Typologie(s)
immeuble de logements sociaux
Intervenant(s)
Henri JACOBS – architecte – 1929
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Art Déco
Inventaire(s)
- Inventaire du patrimoine social (La Fonderie - 2005)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Extension Sud (Apeb - 2005-2008)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Paysager Un paysage est une zone, telle que perçue par l’homme, dont le caractère est le résultat de l’action et de l’interaction de facteurs naturels et/ou humains. Il s’agit d’une notion d’échelle qui est composée de divers éléments (patrimoniaux), pouvant avoir ou non une valeur intrinsèque propre, mais formant un ensemble plus vaste de valeur ajoutée, et qui est également perçue comme telle à une certaine distance. Les vastes panoramas urbains constituent le paysage par excellence, comme la vue sur la ville basse de Bruxelles depuis la place Royale, mais de tels paysages composés de différents éléments peuvent également se former à plus petite échelle.
- Scientifique Cette valeur est généralement utilisée pour évaluer les zones naturelles ou semi-naturelles et selon leurs qualités botaniques. Dans le cadre d’un bien, il peut s’agir de la présence d’un élément (de construction) (matériau particulier, matériau expérimental, procédé ou élément constructif) ou du témoignage d’un espace spatiostructurel (urbanistique) dont la préservation doit être envisagée à des fins de recherche scientifique.
- Social Cette valeur est difficile à distinguer de la valeur folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : – lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la potale à Berchem-Sainte-Agathe située place de l’église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles)?; – lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens)?; – lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2006-2007
id
Urban : 15876
Description
Vaste immeuble à appartements d'inspiration Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs., dessiné en 1929-1930 par les architectes Henri Jacobs père et fils pour le Foyer bruxellois.
En 1929, le Foyer bruxellois envisage d'édifier un complexe d'habitations « à prix modérés », composé de quatre bâtiments, le principal, au centre, encadré de trois autres. Le projet est refusé car le bâtiment central aurait dépassé la hauteur maximale imposée par la Ville, 26 mètres au lieu des 21 admis. La société demande alors une dérogation et propose, la même année, un 2e projet, réduisant la hauteur du bâtiment central à 23, 50 mètres. La Ville de Bruxelles accepte, sous condition que le complexe soit « destiné uniquement aux classes moyennes ». Du complexe initial seul le bâtiment central est finalement construit. En 1937, Henri Jacobs fils conçoit un ensemble de garages à l'arrière du terrain.
Le bâtiment est composé d'un corps central, flanqué de deux ailes en retrait. Chacune des trois ailes possède sa propre entrée vers la rue et abrite deux appartements par niveau. Élévations en simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris. blanche, rehaussée de pierre blanche, de granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit. lavé et de briques rouges. Le complexe s'élève sur huit niveaux, le dernier en attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement., sous toiture mansardée. Façades principales de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. chacune. Angles traités en pan coupéPan de mur situé de biais sur l’angle d’un bâtiment.. TrumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. saillants. Les quatre niveaux médians sont isolés entre des corniches. Celle soulignant le 3e niveau ménage des parapetsUn parapet en maçonnerie est un muret servant de garde-corps. à croisillons. Il en va de même pour la corniche soulignant l'étage-attique, supportée par des paires de hautes consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console.. Entrées flanquées de larges pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. sous corniche légèrement cintrée. Façade arrière plus simple, dominée par la brique, rehaussée d'éléments enduits. Certaines travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sont traitées en loggiaPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries.. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. en grande partie remplacés. Barres d'appuiPetit garde-corps de faible hauteur et non saillant, compris dans l’embrasure d’une fenêtre. métalliques.
À l'arrière, le garage de 1937 est un long volume moderniste d'un seul niveau, en briques et simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris.. Il est percé de deux entrées latérales ainsi que d'une longue baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade.. Jeux décoratifs de briques. Portes remplacées, châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. conservés.
En 1929, le Foyer bruxellois envisage d'édifier un complexe d'habitations « à prix modérés », composé de quatre bâtiments, le principal, au centre, encadré de trois autres. Le projet est refusé car le bâtiment central aurait dépassé la hauteur maximale imposée par la Ville, 26 mètres au lieu des 21 admis. La société demande alors une dérogation et propose, la même année, un 2e projet, réduisant la hauteur du bâtiment central à 23, 50 mètres. La Ville de Bruxelles accepte, sous condition que le complexe soit « destiné uniquement aux classes moyennes ». Du complexe initial seul le bâtiment central est finalement construit. En 1937, Henri Jacobs fils conçoit un ensemble de garages à l'arrière du terrain.
Le bâtiment est composé d'un corps central, flanqué de deux ailes en retrait. Chacune des trois ailes possède sa propre entrée vers la rue et abrite deux appartements par niveau. Élévations en simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris. blanche, rehaussée de pierre blanche, de granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit. lavé et de briques rouges. Le complexe s'élève sur huit niveaux, le dernier en attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement., sous toiture mansardée. Façades principales de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. chacune. Angles traités en pan coupéPan de mur situé de biais sur l’angle d’un bâtiment.. TrumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. saillants. Les quatre niveaux médians sont isolés entre des corniches. Celle soulignant le 3e niveau ménage des parapetsUn parapet en maçonnerie est un muret servant de garde-corps. à croisillons. Il en va de même pour la corniche soulignant l'étage-attique, supportée par des paires de hautes consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console.. Entrées flanquées de larges pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. sous corniche légèrement cintrée. Façade arrière plus simple, dominée par la brique, rehaussée d'éléments enduits. Certaines travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sont traitées en loggiaPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries.. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. en grande partie remplacés. Barres d'appuiPetit garde-corps de faible hauteur et non saillant, compris dans l’embrasure d’une fenêtre. métalliques.
À l'arrière, le garage de 1937 est un long volume moderniste d'un seul niveau, en briques et simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris.. Il est percé de deux entrées latérales ainsi que d'une longue baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade.. Jeux décoratifs de briques. Portes remplacées, châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. conservés.
Sources
Archives
AVB/TP 60591 (1930), 49021 (1932).
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