Typologie(s)

cinéma
maison ou immeuble de rapport

Intervenant(s)

INCONNU - ONBEKEND1872

L.M. CHAPEAUXingénieur1931-1932

Marcel CHABOTarchitecte1931-1932

L. RODRIGUEZdécorateur1931-1932

Léon STYNENarchitecte1938

Statut juridique

Classé depuis le 28 avril 1994

Styles

Néoclassicisme
Art Déco
Modernisme

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 32382
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Description

Ensemble d’immeubles de rapport et de commerce regroupés derrière une façade austère d’inspiration néoclassiqueLe style néoclassique (de la fin du XVIIIe siècle à 1914 environ) est un courant architectural mû par un idéal d’ordre et de symétrie, caractérisé par des élévations enduites et blanches, uniformisant l’image de la ville. Le style connaît une grande longévité, évoluant dans ses proportions et son ornementation au cours du temps., datant de 1872.

Façade enduiteL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc. et recours abondant à la pierre bleue, notamment pour le soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., les encadrements et l’entablement. Trois niveaux plus un entresolEntresol ou étage entresolé. Demi-niveau qui surmonte généralement un rez-de-chaussée. et, au total, onze travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., sous toiture d’éternit mansardéeUne toiture est dite mansardée lorsqu'elle présente deux pentes différentes sur le même versant. Le brisis est le pan inférieur de la toiture mansardée. Le pan supérieur se nomme le terrasson.. Aujourd’hui, cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. gauches complètement éventrées jusqu’au niveau supérieur par la façade du cinéma Eldorado.
Façade marquée par de fortes divisions horizontales et le léger ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. des cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiales. Rez-de-chaussée aujourd’hui modifié, équipé dès l’origine de devantures commerciales et d’entrées privées et animé de refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages., comme à l’entresol. Aux étages, fenêtres rectangulaires à encadrement mouluré et clé en voluteOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. ornée de feuillages. Portes-fenêtres du bel étage précédées d’un balcon en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. et coiffées d’un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. courbe ou garnies d’un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... et surmontées d’un larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche.. Au deuxième étage, encadrements à crossettesRessauts décoratifs situés aux angles d’un élément tel qu’un encadrement. et garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux.. EntablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. élevé : architraveMoulure inférieure de l’entablement, située sous la frise. moulurée, friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de trous de boulinTrou de boulin. Trou ménagé dans la maçonnerie, d’ordinaire dans l’entablement, afin d’y loger des boulins. Le boulin est une pièce de bois servant à accrocher un échafaudage à la façade. Le cache-boulin est le nom donné au couvercle qui ferme le trou de boulin. Celui-ci peut porter un décor comme une pointe de diamant, une étoile, une tête de lion, une rosace. et cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. denticuléeLes gouttes et denticules sont des éléments répétés sur les moulurations ou décorations. La goutte est tronconique. Elle se distingue du denticule qui est en forme de petit cube. sur modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche.. Trois grandes lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à montants à bossagesBossage. Saillie de la face d’un bloc de pierre par rapport au nu de la maçonnerie. Un bossage est dit un sur deux lorsqu’un parement présente une alternance d’assises de blocs en bossages et de blocs dont le parement reste au nu de la maçonnerie. Un bossage est dit rustique lorsque son parement est d’une taille grossière. Il est dit continu lorsqu'il se prolonge sur une assise entière. et frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. courbe scandant une suite de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. rectangulaires simples remplaçant les œils-de-bœufPetite lucarne à fenêtre circulaire ou ovale, d'ordinaire en zinc. d’origine.

Cinéma Eldorado.
Conçu en Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs., en 1931-1932, par l’architecte M. Chabot assisté de l’ingénieur M.-L. Chapeaux et du décorateur L. Rodriguez, inauguré en 1933. Ossature de béton armé et d’acier. Salle de 3000 places distribuées entre un parterre et deux balcons, la plus grande de la ville avec celle du Métropole (voir rue Neuve, n° 32). Décor intérieur à peu près conservé à partir du premier balcon, combinant à l’origine les rouges des revêtements textiles, le brun foncé des boiseries et les dorures des bas-reliefs monumentaux ornant les parois — inspirés de l’art africain et dus aux sculpteurs Wolf et Van Neste —, des rampes lumineuses en cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. et du soleil rayonnant au plafond.
Entrée revêtue à l’origine de pâte de verre, transformée en 1938 par l’architecte L. Stynen en un hall d’accueil largement ouvert ; foyer orné de peintures murales cubistes de Van Vlasselaar, aujourd’hui disparues. En 1974, 1977 et 1978, volume intérieur aménagé en un complexe de huit salles, dont celle de l’ancienne Scala, annexée (voir n° 16) ; hall d’accueil à nouveau modifié.




Sources

Archives
AVB/TP 18049 (1872), 55386 et 42214 (1931- 1932), 50460 et 49478 (1938), 83838, 86350 et 86392 (1974, 1977, 1978).

Périodiques
Bâtir, 28, 1935, pp. 106-108; 70, 1938, pp. 398-399.
J. BRAEKEN, Paleizen voor de hoofdstad, dans M & L, 7/5, 1988, pp. 55-57.
Clarté, 2, 1934, pp. 11-15.