Typologie(s)
Intervenant(s)
H. SNEIDERS – architecte – 1927
F. VANDENDAEL – architecte – 1959
Richard VANDENDAELE – architecte – 1959
François THOMISSE – architecte – 1946
INCONNU - ONBEKEND – 1909
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Inventaire(s)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Laeken (Archistory - 2016-2019)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Social Cette valeur est difficile à distinguer de la valeur folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : – lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la potale à Berchem-Sainte-Agathe située place de l’église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles)?; – lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens)?; – lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
id
Description
Complexe scolaire d’enseignement secondaire groupant autour d’une cour trapézoïdale des bâtiments originels de 1909, de style néogothiqueLe style néogothique (à partir de 1860 environ) est une tendance architecturale mettant à l’honneur les formes ogivales et verticales issues du moyen-âge gothique. Le style néo-Tudor s’inspire plus particulièrement du style gothique teinté de Renaissance qui fleurit en Angleterre sous le règne des Tudors., agrandis à partir de 1927 par l’architecte H. Sneiders, et d’autres de 1959, modernistes, sur les plans des architectes Fr. et R. Vandendael. L’établissement s’était adjoint une habitation voisine (no46) peu avant 1930 et construit une maison à usage de garderie (no48) en 1931, toutes deux de style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs., la seconde due à l’entrepreneur J. Kinnard Coffé. Par manque de place rue Félix Sterckx, l’institut fait ériger un gymnase de style postmoderne en 1989 rue Stevens-Delannoy no111.
Historique
Branche cadette des sœurs des Écoles chrétiennes de Vorselaar, les sœurs du Heysel s’établissent dans le quartier du même nom en 1899. En 1909, elles s’installent rue Félix Sterckx et font construire à côté de leur demeure une école primaire pour jeunes filles, inaugurée en 1911. La congrégation va fournir le personnel enseignant de deux autres écoles catholiques des alentours, à savoir l’école Kristus Koning du Mutsaard en 1927 (voir rue Paul Janson no51) et l’école du Divin Enfant Jésus au Verregat en 1929 (voir avenue des Magnolias no2). Le quartier se densifiant, l’école primaire de la rue Félix Sterckx est régulièrement agrandie au cours du temps. En 1927, le corps de bâtiment de l’école est surhaussé d’un premier étage (architecte H. Sneiders), puis d’un second en 1946 (architecte François Thomisse). En 1959 (architectes Fr. et R. Vandendael), l’école s’agrandit côté rue Félix Sterckx et en retour vers le corps originel pour former un trapèze. Vers 1984-1985, Maris Stella devient une école secondaire mixte. L’école primaire est alors transférée rue Stevens-Delannoy, dans l’ancienne école primaire de garçons Saint-Lambert, avec laquelle elle fusionne (voir rue Stevens-Delannoy).
