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INTRODUCTION
Le parc Duden est un jardin
public de 23 hectares aménagé sur un terrain orienté nord-sud dont le côté est
(quartier Altitude Cent) est 35mètres plus haut que le côté ouest (Bas
Forest). Avec le square Lainé, le parc de Forest et le parc Jupiter, il forme
une oasis verdoyante au sein de la commune de Forest. De ces trois espaces
verts, il est le seul à n’avoir rien perdu de son caractère de bois de hêtres
historique. Le parc est délimité par l’avenue Massenet, le square Lainé et
l’avenue Gabriel Fauré au nord, les avenues Jupiter et Victor Rousseau à l’est,
la rue du Mystère au sud et la chaussée de Bruxelles à l’ouest. Il compte cinq
entrées situées respectivement à hauteur de l’avenue des Tropiques (sud-est),
de la chaussée de Bruxelles (nord-ouest), du square Lainé (nord), de l’avenue
Gabriel Fauré (nord-est) et de l’avenue Victor Rousseau (est). Du côté de la chaussée de Bruxelles, il
accueille le terrain de sport et le stade de football Joseph Mariën de l’Union
Saint-Gilloise.
HISTORIQUE
Le Cruysbosch
Au XIIesiècle,
le Cruysbosch est la propriété de
l’abbaye de Forest. Il se situe sur un terrain particulièrement vallonné à
l’est de la vallée de la Senne. À l’époque, il est essentiellement planté de hêtres,
mais aussi de châtaigniers, de chênes et d’érables. Il fait partie du Heegdebos, une ramification de la forêt
de Soignes, qui s’étend de
Forest à Boitsfort. Les sœurs bénédictines sont les seules à pouvoir exploiter
ce bois. Étant proche de Bruxelles, le Cruysbosch figurera parmi les
terrains de chasse de prédilection de Charles Quint et des Habsbourg. Sous
l’Ancien Régime, une partie du bois fait place à des pâturages.
Sur la carte de Ferraris, le Cruysbosch est délimité par les deux grandes voies d’accès à
Bruxelles qu’étaient la chaussée de Bruxelles (telle qu’on la connaît encore
aujourd’hui) à l’ouest et le Postweg (qui
correspondait à l’actuelle rue Garibaldi, une partie de l’avenue du Mont Kemmel
et l’avenue Besme) à l’est, ainsi que par la Hoerestraat et le Kruysweg
(l’actuelle rue du Mystère), deux rues d’intérêt local situées respectivement
au nord et au sud du bois.
L’Heilig Cruysbosch devrait son nom à
une croix en pierre qui, à la fin du XVesiècle, se dressait à
l’angle de la chaussée
de Bruxelles et de la rue du Mystère. Diverses légendes circulent au sujet de
son origine. Selon les uns, elle a été plantée là pour implorer le pardon du
Seigneur après qu’un certain Jan Vranckx avait tué un curé; selon
d’autres, elle marque l’endroit où un mystérieux cavalier a trouvé la mort en
tombant de cheval.
Les domaines de Mosselman et Duden
Après
la suppression des ordres monastiques en 1797, les bois de l’abbaye de Forest
vont à l’État. Le 07.01.1829, Edouard Mosselman du Chenoy (1790-?), un marchand
de vin, rachète une partie du Kruys bosch
et la zone Tusschen eyde de schats. Dans
les années qui suivent, il acquiert les terres attenantes et se retrouve ainsi
avec un terrain allongé de 21hectares. Dans une zone moins boisée située
au nord-ouest de son domaine, il fait bâtir une maison de campagne avec deux bâtiments
annexes, une forge et une écurie. Le bâtiment principal de style néoclassique
est orienté au nord-est et relié à la chaussée de Bruxelles par une drève
décrivant un virage serré (l’actuelle drève de la Chapelle). À partir du XIXesiècle,
le site figure sur les cartes sous le nouveau nom de Campagne de Mr Mosselman. Sur son domaine, Mosselman a probablement
fait ouvrir des sentiers et des allées car sur la carte topographique de
Vanderstraeten de 1840, on distingue un tracé clairement aménagé par l’homme.
