Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireLa rue Armand Campenhout relie la place du Châtelain à la rue de Tenbosch. Elle forme un carrefour avec les rues du Magistrat et de Washington.
Cette rue est tracée dans le cadre du Plan général d'alignement pour l'ouverture de rues et places sur le territoire compris entre l'avenue du Bois de la Cambre et les chaussées de Waterloo et de Charleroi, soit le quartier dit Ten Bosch, dressé par l'inspecteur-voyer Victor Besme et fixé par l'arrêté royal du 20.02.1864.
L'origine de son toponyme reste incertaine. Une première hypothèse avance que la commune aurait baptisé la rue du nom du compositeur de la Brabançonne, François Van Campenhout (1779-1848). Au début du XIXe siècle, le compositeur fait effectivement modifier son nom en supprimant sa particule « Van ». Ce nom ayant déjà été emprunté pour une autre rue de Bruxelles, la commune en aurait modifié le prénom : Armand au lieu de François. Ce procédé est surprenant mais notons que l'actuelle rue Simonis, située dans le quartier, était baptisée rue Jenneval, du nom du second auteur de la Brabançonne. Une autre théorie suppose qu'Armand Campenhout était le propriétaire qui céda ses terres afin de permettre la création de la voirie (Hainaut, M., Bovy, Ph., 1999, p. 12).
La construction du bâti de la rue se déroule entre 1896 et 1912, avec un rythme soutenu entre 1900 et 1904. L'éclectisme est le style dominant. Le bâti se compose de maisons en briques rouges ou blanches, rehaussées de bandeaux de pierre bleue ou blanche, comme par exemple au no 4 (1901), au no 55 (vers 1900), au no 59 (architecte Fernand Discailles, 1902), au no 61 (vers 1900), aux nos 91 et 93 (ensemble de deux maisons de style éclectique, rehaussées de sgraffites dans les tympans).
La rue présente de nombreuses maisons jumelées par deux ou trois, tels les ensembles conçus par l'architecte J. Dierickx en 1901 et 1902 (voir nos 12 à16, nos 20 à 24, et nos 26 à 28).
Le néoclassicisme est plus rare dans cette rue que dans le reste du quartier car elle est bâtie plus tardivement. Il s'illustre cependant par quelques exemples : au no 18 (voir ce numéro) ; avec l'enfilade de petites maisons sises aux nos 35 (1900), 37 et 39 ; avec l'ensemble de trois maisons sises aux nos 36, 38, 40 (1895) ; au no 43 dont la jolie façade est ornée de faïences colorées et d'un vitrail (1896) ; au no 57, une maison d'inspiration néoclassique, de composition atypique, par l'entrepreneur Désir (1900).
Le côté impair présente deux constructions hors gabarit : le no 23-25 édifié dans les années 1990, et l'immeuble à logements multiples au no 77-85, conçu en 1969 par le bureau AUA (Jean-Pierre Blondel – Robert Courtois).
Sources
Archives
ACI/TP Historique des rues (1925).
ACI/TP 1.
ACI/Urb. 4 : 23-4 ; 35 : 23-35 ; 36, 38, 40 : 23-36-38-40 ; 43 : 23-43 ; 57 : 23-57 ; 59 : 23-59 ; 61 : 23-61 ; 91 : 23-91.
Ouvrages
HAINAUT, M., « Une rue d'Ixelles porte leur nom, 1re partie de A à G », Mémoire d'Ixelles, 28, 1987, pp. 1-52.
HAINAUT, M., BOVY, Ph., Le quartier Tenbosch (2), Commune d'Ixelles, Bruxelles, 1999 (À la découverte de l'histoire d'Ixelles, 5), p. 12.
Périodiques
LOW, « Maison, 73, rue Van Campenhout, Bruxelles », L'Emulation, 1904, pl. 45.
ACI/TP Historique des rues (1925).
ACI/TP 1.
ACI/Urb. 4 : 23-4 ; 35 : 23-35 ; 36, 38, 40 : 23-36-38-40 ; 43 : 23-43 ; 57 : 23-57 ; 59 : 23-59 ; 61 : 23-61 ; 91 : 23-91.
Ouvrages
HAINAUT, M., « Une rue d'Ixelles porte leur nom, 1re partie de A à G », Mémoire d'Ixelles, 28, 1987, pp. 1-52.
HAINAUT, M., BOVY, Ph., Le quartier Tenbosch (2), Commune d'Ixelles, Bruxelles, 1999 (À la découverte de l'histoire d'Ixelles, 5), p. 12.
Périodiques
LOW, « Maison, 73, rue Van Campenhout, Bruxelles », L'Emulation, 1904, pl. 45.