

Typologie(s)
maison unifamiliale ou de rapport (indéterminé)
manufacture
entrepôt/dépôt
ascenseur historique
atelier (artisanat)
manufacture
entrepôt/dépôt
ascenseur historique
atelier (artisanat)
Intervenant(s)
Jules GHOBERT – architecte – 1912
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Beaux-Arts
Inventaire(s)
- Inventaire de l'architecture industrielle (AAM - 1980-1982)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Inventaire du patrimoine industriel (La Fonderie - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Anderlecht-Cureghem (Archistory - 2017-2019)
- Inventaire des ascenseurs historiques (Homegrade - DPC)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem), l’authenticité (idem + qualité d’exécution) et l’intégrité (état de conservation, éléments d’origine). Un bien possède également un intérêt artistique s’il intègre des œuvres d’art (sculptures, reliefs conçus pour le bien, etc.) ou des éléments décoratifs originaux ou particulièrement qualitatifs (vitraux signés, sgraffites, claire-voie, etc.).
- Esthétique Historiquement, cet intérêt était utilisé pour désigner des espaces verts de valeur et des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur. Mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. Une prise en compte d’autres intérêts s’impose : l’intérêt artistique, l’intérêt paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain et/ou naturel, les panoramas) et l’intérêt urbanistique (ensembles urbains spontanés ou organisés). Les critères de sélection suivants lui sont généralement associés : la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle.
- Historique Le bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe).
- Scientifique L’intérêt scientifique est souvent reconnu dans le cas des sites naturels et des arbres. Dans le contexte d’un bien immobilier, il peut s’agir de la présence d’un élément (de construction) (matériau particulier, matériau expérimental, processus de construction ou composant) ou du témoin d’un espace spatio-structurel (urbanistique) dont la préservation devrait être envisagée à des fins de recherche scientifique. Dans le cas des sites et vestiges archéologiques, l’intérêt scientifique est reconnu en fonction du caractère exceptionnel des vestiges en termes d’ancienneté (par exemple la villa romaine de Jette), des conditions de conservation exceptionnelles (par exemple le site de l’ancien village d’Auderghem) ou de l’unicité des éléments (par exemple une charpente entièrement conservée) et constitue donc, à cet égard, une contribution scientifique exceptionnelle et de premier plan à la connaissance de notre passé urbain et préurbain.
- Social Cet intérêt est difficile à distinguer de l’intérêt folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : - lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la chapelle de pèlerinage située place de l’Église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles) ; - lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens) ; - lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal) ; - bien faisant partie ou comprenant des équipements collectifs (écoles, crèches, salles communales/paroissiales, salles de sport, stades, etc.) ; - bien ou ensemble (de logements sociaux ou non) conçu de manière à stimuler les interactions sociales, l’entraide et la cohésion de quartier (par exemple les quartiers résidentiels construits après la Seconde Guerre mondiale à Ganshoren ou les quartiers spécifiquement destinés aux aînés) ; - bien faisant partie d’un complexe industriel ayant engendré une activité importante au sein de la commune où il se situe ou pour la Région.
- Technique Par intérêt technique d’un bien, on entend l’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie) ; les bâtiments d’importance structurelle ou technologique ; une prouesse d’ingénierie ou une innovation technologique ; les témoignages de méthodes de construction obsolètes (archéologie industrielle). Dans certains cas, cet intérêt peut être lié à l’intérêt scientifique (par exemple des vestiges archéologiques).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont historiquement joué un rôle prépondérant dans l’aménagement de l’espace bâti et urbain. Ils définissent généralement d’autres formes d’urbanisme (plan) de manière à créer une interaction entre l’espace bâti et l’espace non bâti (ou ouvert). Cet aménagement inclut également la cohérence entre les différentes échelles. Un bien immobilier a un intérêt urbanistique lorsqu’il y joue un rôle, par exemple : - les immeubles d'angle, - les places cohérentes et les enfilades d’immeubles (suite de façades formant un ensemble homogène de même style, même époque et/ou même gabarit), - les cités-jardins, - les tours (immeubles de grande hauteur) et la qualité de leur relation avec leur environnement immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, - les vestiges de concepts urbanistiques et la façon dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme, par exemple, les palais urbains éclectiques et/ou les hôtels particuliers du quartier Léopold qui sont encore préservés.
Recherches et rédaction
2016, 2019
id
Urban : 36319
Description
Immeuble de style Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte. à usage de bureau, commerce et logement au rez-de-chaussée, d’appartements aux étages, et atelier de tabacs et cigarettes à l’arrière, conçus en 1912 par l’architecte Jules Ghobert pour le compte de Camille Gosset.