À la suite d’une faillite en 1869, les héritiers de Mosselman sont obligés de
vendre le domaine. Wilhelm Friedrich Karl Ludwig Duden (Dortmund,
1824–Ixelles, 1894), un industriel allemand qui a fait fortune dans
la dentelle, devient le nouveau propriétaire. Au sommet de la colline orientée
vers l’avenue Victor Rousseau, Duden fait ériger dans les années 1873-1875 un
château néoclassique conçu par l’architecte allemand Eduard Schwartz. Le
château Duden s’inspirerait de la Villa Hügel à Essen (Allemagne), un château
nettement plus grand construit dans les années 1870-1873 pour l’industriel Alfred
Krupp d’après les plans de l’architecte Eduard
Schwartz. À côté
du château, Duden fait bâtir en 1878 une maison pour le gardien avec une écurie
et une remise.
Pour réorganiser son domaine, Duden a sans doute fait appel à un architecte
paysagiste. La zone boisée sillonnée de profonds ravins est laissée intacte
mais rendue plus accessible grâce à la création d’un plus vaste réseau d’allées
et de sentiers, et à la construction de pavillons de loisir et bâtiments utilitaires
(tous démolis depuis). La plupart de ces allées et sentiers existent toujours. C’est
notamment le cas de l’allée de l’Esplanade qui va de l’avenue Victor Rousseau
actuelle au château, en passant par les écuries. Tant à l’avant qu’à l’arrière
du château, des allées circulaires offrent une belle vue sur le bâtiment. Un
autre exemple est l’allée de la Chapelle, bordée de hêtres, qui va de la chaussée
de Bruxelles à la chapelle luthérienne que Duden a fait édifier. À côté, il y
avait à l’origine un petit presbytère et un entrepôt de bois, et en contrebas
de l’allée de la Chapelle un grand potager et quelques bâtiments servant sans
doute de serres (à l’endroit de l’actuel stade Joseph Mariën).
Le
domaine est aussi sillonné de petits sentiers sinueux ou pentus et rectilignes.
Il est aussi animé de pergolas, de kiosques exotiques, d’un pavillon sous
toiture en pagode et de cabanes en bois dont la Cabane de Blanche-Neige, la Cabane
des nains et celle des jardiniers, plus féeriques les uns que les
autres. Un pont rustique à
garde-corps en bois a donné son nom à l’allée située à l’arrière de la chapelle
et le long de laquelle se trouvait La
victoire agenouillée – un bronze également connu sous le nom de L’ange noir représentant un ange gardien agenouillé et coiffé d’une
couronne de laurier. M. Duden l’a fait installer là en mémoire de son fils
unique décédé prématurément. Et entre la chapelle et le château
s’étendait une pelouse où Mme Duden tenait des chevreuils.
Le bâtiment de style néogothique situé au nord-est du parc a été probablement
construit vers 1905 à la demande de Mme Duden. Une photo de l’époque montre le portail en fonte d’origine s’ouvrant sur
une zone entièrement clôturée et fortement boisée entourant le bâtiment. À
droite de la photo, on aperçoit une statue de la déesse romaine Diane. Cette œuvre
réalisée d’après le modèle grec symbolise la forêt.
Un
permis de bâtir nous apprend que du côté de l’actuelle avenue Victor Rousseau, le
domaine Duden est déjà clos d’une haie depuis les années 1870. En 1875, son
propriétaire fait dresser du côté sud (le long de la rue du Mystère) un mur en
pierre qui est toujours debout. Le long de la chaussée de Bruxelles, le domaine
est actuellement également fermé d’une haie.
La
création du parc Duden en 1911
N’ayant
pas d’héritiers directs, Duden décide en 1895 de léguer sa propriété au roi
Léopold II qu’il admire et avec qui il a sans doute eu des contacts personnels.
En contrepartie, il demande que son domaine soit transformé en un parc public
qui porte son nom. Il libérerait un budget pour son entretien et son épouse
Ottilie en aurait l’usufruit jusqu’à sa mort. En 1905, le roi cède le parc à la
Donation royale dans le but de le faire communiquer avec le parc de Forest déjà
aménagé depuis 1875 et de créer ainsi une oasis de verdure au cœur de la
commune.
En 1909, le club de football de l’Union Saint-Gilloise se voit proposer un terrain
à l’endroit de l’ancien potager. Le 14.09.1919, le prince Léopold et le
bourgmestre Omer Denis y inaugurent un stade de foot doté d’une tribune provisoire
et une piste d’athlétisme. En 1926, soit près d’une décennie plus tard, l’architecte
Albert Callewaert (1888-1957) dessine les plans du stade Joseph Mariën
définitif, cette fois pourvu d’une remarquable tribune couverte de style Art
Déco. Sur la façade principale, Oscar De Clercq (1892-1968) sculpte des
bas-reliefs mettant en scène des footballeurs et des athlètes. Dans les années
1925-1926, l’ancienne remise et les écuries de Mosselman sont transformées en
vestiaires et un bar réservé aux joueurs. Dans les années 1950, ce bâtiment est
démoli et remplacé par des guichets.
