Typologie(s)
Sous-station électrique
Intervenant(s)
Constant BOSMANS – architecte – 1900-1910
Frédéric BRUNEEL – ingénieur-architecte – 1900-1910
Henri VANDEVELD – architecte – 1900-1910
Jules ZONE – ingénieur – 1900-1910
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
Recherches et rédaction
id
Description
Implanté en bordure nord du site (voir lettre K sur le plan), en-deçà du coude formé par la rue Dieudonné Lefèvre, bâtiment de style éclectique à prédominance néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes)., conçu par les architectes Constant Bosmans et Henri Vandeveld, associés aux ingénieurs des Chemins de fer Frédéric Bruneel et Jules Zone, et construit dans les années 1900.
La sous-station fournissait en électricité l’ensemble des installations, tandis que le château d’eau approvisionnait les locomotives à vapeur. Façades en briques et pierre bleue, striées de chaines et cordonsCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition..
Bâtiment de la centrale de plan rectangulaire, d’un seul niveau sous toit de zinc en bâtièreToit à deux versants. et épaulé à gauche par une annexe basse sous plateforme.
Flanquée de piliersSupport vertical de plan carré. carrés à amortissementAmortissement. Élément décoratif placé au sommet d’une élévation.Amorti. Sommé d'un amortissement. en dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. à côtes, façade-pignon à deux registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. sous rampants de pierre et édicule faîtier à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. courbe et obélisqueÉlément en forme de pyramide élancée et tronquée.. Au premier registreAlignement horizontal de baies sur un pignon., porte centrale rectangulaire à corniche et deux fenêtres à double croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. sous triple arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager.. Au second, inscrite en retrait dans une arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale., batterie de neuf lancettes à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle., aux hauteurs variées suivant la courbe de l’arcade.
En façade latérale droite, quatre groupes de fenêtres jumelées, à traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. et arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager.. À l’opposé, élévation aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. au-dessus de l’annexe, cette dernière percée de quatre fenêtres rectangulaires sous arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager..
Aujourd’hui occultée par un immeuble voisin, façade-pignon arrière aux rampants de pierre coupés par trois amortissements répondant à ceux de l’avant, mais plus simples.
Châssis à petits-fers. Corniches de bois à modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche. et crêteCrête de toit. Grillage ou ornement continu en terre cuite ou en métal, qui court au faîte du toit. faîtière en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise..
Bâti sur un épais socleMassif surélevant un support ou une statue. en pierre incurvé, château d’eau de plan carré à pans coupésPan de mur situé de biais sur l’angle d’un bâtiment., à trois niveaux de maçonnerie percés de fenêtres de largeurs dégressives, l’inférieure dotée d’une traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie.. Au-dessus, niveau à structure métallique rivetée, aéré par des persiennes sur les larges faces et raidi par huit poutrelles qui portent la cuve et se profilent en coups de fouet. De métal également, cuve cylindrique à base évasée et couverture en cône tronqué par un lanternonPetite construction de plan centré, située au faîte du toit. à persiennes et toit en dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. à épi.
Sources
Archives
Archives de la Fondation CIVA.
Ouvrages
CULOT, M. [dir.], Bruxelles Hors Pentagone. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980, fiche 3.
KERREMANS, R., Tour et Taxis, coll. Bruxelles, Ville d’Art et d’Histoire, 55, Bruxelles Développement urbain, Bruxelles, 2017, pp. 26-27.
VANDERHULST, G., Tour et Taxis. Un quartier en mouvement? A district in motion. Een wijk in beweging, Project T&T, 2005, pp. 55-56.
VANDERHULST, G., Relevé de l’état physique et de la valeur patrimoniale d’immeubles situés sur le site de Tour & Taxis et ses alentours – Rapport, mars 2011, pp. 43-48.
Sites internet
www.bruciel.brussels.