutés dès 1878 dans la zone restée champêtre derrière l'église Saint-Boniface, ils tardent pour la zone déjà urbanisée entre les rues Francart et de la Paix, et ce en raison notamment des coûts élevés qu'entraînent les expropriations; le plan subira encore plusieurs modifications avant de connaître son stade définitif en 1898.
L'essentiel des demandes de permis de bâtir datent des environs de 1900. Elles concernent à la fois des maisons d'habitation (voir l'enfilade allant du n°7 –ce numéro fait partie de l'ensemble sis chaussée d'Ixelles nos98, 100-102– au n°13) et quelques immeubles intégrant une activité commerciale (voir n°8-10 et n°33-35–3-5 rue Longue Vie).
L'Art nouveau est remarquablement illustré avec la maison personnelle de l'architecte Victor Taelemans (voir n°32) ainsi que par l'ensemble réalisé par l'architecte Ernest Blerot, à hauteur du carrefour formé avec la rue Saint-Boniface (voir rue Ernest Solvay nos12, 14, 16, 19, 20 et 22 ainsi que rue Saint-Boniface nos15, 17, 19, 20, 22).
On dénombre également plusieurs réalisations de l'architecte Jean Dierickx, toutes conçues peu après 1900 (voir les nos9, 11, 13 et 25; mais aussi le n°27: 1904; n°30: immeuble de rapport de 1905; n°38: immeuble de rapport à rez-de-chaussée commercial de 1900, fortement modifié). Cet architecte est particulièrement prolifique à la même époque dans les quartiers Berkendael et Tenbosch, où divers entrepreneurs font appel à ses services dans le cadre d'opérations immobilières (rues Renier Chalon, des Mélèzes ou du Prévôt).
Lorsqu'elle est établie vers 1800, la rue consiste en une étroite ruelle qui relie la chaussée d'Ixelles à la Petite rue Francart, créée au XVIIIe siècle et disparue en 1899 à l'occasion de l'ouverture de la rue Saint-Boniface.
D'abord dénommée rue des Minimes puis rue des Mineurs, l'artère est rebaptisée après 1870 en l'honneur de l'Ixellois Ernest Solvay (1838-1922), sur proposition de l'échevin Albert Verhaeren. Chimiste, industriel, philanthrope et ministre d'État, E. Solvay fut entre autres le fondateur des Instituts de Physiologie (1895) et de Sociologie (1894) dans le Parc Léopold, ainsi que de l'École de Commerce de l'Université libre de Bruxelles (1903). Sur le plan local, il s'occupa activement du dispensaire antituberculeux et de la gestion de l'instruction publique.
La rue est élargie et prolongée jusqu'à la rue Longue Vie et la chaussée de Wavre dans le cadre du Plan d'alignement et d'expropriation par zones pour la transformation du quartier dit de Saint-Boniface, situé entre la rue Francart et la chaussée d'Ixelles, la rue du Conseil et la chaussée de Wavre (arrêtés royaux des 10.05.1876 et 31.07.1877). Élaboré par la commune d'Ixelles, ce plan vise le réaménagement urbanistique de l'ancien faubourg de Namur qui s'était progressivement développé, sans véritable plan directeur, à la suite du démantèlement des fortifications en 1785. Les anciennes ruelles sont redressées, élargies et prolongées tandis que les nouvelles rues se résument à des ramifications des chaussées et rues déjà existantes. Si les travaux sont exécutés dès 1878 dans la zone restée champêtre derrière l'église Saint-Boniface, ils tardent pour la zone déjà urbanisée entre les rues Francart et de la Paix, et ce en raison notamment des coûts élevés qu'entraînent les expropriations; le plan subira encore plusieurs modifications avant de connaître son stade définitif en 1898.
L'essentiel des demandes de permis de bâtir datent des environs de 1900. Elles concernent à la fois des maisons d'habitation (voir l'enfilade allant du n°7 –ce numéro fait partie de l'ensemble sis chaussée d'Ixelles nos98, 100-102– au n°13) et quelques immeubles intégrant une activité commerciale (voir n°8-10 et n°33-35–3-5 rue Longue Vie).
