Inventaire(s)
- Inventaire des traces coloniales (DPC-DCE 2024-2025)
Recherches et rédaction
Courte rue rectiligne entre l'avenue de la
Chasse et l'avenue du Onze Novembre.
Tracée à la fin du XIXe siècle sur la partie sud de l'ancienne Zavelstraet
qui reliait l'église Sainte-Gertrude à la Kapellestraet (voir rue Général
Henry). Jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale, elle faisait partie de la rue des
Bleuets (voir rue Colonel Van Gele) dont l'alignement date de 1867. Elle doit
son nom actuel au général Emile Wangermée (Tirlemont, 1855 – Bruxelles, 1924), militaire
du génie, adjoint du lieutenant-général Henri Alexis Brialmont (voir rue
Brialmont). À la demande du roi Léopold II, il rejoint d’État Indépendant du
Congo (EIC) dans le but de renforcer les fortifications de Boma. Dans ce cadre,
il travaille à l’édification du Fort de Shinkakasa et à l’érection de pylônes
télégraphiques. Il est ensuite adjoint au général Théophile Wahis (voir
boulevard Général Wahis). Il devient ensuite vice-gouverneur (1897) de l’EIC
puis gouverneur (1898). En 1906, il quitte l’administration pour devenir
représentant du Comité spécial du Katanga. Il est nommé premier gouverneur de
la province du Katanga et crée Élisabethville, capitale de la province.
Durant l’entre-deux-guerres, le désir de promouvoir le projet colonial était
particulièrement intense. La toponymie coloniale s’inscrit parmi les actions de
propagande en faveur de la colonisation du Congo.
La rue est bordée d'immeubles de style éclectique du début du XXe siècle dont la plupart à façades en briques
polychromes de deux ou trois niveaux et deux à quatre travées ; parfois percées
de baies sous poutrelle métallique en I.
Parmi les bâtiments les plus représentatifs, les nos 15 (1908), 17-19 (1907), 20, 21-23 (1910) et 22. Aux nos 2 et 4, ensemble de deux maisons construites sur un schéma symétrique et qui pourraient dater de 1908. Au bout de la rue, des immeubles construits entre 1920 et 1950, souvent de trois niveaux, tels les nos 33 (1931, arch. Maurice D'HOND), 34 (1927, arch. Jean FINNÉ), 40 (1940, arch. Maurice D'HOND), de tendance moderniste : façades en briques jaunes sur niveau inférieur recouvert d'un parement de céramique bleue, de trois niveaux et deux travées, la principale garnie d'un oriel aux étages, la travée d'accès percée de deux oculi.
Sources
Archives
AR 06.06.1867
S. Urb. Plans 1898, 1906, 1926
ACEtt/TP 3332 (1907),
368 (1908), 1755 (1910), 638 (1927), 8904 (1931), 3765 (1940).
Ouvrages
GODDEERIS,
I., LAURO, A., VANTHEMSCHE, G., (éd.), Le Congo colonial. Une histoire en
questions,
Waterloo, Renaissance du Livre, 2020.
VANTHEMSCHE, G., La Belgique et
le Congo. L’impact de la colonie sur la métropole 1885-1980, Bruxelles, Le
Cri, 2010 (Nouvelle histoire de Belgique, 4).
Sites internet
Biographie Coloniale Belge, 1948