Complexe de la chirurgie des adultes et du centre des tumeurs
Hôpital Brugmann
Place Arthur Van Gehuchten
Typologie(s)
Intervenant(s)
Victor HORTA – architecte – 1907-1911
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
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Description
Cet important complexe de plan orthogonal, tout empreint de symétrie, est commandé par un pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. central des consultations et de radiologie, relié au nord-ouest, par un couloir, aux bâtiments du centre des tumeurs, et au sud-ouest, par un second couloir croisant le premier, aux bâtiments de la chirurgie. Dans les années 2000, la partie ouest du centre des tumeurs (pavillon Antoine Depage) a été remplacée par de nouvelles ailes (bureau Philippe Samyn & Partners, en association avec BEAI).
Pavillon des consultations et de radiologie (J)
Configuration et distribution intérieure originelles
Sans étage sous une toiture généralement aplatie, le pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. adopte un plan en U ouvert au nord-est tandis que son aile principale, à l’avant, regarde le sud-est.
Précédée d’une grande salle d’attente centrale, greffée de deux WC, ladite aile intègre un corps à retours latéraux marqués par une avancée à trois pans. Ce corps se distingue par une toiture à la Mansart, coupée de croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux., dont une partie du terrasson devait être vitrée pour éclairer la salle des consultations, par une contre-verrière métallique.
Le reste, qui accuse plusieurs décrochements, se développe à l’arrière, le long d’un couloir aboutissant à deux petits porches d’angle. La base du U est occupée par une section dudit couloir et un bâtiment légèrement plus élevé, de la hauteur de l’aile arrière. Cette dernière, qui abrite le croisement des deux couloirs sous un toit octogonal à lanterneau d’aération, présente une extrémité nord-est en T à pans coupésPan de mur situé de biais sur l’angle d’un bâtiment., percée d’une entrée; à l’opposé, le couloir a été greffé de locaux au nord-ouest dès avant 1930, jusqu’à hauteur du service de la chirurgie. De l’autre côté a été implantée une annexe avant 1971.
Si la salle d’attente est commune, l’espace de consultations qui la suit divise les deux sexes. De part et d’autre, dans les avant-corps, prend place une salle pour les interventions mineures. D’autres locaux sont réservés aux examens et aux soins.
À la base du U, se loge une salle de consultation oto-rhino-laryngologique. Le service radiologique se déploie dans l’aile arrière.
Élévations
L’essentiel de ce pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. est construit en briques rouge-orangé, avec usage des briques blanches pour les effets décoratifs. La pierre bleue est utilisée notamment pour les soubassementsPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., les appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. de fenêtre moulurés et quelques montants communs de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. jumelées. La simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris. blanche est réservée à la gorge des corniches de bois et au frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. aplati de la bâtièreToit à deux versants. de la salle d’attente. Les toits sont couverts de zinc.
Les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement., à l’exception de celles des salles d’opération, ont un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. et des piédroitsLes piédroits sont les éléments verticaux latéraux de l’encadrement d’une baie, portant son couvrement. harpés en briques blanches, motif que reprennent quelques angles du bâtiment. Les deux baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à trois pans des salles précitées ont un linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. soutenu par deux colonnettes de fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion.. Une chaîne alternant les deux couleurs court en continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. au niveau ou au-dessus des appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas.; ces derniers sont soulignés d’assises blanches avec simulation de consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console., et généralement encore par des segments de chaînes de même couleur. Une seconde chaîne continue relie, elle, la plupart des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. au niveau ou en-dessous des arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné..
L’entrée principale du pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. est protégée par une marquiseAuvent métallique vitré. métallique à deux aisseliersEn menuiserie, pièce de bois disposée de biais, portant le débordant d’un toit ou d’un auvent. En charpenterie, lien disposé en oblique, soulageant une pièce horizontale et portant sur une pièce verticale.. Au-dessus se lit le mot «CHIRURGIE», gravé sur une tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. de pierre. Les petits porches latéraux posent leur couverture en pierre sur un pilierSupport vertical de plan carré. de briques blanches.
L’accès au service de radiographie se fait par un porche dans-œuvre à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale., entre deux tripletsGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. d’angle aux montants communs traités en pilastreÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau..
Le couloir vers le service de chirurgie et les locaux qui s’y adossent alignent nombre de fenêtres du type le plus courant du pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon.. On notera cependant, pour les locaux originels (photographie), deux larges fenêtres à linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. sur sommiersLes sommiers sont les deux premiers claveaux d’un arc, portant directement sur les piédroits. en pierre sculptée et colonnettes de fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion..
Quelques cheminées d’aération, simples, piquètent les toits, alternant briques rouge-orangé et blanches sous leur débouché en pierre.
Renouvelés, les châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. étaient à guillotineUne fenêtre à guillotine est une fenêtre dont l’ouvrant coulisse dans une rainure verticale, évoquant ainsi une guillotine. pour les moins larges, à ouvrants verticaux pour les autres; les plus grandes impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. et quelques ouvrants étaient coupés de petits-bois ou de petits-fers.