Ottilie Duden meurt en 1911. En mai de l’année suivante, le parc est ouvert au
public. S’attendant à ce qu’il draine de très nombreux promeneurs, la Commune a
pris des mesures afin de le rendre plus accessible. C’est ainsi qu’elle a fait
aménager entre l’actuelle avenue Van Volxem et la façade est du parc trois
nouvelles artères: la rue des Glands, la rue des Châtaignes et l’avenue
des Tropiques. Elle a aussi créé deux nouvelles entrées, dont une du côté de la
chaussée de Bruxelles à hauteur de l’avenue des Tropiques et une autre du côté
de l’avenue Gabriel Fauré, qui viennent s’ajouter à celles de l’avenue Victor
Rousseau et de la chaussée de Bruxelles qui existaient déjà. En dehors des
heures d’ouverture, ces quatre entrées sont fermées par de grands portails. Nombre
d’allées et de sentiers du parc ont été réaménagés, élargis ou modifiés en vue
de leur nouvelle affectation. Sur de vieilles photos, on voit qu’on y a aussi
installé des bancs et qu’on les a bordés de haies basses. Des gardiens ont été
également engagés pour veiller à la sécurité et entretenir le domaine.
En
1913, le château Duden et les nouvelles écuries sont loués à l’École des maladies
tropicales. Les pièces du château sont transformées en classes où l’école forme
des médecins et des infirmiers capables de soigner la population de l’État indépendant
du Congo. Pour augmenter la capacité du bâtiment, celui-ci est transformé et
agrandi à plusieurs reprises. À l’arrière on lui ajoute un jardin d’hiver et du
côté sud-ouest on lui accole une serre. Les écuries sont converties en
«animalerie» où l’on élève des cobayes. Quelques photos prises à l’intérieur
du château documentent l’état des classes à l’époque. En 1933, l’école déménage
à Anvers dans des bâtiments Art Déco que l’architecte Marcel Spittael a spécialement
conçus pour l’accueillir. Pendant un certain temps, le château abritera des
enfants espagnols dont les parents ont été victimes du régime de Franco, avant
que l’Institut National de Radio et de Cinéma ne s’y installe en 1938. Vu le
nombre croissant d’élèves auquel le château ne suffit plus, l’INRACI est obligé
en 1968 d’investir également la Villa Mosselman et divers autres bâtiments en
dehors du parc Duden. Depuis 2012, le château est occupé par le département
flamand de l’INRACI qui fait désormais partie de la Luca School of Arts. À
partir de la Seconde Guerre mondiale, les écuries seront utilisées par les
jardiniers du parc.
La chapelle luthérienne est transformée en une habitation pour le maître
jardinier. Après avoir été longtemps inoccupée et abandonnée à son triste sort,
elle est finalement démolie en 1978. Également laissés pour compte, les
pergolas, cabanes et kiosques sont à leur tour démolis les uns après les
autres.
Le gardien en chef employé par l’Administration des domaines royaux emménage
dans la maison néogothique située du côté de l’avenue Gabriel Fauré.
En vertu de l’arrêté royal du
08.02.1912 le terrain pentu situé entre les avenues Jupiter et Besme et occupé
à l’époque par un quartier ouvrier et une école communale est transformé en un
parc – le futur parc Jupiter – afin de former ainsi un tout avec les parcs
Duden et de Forest attenants. En témoigne le plan urbanistique du nouveau quartier
Altitude Cent de 1908.
Pendant
la Première Guerre mondiale, les enfants d’officiers allemands ont cours dans
des baraques en bois temporaires, spécialement montées à cet effet sur la
pelouse située au sud-est du parc. Durant la Seconde Guerre mondiale, les
habitants de la commune cherchent lors des bombardements refuge sous les arbres
du bois et construisent même des abris du côté de la rue du Mystère.
La jonction entre le parc Duden et le parc de Forest
Tout à
son rêve de relier les deux parcs entre eux, le roi Léopold II avait acquis en
1884 les terrains permettant de réaliser cette jonction. L’aménagement du square
Lainé sur ces terrains avait été approuvé dans le cadre du Projet
d’aménagement du quartier des parcs et du quartier Saint-Augustin, ratifié
par l’arrêté royal du 08.02.1912 et légèrement modifié par l’arrêté royal du
11.08.1926.