Description
Bâtiment d’origine
À l’origine, l’institut présentait des bâtiments en briques rouges et pierre bleue. Ils présentaient, à rue, une composition symétriqueDans l'inventaire, une façade est dite de composition symétrique lorsqu’elle compte trois travées égales. À Bruxelles, ce type de façade s’élève souvent sur trois niveaux de hauteur dégressive. La travée axiale est d’ordinaire mise en évidence par un ressaut, par un ou plusieurs balcons et par un décor plus élaboré. de deux murs-pignons aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. reliés par un mur de clôture percé d’un portail. Derrière l’élévation gauche s’abritait un court bâtiment sans doute à usage de conciergerie (dénommé classe en 1928), que suivait (déjà?) une aile de préau et de sanitaires. Derrière l’élévation droite s’allongeait un corps de classes sans étage à toiture en bâtièreToit à deux versants.. À droite encore s’élevait une maison d’habitation pour les religieuses, à un étage et pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. sur rue. L’ensemble affirmait le choix tout catholique du style néogothiqueLe style néogothique (à partir de 1860 environ) est une tendance architecturale mettant à l’honneur les formes ogivales et verticales issues du moyen-âge gothique. Le style néo-Tudor s’inspire plus particulièrement du style gothique teinté de Renaissance qui fleurit en Angleterre sous le règne des Tudors.. Les deux murs-pignons étaient creusés d’arcades en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé ou en accoladeUn élément est dit en accolade lorsque son tracé se compose de deux courbes en doucine se rejoignant selon une pointe., le portail s’ouvrait sous un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé; les pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. étaient tous à gradins et le mur de clôture orné d’une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d’arceaux et de faux créneaux. Accessibles côté cour par deux entrées avec couloir, quatre classes s’éclairaient chacune par trois fenêtres. Leur élévation existe toujours en bonne part: mince soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. de pierre biseauté; baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. inscrites en léger retrait dans une arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle.; fenêtres à mince croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. de pierre chanfreinée sur appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. en larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche., double linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. creusé d’accolades, allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. creusées de deux aérations (obturées); portes sans divisions de pierre mais à linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. à double accoladeUn élément est dit en accolade lorsque son tracé se compose de deux courbes en doucine se rejoignant selon une pointe.; enfin ancresPièce métallique apparente ou noyée dans l’enduit de façade, fixée à l’extrémité d’un tirant en fer pour solidariser les murs et les planchers. Il existe des ancres purement décoratives, non reliées à des tirants. en croix grecque fleurdelisée, en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion..
La façade de la maison des sœurs, quasi inchangée depuis son érection, compte trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sous son pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à pinaclesAmortissement élancé de plan carré ou polygonal. d’angle et gradins de pierre. Au deux premiers niveaux, les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. droit, encadrées d’un toreMoulure pleine de profil courbe, en portion de cercle ou d’ovale ou en demi-cœur., s’ouvrent sous un arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. à tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge., double et à plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. au rez-de-chaussée, surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. au premier étage. Les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. du bas s’inscrivent en léger retrait dans des arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé, celles du haut sous une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. à lésènesLes lésènes sont des jambes saillantes en répétition sur un mur, réunies par un arc ou par une frise d’arceaux. Ce couronnement d’arc ou d’arceaux distingue la lésène du pilastre. de trois arceaux jumeaux brisés. Un bandeau-larmier de pierre court au niveau des appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. et à la base du pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc.. Ce dernier, ponctué de six trous de boulin, s’ouvre d’une fenêtre à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé, encadrée d’un toreMoulure pleine de profil courbe, en portion de cercle ou d’ovale ou en demi-cœur. elle-aussi. Les châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. moulurés sont en chêne, à résille serrée de petits-bois. La traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. de la porte est creusée d’une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d’arceaux à coquillesOrnement symétrique figurant une coquille Saint-Jacques ou un coquillage s’en rapprochant. et ses panneaux bas décorés de parchemins.
Agrandissements de 1928
L’ancienne conciergerie (?) et le corps des classes reçoivent un étage toujours sous pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc.. La façade de la première s’est contentée d’un allongement des arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. originelles. La façade équivalente des classes prolonge ses arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. sous de nouveaux arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné., brisés aux latérales, à deux arceaux en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. à la centrale. Trois fenêtres identiques éclairent le niveau ajouté, à appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. sur festonDécor figurant une guirlande de fleurs, de feuilles ou d’étoffes, pendant en forme d'arc. de briques et à linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. sous arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle..
Côté cour, les quatorze fenêtres d’étage, à platebande de briques et appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. sur festonsDécor figurant une guirlande de fleurs, de feuilles ou d’étoffes, pendant en forme d'arc., accusent un léger retrait sous une corniche à encorbellementUne partie d'élévation est dite en encorbellement lorsqu'elle s’avance en surplomb. de briques, scandée de courts pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. et remployant la cimaise de bois originelle. Une dernière travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., assortie aux autres, est prévue à gauche pour loger une cage d’escalier desservant des couloirs arrière, mais ne semble pas, comme d’ailleurs un petit bureau jointif, avoir été réalisée. Les modifications de 1928 sont encore partiellement visibles dans les élévationsDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. actuelles du corps de classes.
