Typologie(s)
hôtel particulier
Intervenant(s)
A. JACOBS – architecte – 1950-1951
INCONNU - ONBEKEND – 1781
P.J. PEETERS – architecte – 1838
Henri MAQUET – architecte – 1902
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Néoclassicisme
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2016
id
Urban : 30689
Description
À l’angle de la rue Ducale, pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. symétrique
du n° 1, situé en face. Toutes les parcelles situées entre les rues Zinner et
de la Loi ont été achetées en 1781 par l’architecte-maître maçon J. Massion.
L’hôtel de maître appartient successivement aux familles de Gasparoly,
d’Arenberg, Winsinger et d’Overschie au XIXe siècle, van der Burch
au début du XXe siècle. Il est occupé actuellement par l’ambassade
des États-Unis d’Amérique.
De même type, à l’origine, que le n° 1 et relié à lui par une grille aboutissant à un édicule, il voit également ce dernier agrandi en avant-corps en 1783. Des annexes, probablement de plan en U et d’un seul niveau, sont ajoutées à l’arrière, leur aile Sud s’appuyant à l’avant-corps. Un permis de bâtir est introduit en 1838 pour un projet de l’architecte P.-J. Peeters en vue d’obturer l’entrée principale donnant rue Ducale et d’ouvrir deux portails et des fenêtres dans l’avant-corps, jusqu’alors aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre.. En 1849, l’aile sud des annexes est exhaussée; une entrée cochère et des écuries sont construites à l’Est Sur les plans de l’architecte H. Maquet en 1902, le corps principal est allongé de deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. à l’Est et une nouvelle façade construite à l’arrière, la toiture à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. est remplacée par une toiture mansardée, l’aile Nord des annexes est rasée et l’aile Sud reconstruite sur deux niveaux de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., l’avant-corps reçoit son aspect actuel, les écuries et l’entrée cochère sont transformées. Lors de la construction de l’ambassade des États-Unis en 1950-1951 sur les plans de l’architecte A.B. Jacobs, le corps principal et l’avant-corps sont restaurés et les autres bâtiments rasés.
Hôtel de maître de trois niveaux et cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sur six, sous toiture mansardée couverte d’ardoises. Façades de même ordonnance que celles du n° 1, mais cimentées et avec soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. du rez-de-chaussée de la façade principale, encadrements des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. et pilastres d’angle en pierre bleue. Façade principale identique, surmontée d’une lucarne de même forme, mais plus petite et en pierre blanche. Fenêtres de la façade latérale à encadrements lisses et appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. saillants. Façade arrière avec ressaut axial, percée d’un portail et de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à encadrements lisses. Lucarnes identiques à celle de la façade principale. Contrevents au rez-de-chaussée, garde-corps en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. au troisième niveau.
Avant-corps de volume identique à celui du n° 1 ; mur de l’édicule en grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice. non enduit; façade Sud semblable, y compris pour l’encadrement du portail, flanqué ici de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. et orné d’une rosette dans le frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches..
Intérieur comportant peut-être encore des éléments d’origine, avec compléments de Maquet, notamment la cage d’escalier monumentale.
De même type, à l’origine, que le n° 1 et relié à lui par une grille aboutissant à un édicule, il voit également ce dernier agrandi en avant-corps en 1783. Des annexes, probablement de plan en U et d’un seul niveau, sont ajoutées à l’arrière, leur aile Sud s’appuyant à l’avant-corps. Un permis de bâtir est introduit en 1838 pour un projet de l’architecte P.-J. Peeters en vue d’obturer l’entrée principale donnant rue Ducale et d’ouvrir deux portails et des fenêtres dans l’avant-corps, jusqu’alors aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre.. En 1849, l’aile sud des annexes est exhaussée; une entrée cochère et des écuries sont construites à l’Est Sur les plans de l’architecte H. Maquet en 1902, le corps principal est allongé de deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. à l’Est et une nouvelle façade construite à l’arrière, la toiture à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. est remplacée par une toiture mansardée, l’aile Nord des annexes est rasée et l’aile Sud reconstruite sur deux niveaux de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., l’avant-corps reçoit son aspect actuel, les écuries et l’entrée cochère sont transformées. Lors de la construction de l’ambassade des États-Unis en 1950-1951 sur les plans de l’architecte A.B. Jacobs, le corps principal et l’avant-corps sont restaurés et les autres bâtiments rasés.
Hôtel de maître de trois niveaux et cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sur six, sous toiture mansardée couverte d’ardoises. Façades de même ordonnance que celles du n° 1, mais cimentées et avec soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. du rez-de-chaussée de la façade principale, encadrements des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. et pilastres d’angle en pierre bleue. Façade principale identique, surmontée d’une lucarne de même forme, mais plus petite et en pierre blanche. Fenêtres de la façade latérale à encadrements lisses et appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. saillants. Façade arrière avec ressaut axial, percée d’un portail et de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à encadrements lisses. Lucarnes identiques à celle de la façade principale. Contrevents au rez-de-chaussée, garde-corps en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. au troisième niveau.
Avant-corps de volume identique à celui du n° 1 ; mur de l’édicule en grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice. non enduit; façade Sud semblable, y compris pour l’encadrement du portail, flanqué ici de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. et orné d’une rosette dans le frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches..
Intérieur comportant peut-être encore des éléments d’origine, avec compléments de Maquet, notamment la cage d’escalier monumentale.
Sources
Archives
AVB/TP 32241 (1838), 10305 (1849), 10340, 10306 (1902), 60698 (1950-1951).
AGR, Cartes et plans manuscrits, 520-521.