Recherches et rédaction
Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireRectiligne, la rue Auguste Lambiotte relie le rond-point elliptique de l'avenue Rogier à la chaussée de Louvain. Elle est coupée par la rue François Bossaerts, puis par l'avenue Chazal et la rue Joseph Coosemans. La rue Jacques Jansen y aboutit, tandis que les rues Émile Wittmann et de la Luzerne y débutent.
Comme les rues Édouard Fiers et Josse Impens, cette artère reprend une partie du tracé de la Petite rue au Bois, un ancien chemin qui reliait le village de Schaerbeek au bois de Linthout et était bordé de fermes. La suppression du chemin est décidée par l'arrêté royal du 10.02.1902 au profit de trois rues discontinues, la dernière, la rue Auguste Lambiotte, étant prolongée jusqu'à la chaussée de Louvain. Cette rue s'inscrit dans le plan de voiries du quartier Monrose, dressé par l'ingénieur communal des Travaux Octave Houssa et approuvé par l'arrêté royal du 18.06.1903 puis définitivement par celui du 21.04.1906, en même temps que ceux des trois autres nouveaux quartiers de Schaerbeek – de la Vallée Josaphat, de Linthout et Monplaisir-Helmet. Les travaux d'aménagement de la rue sont réalisés en 1905-1906.
L'artère est baptisée en séance du Collège communal du 26.08.1904. L'industriel Auguste Lambiotte (Marche-en-Famenne, 1862 – Fontainebleau, 1920) fut conseiller communal à Schaerbeek en 1895-1896.
Quelques maisons de style éclectique ou d'inspiration néoclassique sont érigées dans le premier tronçon de la rue Lambiotte, alors encore Petite rue Bois, entre 1895 et 1902. Jusqu'à la Première Guerre mondiale, le bâti se complète de maisons bourgeoises ou de rapport, principalement de style éclectique, dont certaines à rez-de-chaussée commercial, comme les nos5-7 (architecte Albert Delcorde, 1913), 49 (architecte Léon Verguyse, 1909), ainsi que 65, 69-71 rue Auguste Lambiotte et 80 avenue Chazal, un ensemble conçu par et pour l'entrepreneur Léonard Matheys en 1912. L'entre-deux-guerres voit s'élever des maisons et immeubles de rapport de style Art Déco ou d'inspiration Beaux-Arts, comme le no62 (architecte Léon Van Bever, 1927). Après la Seconde Guerre mondiale, sont construits plusieurs immeubles à appartements modernistes. Les immeubles les plus récents datent des années 1990-2000.
Principalement résidentielle, la rue comprend aussi plusieurs bâtiments à usage industriel, s'étendant en intérieur d'îlot. Dépendant à l'origine du no24-26 (voir ce numéro), les bâtiments du no28-30 abritaient autrefois une écurie et un magasin (architecte H. Eggerickx, 1905), ainsi qu'un atelier de menuiserie mécanique (1915); ils ont été convertis en lofts en 2006. Au no32-34 est conçu en 1925 un long garage avec habitation à front de rue (architecte Paul Toussaint). Au no38-40, le même demandeur fait ériger en 1930 une construction à usage de garage et d'atelier de mécanique (architecte Jean Rombaux). Le premier bâtiment est toujours un garage aujourd'hui, le second abrite un supermarché. Le no54-54a, de style Art Déco, était initialement destiné à une vinaigrerie (architecte Léon Van Bever, 1931). Au no83, une habitation et deux entrepôts implantés à l'arrière des nos85 à 93 sont érigés en 1908; ils sont complétés à front de rue par un bâtiment de 1929 également à usage de dépôt.
Sources
Archives
ACS/Urb. 5-7: 17-5-7; 28-30: 17-24-30; 32-34, 38-40: 17-32-40; 49: 17-49; 54-54a: 17-54; 62: 17-62; 65, 69-71: 46-80-82; 83: 17-83.
ACS/Bulletin communal de Schaerbeek, 1903, p. 1220.
Maison des Arts de Schaerbeek/fonds local.
Ouvrages
FISCHER, F., Notice sur les grands travaux de Schaerbeek (Premier Congrès international et Exposition comparée des Villes), Bruxelles, Imprimerie Ferdinand Denis, 1913, p. 6 in: Bulletin communal de Schaerbeek, 1913, p. 438.
Cartes / plans
HOUSSA, O., Plan des transformations de la commune de Schaerbeek, 1903 (Maison des Arts de Schaerbeek).
HOUSSA, O., Quartier Monrose, Plan no1, 1904 (ACS/TP).
Sites internet
Petite histoire des rues de Schaerbeek