En
1949, le parc Duden est percé au nord d’une nouvelle ouverture lui permettant
de communiquer avec le square Lainé et le parc de Forest en aval. L’objectif
est de niveler cette partie du parc consistant à l’époque en une colline naturelle
plantée d’arbres et d’y aménager une esplanade offrant une splendide vue sur
Bruxelles.
Pour cette entrée qui se veut être imposante, Maurice Heyninx, l’architecte du
roi, élabore un premier projet consistant en un large portail d’où partent deux
allées suivies de plusieurs volées d’escaliers, qui mènent à un grand plateau
avec belvédère. Parmi les divers projets proposés, la Commune retient
finalement celui que son architecte Aug. Delvaux et le géomètre C. Crappe ont
déjà dessiné en 1941, mais dont la réalisation a été reportée à cause de la
Seconde Guerre mondiale. Les deux allées latérales sont conservées, mais une
partie des escaliers est remplacée par un plan légèrement incliné.
Le 29.05. 1949, la nouvelle entrée est inaugurée par le bourgmestre de Forest,
M. Dulieu.
Le
parc à l’heure actuelle
En
vertu de l’arrêté royal du 26.10.1973, le parc Duden est intégralement classé
comme paysage. Ce classement porte également sur le stade J. Mariën et
intervient peu après celui du parc de Forest (A.R. du 04.06.1973).
Depuis le 01.09.2006, la gestion du parc Duden, qui demeure la propriété de la Donation
royale, est du ressort de Bruxelles Environnement–IBGE. Afin de
valoriser le parc, cet institut décide de lui faire faire peau neuve. De
nouveaux bancs avec l’inscription DUDEN sont installés le long des allées en
partie réaménagées et remises en état. Les problèmes d’érosion sont pris en
main, la partie boisée est rafraîchie et la biodiversité garantie. En 2006, le
jardin Art Déco est restauré à l’identique grâce aux recherches historiques
menées par les bureaux d’études Out-Site et Arcadis.
PATRIMOINE
ARCHITECTURAL
Bâtiments
Pour la description des bâtiments dans le parc Duden voir les notices
individuelles.
A. La villa Mosselman et l'ancienne forge
B. Le château Duden (Chaussée de Bruxelles 227-229)
C. Les écuries (Avenue Victor Rousseau 63-65)
D La conciergerie (Avenue Gabriel Fauré 2)
E. Le stade Joseph Mariën (Chaussée de Bruxelles 221-223-225)
Sculptures et Monuments
F. Buste de Léopold II
Buste
de S.M. le roi Léopold II installé au fond de la perspective que l’on a de
l’esplanade Art Déco aménagée en 1949 devant le square Lainé. Bronze sur socle en
pierre bleue du sculpteur Thomas Vinçotte (1850-1925). Inauguré à cet endroit
le 11.05.1957, mais réalisé antérieurement sans doute à la demande du roi. Sur
le socle, l’inscription bilingue « Léopold II Bienfaiteur des parcs publics/
Leopold II Weldoener der openbare parken».
G. Buste de Victor Rousseau
Buste du sculpteur Victor Rousseau situé au bord du parc donnant sur l’avenue Victor Rousseau. Bronze réalisé par le sculpteur Georges Vandevoorde (1878-1964). Socle en pierre bleue gravé de l’inscription «Victor ROUSSEAU». Inauguré le 14.06.1958.
Vandevoorde a fait son stage chez Victor Rousseau dont le style
romantique-réaliste l’a fortement influencé. Au lendemain de la mort de V.
Rousseau (1865-1954), il crée en son hommage ce buste qui met en valeur non
seulement le visage, mais aussi les mains de l’artiste. Victor Rousseau ayant habité
et travaillé à Forest–son atelier était situé rue des Alliés no170
–Vandevoorde proposa la sculpture à la Commune.
H. La Croix de pierre
Croix de pierre datant approximativement
de 1500 et se dressant à l’angle de la chaussée de Bruxelles et de la rue du
Mystère. C’est à cette croix, historiquement connue sous le nom de Corte steene Cruys, que l’Heilig Cruysbosch et la Steencruysweg (l’actuelle rue du
Mystère) doivent leur nom.