L’atelier qui abrite la Manufacture de tabacs et cigarettes Gosset, fondée en 1886 et fabriquant les cigarettes Saint-Michel, est construit avant 1914, conformément aux plans introduits. L’immeuble à rue est vraisemblablement érigé plus tard, en tout cas avant 1921, suivant un plan différant du projet initial, dont il conserve toutefois la composition générale. Cette année-là, Camille Gosset et Madame Leunen-Gosset, propriétaire du terrain implanté juste à l’arrière (voir rue de l’Autonomie no 15-19), introduisent une demande conjointe pour l’érection d’une extension de sa manufacture vers l’arrière pour le premier et d’un corps de garages adjacent pour la seconde. Les plans sont dressés par le même Ghobert. À noter que la manufacture Gosset communiquait jadis avec les bâtiments arrière des parcelles voisines rue Lambert Crickx: un atelier conçu pour un autre membre de la famille Gosset à gauche (voir no 16-22) et un magasin érigé pour son propre compte à droite (voir no 30). L’atelier arrière abrite aujourd’hui une «nanobrasserie».
Bâtiment à front de rue de cinq niveaux sous brisis et toit plat. Rez-de-chaussée en pierre bleue. Étages en briques rouges, rehaussés de pierre bleue et de pierre blanche. ÉlévationDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. de six travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. présentant, exception faite de la première, un agencement symétrique. Dans cette composition, travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale percée de l’entrée carrossable et coiffée, au dernier niveau, d’un oriel formant tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. à angles coupés, aujourd’hui privé de sa toiture originelle. De part et d’autre, travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. plus larges, marquées par un oriel de plan trapézoïdal sous terrasse devançant un pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. chantournéUn élément est dit chantourné lorsque sa forme alterne courbe et contre-courbe.; soffite des oriels à tablesPetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. à motif floral. Quant à la première travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., elle est marquée par un oriel de plan en éperon de trois niveaux, formant lui aussi terrasse.
Rez-de-chaussée rythmé de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à bossages en panse galbée. Entrée carrossable à piédroitsLes piédroits sont les éléments verticaux latéraux de l’encadrement d’une baie, portant son couvrement. à gorge et chasse-roues, sous arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en accoladeUn élément est dit en accolade lorsque son tracé se compose de deux courbes en doucine se rejoignant selon une pointe. à clefClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel. sculptée de l’emblème de la manufacture, saint Michel terrassant le dragon. De part et d’autre, baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sous linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. cimenté. À droite, deux fenêtres à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. qui devaient éclairer un «bureau-magasin». Juste à gauche, l’entrée privée, à piédroitsLes piédroits sont les éléments verticaux latéraux de l’encadrement d’une baie, portant son couvrement. en colonnette polygonale à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. ouvragé, jumelée à la fenêtre d’une loge de concierge. À l’extrémité gauche, une devanture commerciale à vitrine à angle cintré en retour vers la porte en retrait.
Aux étages, travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. flanquées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. colossaux, doubles aux trois premiers et à bossages en panse galbée au premier. Fenêtres pour la plupart sous plate-bandeCouvrement clavé rectiligne d’une baie. La plate-bande se distingue du linteau par le fait qu’elle est appareillée, tandis que le linteau est d’un seul tenant. Elle peut être feinte et masquer un linteau. de briques, à clefClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel. de pierre parfois ornementée. Oriels à meneau(x) en colonne cannelée; aux oriels trapézoïdaux, piédroitsLes piédroits sont les éléments verticaux latéraux de l’encadrement d’une baie, portant son couvrement. du dernier niveau également en colonne. TourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. à quatre colonnes en toiture. Au troisième étage, balconnet de plan chantournéUn élément est dit chantourné lorsque sa forme alterne courbe et contre-courbe. à pans coupésPan de mur situé de biais sur l’angle d’un bâtiment. aux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. dépourvues d’oriel, à consolePièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. ouvragée et parapetUn parapet en maçonnerie est un muret servant de garde-corps. à balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. en colonnette cannelée. Garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage.. PignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. percés d’une porte-fenêtre à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale., surmontée d’une poulieRoue dont la jante porte un ou plusieurs câbles afin de permettre la transmission d’un mouvement. Fixée sur l’axe du treuil, la poulie de traction (ou poulie d’adhérence) communique la force du moteur aux câbles de traction de la cabine et du contrepoids. La poulie de déflexion permet de déporter les câbles dans l’axe de la gaine de l’ascenseur et/ou du contrepoids. Les poulies de renvoi situées au-dessus de la gaine supportent les câbles de traction quand la machinerie est placée en bas. métallique. Certains appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. denticulés. LucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches..