L'Art nouveau est remarquablement illustré avec la maison personnelle de l'architecte Victor Taelemans (voir n°32) ainsi que par l'ensemble réalisé par l'architecte Ernest Blerot, à hauteur du carrefour formé avec la rue Saint-Boniface (voir rue Ernest Solvay nos12, 14, 16, 19, 20 et 22 ainsi que rue Saint-Boniface nos15, 17, 19, 20, 22).
On dénombre également plusieurs réalisations de l'architecte Jean Dierickx, toutes conçues peu après 1900 (voir les nos9, 11, 13 et 25; mais aussi le n°27: 1904; n°30: immeuble de rapport de 1905; n°38: immeuble de rapport à rez-de-chaussée commercial de 1900, fortement modifié). Cet architecte est particulièrement prolifique à la même époque dans les quartiers Berkendael et Tenbosch, où divers entrepreneurs font appel à ses services dans le cadre d'opérations immobilières (rues Renier Chalon, des Mélèzes ou du Prévôt).
Sources
Archives
ACI/Urb. 26: 118-26; 27: 118-27; 30: 118-30; 38: 118-38.
ACI/TP 118.
ACI/TP Historique des rues (1925).
ACI/TP Q3 Quartier Saint-Boniface (boîte n°13).
Ouvrages
DEL MARMOL, B., DELSAUTE, J.-L., et al., Le quartier Saint-Boniface, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, Bruxelles, 1998 (Bruxelles, Ville d'Art et d'Histoire, 23), pp.2-10.
DEWEZ, M.-A., L'urbanisation du quartier Saint-Boniface (Mémoire de licence en histoire contemporaine), UCL, Louvain-la-Neuve, 1982-1983, p.31 et suivantes.
GONTHIER, A., Histoire d'Ixelles, Le Folklore Brabançon, Impr. De Smedt, Bruxelles, 1960, pp.144-146.
HAINAUT, M., BOVY, Ph., De la place Fernand Cocq à la rue Saint-Boniface, Commune d'Ixelles, Bruxelles, 1997 (À la découverte de l'histoire d'Ixelles, 1), p.23.
Ixelles, Ensembles urbanistiques et architecturaux remarquables, ERU, Bruxelles, 1990.
Périodiques
«Concours, Concours de façades du quartier Saint Boniface à Ixelles», L'Émulation, 1, 1899, col.13-14.
DELABY, E., «Les personnalités inhummées au cimetière d'Ixelles», Mémoire d'Ixelles, 20, 1985, s.p.
ACI/Urb. 26: 118-26; 27: 118-27; 30: 118-30; 38: 118-38.
ACI/TP 118.
ACI/TP Historique des rues (1925).
ACI/TP Q3 Quartier Saint-Boniface (boîte n°13).
Ouvrages
DEL MARMOL, B., DELSAUTE, J.-L., et al., Le quartier Saint-Boniface, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, Bruxelles, 1998 (Bruxelles, Ville d'Art et d'Histoire, 23), pp.2-10.
DEWEZ, M.-A., L'urbanisation du quartier Saint-Boniface (Mémoire de licence en histoire contemporaine), UCL, Louvain-la-Neuve, 1982-1983, p.31 et suivantes.
GONTHIER, A., Histoire d'Ixelles, Le Folklore Brabançon, Impr. De Smedt, Bruxelles, 1960, pp.144-146.
HAINAUT, M., BOVY, Ph., De la place Fernand Cocq à la rue Saint-Boniface, Commune d'Ixelles, Bruxelles, 1997 (À la découverte de l'histoire d'Ixelles, 1), p.23.
Ixelles, Ensembles urbanistiques et architecturaux remarquables, ERU, Bruxelles, 1990.
Périodiques
«Concours, Concours de façades du quartier Saint Boniface à Ixelles», L'Émulation, 1, 1899, col.13-14.
DELABY, E., «Les personnalités inhummées au cimetière d'Ixelles», Mémoire d'Ixelles, 20, 1985, s.p.