Service de la chirurgie (K)
Configuration et distribution intérieure originelles
Cet ensemble, de deux niveaux sur un demi-sous-sol dégagé au sud-ouest, présente quatre corps de bâtiments parallèles, séparés par des jardins et liés par un couloir continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. à deux niveaux. Les corps centraux forment un U à l’avant pour abriter notamment les salles d’opération et leurs annexes, les salles d’orthopédie, ainsi que les auditoires cliniques centraux. Un corps d’escalier se greffe sur les sections extrêmes du couloir, planté d’un lanterneau d’aération. La majorité des toits sont aplatis.
Le complexe des salles et auditoires présente en façade, dans une ordonnance fouillée de pans coupésPan de mur situé de biais sur l’angle d’un bâtiment. et partiellement précédée de cours anglaises, un avant-corps double dont l’angle rentrant frontal enserre un petit porche d’entrée. La partie droite de cet avant-corps loge les auditoires. De plan pentagonal biais, elle est plus élevée et coiffée d’un toit en bâtièreToit à deux versants. à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. et à trois pans avant, qui porte un lanterneau d’aération. L’accès des étudiants se fait par le porche précité et une cage d’escalier.
Les corps latéraux, ainsi que le restant des centraux, réservés à l’hospitalisation (hommes et femmes séparés) et eux aussi animés de pans coupésPan de mur situé de biais sur l’angle d’un bâtiment., sont traversés par un couloir longitudinal coupant le grand. Ces bâtiments accusent vers le sud-ouest des rétrécissements progressifs avant d’aboutir aux salles des malades et à un corps de terrasses couvertes; à l’opposé, les deux latéraux se terminent par la même combinaison, mais plus courte, de salles et de terrasses, celle de droite rendue par ailleurs plus étroite au rez-de-chaussée par la présence du couloir vers les consultations.
Toutes les terrasses couvertes des salles des malades ont été transformées en annexes fermées. Les jardins central et de gauche ont disparu après 1971 au profit de grandes extensions. De même, la cour intérieure à la base du U a été bâtie sur toute la hauteur.
Élévations
L’ensemble est construit principalement en briques rouge-orangé avec appel, pour les effets décoratifs, à des briques rouges et blanches. La pierre bleue est notamment réservée aux soubassementsPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., de la hauteur du demi-sous-sol côté cours anglaises, à quelques chaînes, aux appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. de fenêtre moulurés et aux meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. de quelques tripletsGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste.. La simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris. blanche est employée pour la gorge de la plupart des corniches de bois.
Côté jardin, le niveau bas inférieur est en briques rouges lardées de chaînes rouge-orangé; il est percé de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle.. Aux deux niveaux supérieurs des quatre corps se succèdent des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de même arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. mais de dimensions variées, à encadrement à cavet sur congé et à harpesLes harpes sont une superposition d’éléments dont la tête est alternativement courte et longue. de briques blanches; quelques briques de même couleur soulignent les appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas.. Les fenêtres d’angle, à trois pans, des salles d’opération sont couvertes de poutrelles métalliques sur deux doubles colonnettes de fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. et sommiersLes sommiers sont les deux premiers claveaux d’un arc, portant directement sur les piédroits. de pierre moulurée.
Une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de dessins géométriques du même matériau (certains cernant des trous d’aération) s’allonge entre les niveaux. Les corniches sont visuellement portées par un registreAlignement horizontal de baies sur un pignon. alternant des chaînes des deux couleurs, interrompu par les fenêtres. Cette alternance est comme décalée sous les appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. des fenêtres des salles d’opération. Elle trouve encore écho dans les nombreuses cheminées d’aération, simples ou triples, à terminaison de pierre, qui hérissent les toits. Le petit porche d’entrée central est en briques rouge-orangé quadrillées de pierre, sous une épaisse corniche de même matériau.
Le couloir de liaison présente diverses configurations. Les deux niveaux supérieurs des sections extrêmes comptent trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. En façade et de part et d’autre du corps d’escalier arrière, prennent place au rez-de-chaussée des tripletsGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. à piliersSupport vertical de plan carré. carrés en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre., supportant des arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale., les latéraux rampants. Les tripletsGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. latéraux ménagent un vide, à usage d’aération, entre la couverture basse, en bâtièreToit à deux versants., du couloir de ce niveau et la voûte qui porte le sol du couloir supérieur. Le tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. médian sert d’accès au couloir et à la cage d’escalier. Le couloir supérieur est éclairé par des travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de trois baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. jumelées, à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle.. Le corps d’escalier est percé à l’arrière de fenêtres de même forme qui suivent la montée des marches.
Le traitement décoratif de ces sections de couloir s’harmonise avec celui des autres corps: les briques blanches dessinent des chaînes au soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. avant, des harpesLes harpes sont une superposition d’éléments dont la tête est alternativement courte et longue. aux piédroitsLes piédroits sont les éléments verticaux latéraux de l’encadrement d’une baie, portant son couvrement. des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement., un motif quasi floral aux arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. des tripletsGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste., une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. géométrique aux allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. de l’étage et un épais registreAlignement horizontal de baies sur un pignon. monochrome sous les corniches. Aux corps d’escalier, les mêmes matériaux reprennent, en quelques chaînes, l’ascension des fenêtres et reproduisent le registreAlignement horizontal de baies sur un pignon. sommital alterné des autres corps.