Menuiserie conservée, excepté les châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. des mansardes. Porte privée à jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. à grille à enroulements. Porte cochère panneautée. Vitrine et porte du magasin à imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. à petits-bois verticaux. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. de fenêtre, pour certains à guillotineUne fenêtre à guillotine est une fenêtre dont l’ouvrant coulisse dans une rainure verticale, évoquant ainsi une guillotine., à imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. à petits-bois intégrant un motif chantournéUn élément est dit chantourné lorsque sa forme alterne courbe et contre-courbe. ou en losange.
À l’intérieur, passage carrossable à murs de briques et plafond à caissons enduits. Côté rue, oculiJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. ovales, celui de gauche éclairant la loge de concierge. Au centre, baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à deux meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. à porte axiale menant à la cage d’escalier à gauche, au «bureau-magasin» à droite.
Le plan initial prévoyait au rez-de-chaussée, à gauche du passage carrossable et à l’arrière du magasin, un logement avec petit jardin privatif. Cage d’escalier de plan rectangulaire, avec lift central. Aux étages étaient prévus deux vastes appartements avec, à l’avant, chambre, salon et salle à manger, au centre, hall et «bains», à l’arrière, seconde chambre, office et cuisine. Ces trois pièces longées par un balcon ponctué de deux WC et un garde-manger par logement.
À l’arrière, atelier de 1912 de plan polygonal, de trois niveaux sous toit plat, avec escalier métallique extérieur vers le premier étage à l’extrémité droite. Dans l’angle gauche, corps de même hauteur, initialement prévu à usage d’écurie au rez-de-chaussée et de fenil au premier étage, des fonctions remplacées par dépôt et salle de machines. Il est marqué par une tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. d’angle formant belvédère, sous dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. en cloche. Façades crépies, à vastes baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. conservant, pour la plupart, leurs châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à divisions métalliques. Contre le mur mitoyen gauche, garage surmonté d’une terrasse. Extension de l’atelier de trois niveaux également et présentant, côté rue de l’Autonomie, un même type de façade.
L’atelier qui abrite la Manufacture de tabacs et cigarettes Gosset, fondée en 1886 et fabriquant les cigarettes Saint-Michel, est construit avant 1914, conformément aux plans introduits. L’immeuble à rue est vraisemblablement érigé plus tard, en tout cas avant 1921, suivant un plan différant du projet initial, dont il conserve toutefois la composition générale. Cette année-là, Camille Gosset et Madame Leunen-Gosset, propriétaire du terrain implanté juste à l’arrière (voir rue de l’Autonomie no 15-19), introduisent une demande conjointe pour l’érection d’une extension de sa manufacture vers l’arrière pour le premier et d’un corps de garages adjacent pour la seconde. Les plans sont dressés par le même Ghobert. À noter que la manufacture Gosset communiquait jadis avec les bâtiments arrière des parcelles voisines rue Lambert Crickx: un atelier conçu pour un autre membre de la famille Gosset à gauche (voir no 16-22) et un magasin érigé pour son propre compte à droite (voir no 30). L’atelier arrière abrite aujourd’hui une «nanobrasserie».
Bâtiment à front de rue de cinq niveaux sous brisis et toit plat. Rez-de-chaussée en pierre bleue. Étages en briques rouges, rehaussés de pierre bleue et de pierre blanche. ÉlévationDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. de six travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. présentant, exception faite de la première, un agencement symétrique. Dans cette composition, travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale percée de l’entrée carrossable et coiffée, au dernier niveau, d’un oriel formant tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. à angles coupés, aujourd’hui privé de sa toiture originelle. De part et d’autre, travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. plus larges, marquées par un oriel de plan trapézoïdal sous terrasse devançant un pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. chantournéUn élément est dit chantourné lorsque sa forme alterne courbe et contre-courbe.; soffite des oriels à tablesPetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. à motif floral. Quant à la première travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., elle est marquée par un oriel de plan en éperon de trois niveaux, formant lui aussi terrasse.
Rez-de-chaussée rythmé de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à bossages en panse galbée. Entrée carrossable à piédroitsLes piédroits sont les éléments verticaux latéraux de l’encadrement d’une baie, portant son couvrement. à gorge et chasse-roues, sous arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en accoladeUn élément est dit en accolade lorsque son tracé se compose de deux courbes en doucine se rejoignant selon une pointe. à clefClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel. sculptée de l’emblème de la manufacture, saint Michel terrassant le dragon. De part et d’autre, baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sous linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. cimenté. À droite, deux fenêtres à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. qui devaient éclairer un «bureau-magasin». Juste à gauche, l’entrée privée, à piédroitsLes piédroits sont les éléments verticaux latéraux de l’encadrement d’une baie, portant son couvrement. en colonnette polygonale à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. ouvragé, jumelée à la fenêtre d’une loge de concierge. À l’extrémité gauche, une devanture commerciale à vitrine à angle cintré en retour vers la porte en retrait.
