Rue de la Rosée

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireLa rue de la Rosée relie le boulevard de l’Abattoir à la place Alphonse Lemmens, à l’angle de la rue de la Bougie. Elle est interrompue côté pair par la rue de la Poterie, avant de former un coude pour rejoindre la place. La majeure partie du côté impair de la rue se situe sur le territoire de Bruxelles-Ville.

La rue fut ouverte par décision du Conseil communal du 03.05.1864. Percée avant 1868, elle est alors limitée à l’ouest par la Coupure de la Petite Senne. C’est vers 1876 que la rue est prolongée, via un coude, jusqu’à la nouvelle place du Concordat, future place Lemmens, sur un terrain appartenant à la Compagnie Immobilière de Belgique. La Coupure était franchie par un pont, qui disparut suite à l’assèchement de la rivière après la Seconde Guerre mondiale.

L’artère est bâtie des années 1860 aux années 1890, de maisons pour la plupart de style néoclassique. Parmi elles figurait une habitation bourgeoise de 1875, implantée à l’ouest de la Senne côté impair et aujourd’hui démolie. De ce côté, la rue longeait initialement les abattoirs de la Ville de Bruxelles, qui ont cédé la place à l’Institut des Arts et Métiers (voir boulevard de l’Abattoir n^o 50). En 1909, la Ville avait fait ériger une usine frigorifique au n^o 3, qui fut démolie après 1930. En face, de part et d’autre de la rue de la Poterie, elle avait en outre fait bâtir en 1886 deux hangars à voitures pour les abattoirs, toujours en place (voir n^os 12 et 14). Au n^o 7 se trouve l’ancienne Ganterie Schuermans, un bâtiment moderniste conçu en 1927 par l’architecte Léon Suys en remplacement des écuries d’un commissionnaire en bestiaux. Il a été transformé en 1995 (bureau d’architecture Jean-Pierre Gallez), avec modification du volume et suppression des châssis d’origine en ciment armé.