Enfin, la section centrale du grand couloir, aujourd’hui complètement altérée par des adjonctions, était plus simple et dépourvue de vide intermédiaire; elle comptait cinq fenêtres par face, celles du niveau du rez-de-chaussée arquées, les autres à linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée..
Aujourd’hui transformés, les corps de terrasses sous auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. vitré, à trois niveaux côté sud-ouest, deux à l’opposé, avaient une structure métallique légère à colonnettes de fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. s’accrochant aux angles du bâtiment par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. de maçonnerie. Le niveau bas des corps sud-ouest formait un socleMassif surélevant un support ou une statue. de briques à arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. surbaissées, également à colonnettes en façade. Les garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... étaient métalliques, à barreaux droits. Les premières terrasses étaient partiellement protégées par une verrière verticale. Les façades servant de fond aux terrasses avaient reçu un traitement particulier: à chacune, une élévation toute de briques blanches portant une alternance de lits rouges et blancs.
Largement renouvelés, les châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. de fenêtre, aux dessins élaborés, variaient selon la dimension et l’affectation des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement.. Notons quelques types: ceux des salles des malades, à guillotineUne fenêtre à guillotine est une fenêtre dont l’ouvrant coulisse dans une rainure verticale, évoquant ainsi une guillotine. sous imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie., les trois carreaux supérieurs divisés par un petit-bois vertical; ceux de locaux annexes de l’hospitalisation et des corps d’escalier, en T et divisés par des petits-bois, à l’imposte et au sommet des ouvrants, avec pour les plus grands un petit-bois horizontal supplémentaire au bas des ouvrants; ceux, quadrillés de métal, des grandes verrières des salles d’opération; enfin ceux du long couloir, à triple battant au rez-de-chaussée, à double croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. à l’étage.
Centre des tumeurs et service de la radiothérapie (L)
Configuration et distribution intérieure originelles
Cet ensemble, sans étage, reprend en gros l’articulation du service de la chirurgie. Il greffe trois corps parallèles (disparus sauf l’extrémité est du premier corps) sur le couloir qui vient des consultations. Les derniers corps sont liés en U pour accueillir les locaux réservés à la radiothérapie. Le premier corps à gauche et les parties arrière des deux autres, réservés à l’hospitalisation, se développent de manière semblable à celles de leurs correspondants de la chirurgie: divers locaux de fonctionnement à décrochements variés de part et d’autre d’un couloir longitudinal, salles des malades à l’arrière, ainsi qu’à l’avant du corps gauche, accompagnées d’une terrasse couverte à colonnettes.
La partie réservée aux traitements (salles d’irradiation et de manipulation du radium, etc.) et à diverses recherches, développée autour d’une cour, présente des angles coupés et un avant-corps polygonal double, de deux hauteurs. Le corps droit, plus élevé, de plan hexagonal, abrite la salle des appareilsOuvrage constitué de pierres plus ou moins taillées ou de briques. de haute tension et se coiffe d’un toit en bâtièreToit à deux versants. à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. et à trois pans avant, planté d’un lanterneau d’aération. Un petit porche central se blottit dans un angle rentrant. De part et d’autre est creusée une cour anglaise, à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... métallique, qui ouvre le demi-sous-sol.
Élévations
Les façades sont assorties à celles des deux ensembles précédents. Au pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. des consultations, elles reprennent notamment l’encadrement des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement., les chaînes qui les lient diversement, ainsi que les segments de chaîne des allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre.. De la chirurgie, elles adoptent le décor des cheminées et pour le sommet des salles des malades, le haut registreAlignement horizontal de baies sur un pignon. de lits rouge-orangé et blancs. Quelques motifs blancs épars lui sont propres.
Quant aux châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre., les mêmes types qu’à la chirurgie étaient adoptés ici.
Le long couloir qui traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. le service présente, lui, à chaque section, trois baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. triples à l’avant comme à l’arrière. Deux minces piliersSupport vertical de plan carré. carrés à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. y soulagent un linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée.. La deuxième section perce d’une porte la triple baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. centrale. La troisième section devait être à l’air libre. Les châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. sont ici partiellement conservés.
Sources
Archives
Archives du CPAS de la Ville de Bruxelles/Travaux établissements hospitaliers, Hôpital Brugmann.
AVB/TP 93173 (1975), 93319 (1984).
Ouvrages
HEUSQUIN, CH., L’Hôpital Brugmann de l’Assistance Publique de Bruxelles, Commission d’Assistance Publique de Bruxelles, Bruxelles, 1930.
HORTA, V., Hôpital Brugmann à Jette-Saint-Pierre, Administration des Hospices et Secours de la Ville de Bruxelles, 1909.
Arbres remarquables à proximité