Aux étages, travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. flanquées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. colossaux, doubles aux trois premiers et à bossages en panse galbée au premier. Fenêtres pour la plupart sous plate-bandeCouvrement clavé rectiligne d’une baie. La plate-bande se distingue du linteau par le fait qu’elle est appareillée, tandis que le linteau est d’un seul tenant. Elle peut être feinte et masquer un linteau. de briques, à clefClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel. de pierre parfois ornementée. Oriels à meneau(x) en colonne cannelée; aux oriels trapézoïdaux, piédroitsLes piédroits sont les éléments verticaux latéraux de l’encadrement d’une baie, portant son couvrement. du dernier niveau également en colonne. TourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. à quatre colonnes en toiture. Au troisième étage, balconnet de plan chantournéUn élément est dit chantourné lorsque sa forme alterne courbe et contre-courbe. à pans coupésPan de mur situé de biais sur l’angle d’un bâtiment. aux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. dépourvues d’oriel, à consolePièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. ouvragée et parapetUn parapet en maçonnerie est un muret servant de garde-corps. à balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. en colonnette cannelée. Garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage.. PignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. percés d’une porte-fenêtre à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale., surmontée d’une poulieRoue dont la jante porte un ou plusieurs câbles afin de permettre la transmission d’un mouvement. Fixée sur l’axe du treuil, la poulie de traction (ou poulie d’adhérence) communique la force du moteur aux câbles de traction de la cabine et du contrepoids. La poulie de déflexion permet de déporter les câbles dans l’axe de la gaine de l’ascenseur et/ou du contrepoids. Les poulies de renvoi situées au-dessus de la gaine supportent les câbles de traction quand la machinerie est placée en bas. métallique. Certains appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. denticulés. LucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches..
Menuiserie conservée, excepté les châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. des mansardes. Porte privée à jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. à grille à enroulements. Porte cochère panneautée. Vitrine et porte du magasin à imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. à petits-bois verticaux. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. de fenêtre, pour certains à guillotineUne fenêtre à guillotine est une fenêtre dont l’ouvrant coulisse dans une rainure verticale, évoquant ainsi une guillotine., à imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. à petits-bois intégrant un motif chantournéUn élément est dit chantourné lorsque sa forme alterne courbe et contre-courbe. ou en losange.
À l’intérieur, passage carrossable à murs de briques et plafond à caissons enduits. Côté rue, oculiJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. ovales, celui de gauche éclairant la loge de concierge. Au centre, baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à deux meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. à porte axiale menant à la cage d’escalier à gauche, au «bureau-magasin» à droite.
Le plan initial prévoyait au rez-de-chaussée, à gauche du passage carrossable et à l’arrière du magasin, un logement avec petit jardin privatif. Cage d’escalier de plan rectangulaire, avec lift central. Aux étages étaient prévus deux vastes appartements avec, à l’avant, chambre, salon et salle à manger, au centre, hall et «bains», à l’arrière, seconde chambre, office et cuisine. Ces trois pièces longées par un balcon ponctué de deux WC et un garde-manger par logement.
À l’arrière, atelier de 1912 de plan polygonal, de trois niveaux sous toit plat, avec escalier métallique extérieur vers le premier étage à l’extrémité droite. Dans l’angle gauche, corps de même hauteur, initialement prévu à usage d’écurie au rez-de-chaussée et de fenil au premier étage, des fonctions remplacées par dépôt et salle de machines. Il est marqué par une tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. d’angle formant belvédère, sous dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. en cloche. Façades crépies, à vastes baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. conservant, pour la plupart, leurs châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à divisions métalliques. Contre le mur mitoyen gauche, garage surmonté d’une terrasse. Extension de l’atelier de trois niveaux également et présentant, côté rue de l’Autonomie, un même type de façade.
Sources
Archives
ACA/Urb. 13497 (30.07.1912), 16739 (29.12.1922).
Ouvrages
CULOT, M. [dir.], Anderlecht 1. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980, fiche 23.
Périodiques
Almanachs du Commerce et de l’Industrie, «Lambert Crickx (rue)», 1914, 1920, 1923.