Surhausse du corps des classes en 1946
Prévue pour la seule moitié gauche du corps, la surhausse a été pratiquée sur un plus grand nombre de travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. côté rue. Les fenêtres sur cour copient celles de 1928, cantonnées par les prolongements des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau.. La toiture en bâtièreToit à deux versants. peu élevée est coupée d’une croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. à gauche. La différence de couleur des briques choisies ici signalent bien l’opération.
Transformations et agrandissements de 1959
Élargissant singulièrement son assiette, l’institut fait tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. rase de toutes ses structures originelles à l’exception du corps de classes et de l’habitation. Encore le corps de classes perd-il son pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à rue au profit de la prolongation de l’étage de 1946. La façade reçoit ainsi un dernier niveau de briques de teinte sensiblement différente et percé de trois fenêtres assorties à celles de 1928. En même temps, trois fenêtres identiques viennent percer le rez-de-chaussée jusque-là aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre..
Les architectes répartissent selon un plan en U irrégulier, un ensemble de bâtiments de trois niveaux, en briques rouges et jaunes et béton architectonique, sous plate-forme à mince corniche de béton. Le premier, à front de rue, qui épaule le corps de classes initial, superpose à gauche d’une large entrée et de bureaux, une salle des fêtes, un réfectoire et une salle de gymnastique. La façade, tout en béton, se pare de dalles et inscrit ses bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. de fenêtres dans une structure de minces montants. Côté cour, l’élévation est plus simple et principalement en briques rouges: les registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement., à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. de béton et à linteauxÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. et appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. continus, sont interrompus par des trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. de largeurs variées. Le corps en retour à gauche, majoritairement en briques rouges, abrite une cage d’escalier, en léger retrait, un préau couvert doté de toilettes et deux étages de bureaux à couloir arrière. En façade, la cage d’escalier s’éclaire, sur quatre niveaux, de trois fenêtres jumelles, inscrites dans un encadrement de béton commun, aux allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. en briques jaunes dressées. Le corps arrière enfin est essentiellement réservé aux classes. À l’origine, son rez-de-chaussée comportait un préau couvert relié au précédent et à la cour arrière, peu profonde; des classes lui ont succédé. Aux étages, classes et bureaux se greffent sur un couloir avant, branché sur celui du corps contigu. Une cage d’escalier les dessert à l’angle droit, aigu, de la cour principale. En façade, le bâtiment reprend les schémas et les matériaux du corps précédent dans une articulation différente: ici, ses extrémités sont marquées par deux avant-corps en quart de cercle, celui de droite logeant les escaliers précités et leur entrée, celui de gauche, un raccord de couloir en bas et un bureau par étage. Leur élévation à quatre baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. jumelles (trois au niveau de ladite entrée) est pareille à celle de la cage d’escalier du corps précédent. Le reste de l’élévation, correspondant aux couloirs, se compose aujourd’hui de deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. jumelles de fenêtres en bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade..
L’intérieur présente encore l’essentiel de sa finition originelle, à carrelages de mur et de sol, de diverses couleurs, et les parois intérieures vitrées des classes. Les deux escaliers à jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants., l’un rectangulaire, l’autre arrondi, sont caractéristiques des années 1950-1960 avec leurs marches en dalles de granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit. et leur rampes métalliques, à barreaux bagués et main-courante gainée de plastique.
Enfin, le jardinet de la zone de recul est désormais clos d’une rambarde tubulaire basse, à socleMassif surélevant un support ou une statue. de pierre bleue.
Renouvellement récents
Huisserie entièrement remplacée, en aluminium laqué ou en PVC.
Sources
Archives
AVB/TP Laeken 1753 (1909), 53000 (1927), 38548 (1931), 59983 (1945-1946), 71222 (1959), 73140 (1961).