La légende veut qu’en 1491 l’abbesse de l’abbaye de Forest autorisa à Jan
Vranckx qui avait occasionné la mort du curé Jan Paridaens sans intention de la
donner, d’installer à l’endroit de son méfait une croix en signe d’expiation et
de réconciliation. Après cela, Jan Vranckx serait parti en pèlerinage. Selon
une seconde légende, moins fiable, un mystérieux cavalier aurait fait à cet
endroit une chute de cheval fatale.
Croix d’une hauteur de 2,15m aux bords biseautés et extrémités en
accolade, sur un socle en pierre rectangulaire. Taillée au centre de la croix,
petite figure du Christ sous l’acronyme INRI. Au dos de la croix, l’inscription
«O crux ave, spes unica» (Salut,ôCroix, [notre] unique
espérance). Dans le socle, niche rectangulaire dans laquelle figurait sans
doute autrefoisle millésime et l’origine de la croix.
I. Entrée par l'avenue Gabriel Fauré
Cette entrée nord-est a été aménagée en 1912 en
même temps que le parc Duden et figure parmi les cinq entrées principales du
domaine. Le portail se situe à côté de la conciergerie néogothique et de la
statue de Diane aujourd’hui disparue qui, en symbole du bois, accueillait les
promeneurs.
Deux pilastres en briques et grès, soubassement et
couvre-mur en pierre bleue. Grille en fer forgé.
J. Entrée par l'avenue Victor Rousseau
Cette entrée sud-est date de 1869, l’année de
construction de la «campagne Duden». Le portail s’ouvrait sur une
allée courbe qui menait à travers bois aux écuries et au château de Wilhelm
Duden. Elle fait partie des cinq entrées principales du parc.
Le portail d’entrée a probablement été placé vers 1910 à la création du
parc. Elle forme deux pilastres en pierre blanche, chacun amorti d’un vase
monumental animé de festons, enserrant une grille en fer forgé. À l’origine,
les pilastres flanquaient l’entrée de la maison de campagne néoclassique Zaman,
construite vers 1830 avenue Victor Rousseau d’après les plans de l’architecte
M. Janlet et ayant fait place depuis au club de tennis Forest Domaine.
K. Entrée par la chaussée de Bruxelles - avenue des Tropiques
Entrée sud-ouest du parc Duden située le long de
la chaussée de Bruxelles, juste en face de l’avenue des Tropiques. Elle a été
créée en 1912, en même temps que le parc, et fait partie de ses cinq entrées principales.
Deux pilastres en pierre bleue enserrant une grille en fer forgé.
L. Entrée par la chaussée de Bruxelles
Entrée nord-ouest située juste à côté du stade Joseph
Mariën. Il s’agit de la plus ancienne des cinq vu qu’elle remonte à l’époque d’Edouard
Mosselman (1829). Elle s’ouvre sur une allée rectiligne bordée de hêtres
(l’allée de la Chapelle) qui, plus loin, décrit un virage serré avant de
déboucher sur la villa et les deux bâtiments annexes de Mosselman.
Large clôture métallique percée d’un portail.
M. Entrée par le square Lainé
Large entrée située au nord du parc Duden qui, via
le square Lainé, communique avec le parc de Forest. Elle est l’œuvre d’Auguste Delvaux,
l’architecte paysagiste de la commune de Forest, qui a également dessiné le
jardin Art Déco monumental avec belvédère aménagé en 1949. L’idée de relier les
deux parcs avait germé en 1884 et a pu se concrétiser notamment grâce au roi Léopold
II.
Deux entrées latérales reliées entre elles par un muret convexe en grès rouge
brun et moellons. Grilles en fer forgé montées sur des piliers en ferronnerie
animés d’un motif Art Déco et surmontés d’une petite boule; l’ensemble
probablement conçu et réalisé par la Ferronnerie d’art F. Alexandre. Sur les
pilastres maçonnés figure une inscription bilingue «Le parc de Forest,
créé par le Roi Léopold II, et le parc Duden, donné par Lui à la Nation., ont
été reliés en 1949 par la Donation Royale».
Sources
Archives
ACF/TP 112 (fonds non classé)
ACF/Urb. 282 (1878), 285 (?), 411 (?), 415 (1882), 483 (?), 3974 (1906), 13916 (1939), 17840 (1960), 18680 (1965), 24887 (2011), 25209 (2014).
Cercle d'histoire et du patrimoine de Forest, "Parc Duden".
Ouvrages
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Sites internet
Inventaire du patrimoine naturel, Région de Bruxelles-Capitale
Promendades forestoises, Le parc Duden