Avenue Félix Marchal

L'avenue Félix Marchal relie la chaussée de Louvain à l'avenue Milcamps. Les rues du Radium et Louis Scutenaire y débutent respectivement côtés pair et impair. L'artère est ensuite croisée par l'avenue Léon Mahillon avant de former, avec les avenues Émile Max et Milcamps, le square triangulaire des Griottiers.

L'avenue est créée en deux temps. Le tracé de sa première partie, entre la chaussée de Louvain et l'avenue Léon Mahillon, est fixé par l'arrêté royal du 18.10.1902, en même temps que celui des deux autres avenues – Charbo et Mahillon – qui longent l'ancienne caserne Prince Baudouin, inaugurée en 1894. Ces voiries de vingt mètres de large sont aménagées en vertu d'une convention conclue en 1901 entre la Commune et l'État, qui s'acquitte du prix de la moitié de leur assiette. Cette première portion est ouverte en 1905-1906.

Le tracé de la seconde partie est compris dans le plan de voiries du quartier de Linthout, dressé en 1903-1904 par l'ingénieur communal des Travaux Octave Houssa et approuvé par l'arrêté royal du 24.06.1904 puis définitivement par celui du 21.04.1906, en même temps que ceux des trois autres nouveaux quartiers de Schaerbeek – Monrose, de la Vallée Josaphat et Monplaisir-Helmet.

Attribué en séance du Conseil communal du 25.03.1902, le nom de l'avenue rend hommage à un militaire et homme politique belge (Saint-Josse-ten-Noode, 1836 – Schaerbeek, 1901).

Côté impair, la première partie de l'avenue longeait autrefois le site de la caserne, dont les bâtiments ont été démolis en 1996 à l'exception de l'édifice principal (voir place Dailly 4-4a-5-5a-6) et de deux annexes accolées, aujourd'hui intégrées dans le Théâtre de la Balsamine (voir n^o1 avenue Félix Marchal). Une série d'immeubles à appartements a été bâtie à front de l'avenue dans les années 2000.


Côté pair, une large part du deuxième îlot est occupée par un complexe scolaire faisant aujourd'hui partie du Collège Roi Baudouin. Il porte les n^os32 et 50-62 de l'avenue, ainsi que 5-7 rue du Radium et 28 avenue Léon Mahillon. Ce groupe scolaire catholique est envisagé à partir de 1921 sous l'égide des paroisses Saint-Albert et du Sacré-Cœur. Deux sections y sont prévues, baptisées Institut Notre-Dame de la Paix et École Saint Jean-Baptiste de la Salle. Conçu par l'architecte Paul Dhaeyer, le complexe est érigé en plusieurs phases. La première concerne les bâtiments situés avenues Félix Marchal et Léon Mahillon (1922-1932), de style éclectique légèrement teinté d'Art Déco; la deuxième ceux à l'angle des rues du Radium et Victor Hugo, d'esthétique moderniste (1937-1939). En 1986, un dernier bâtiment complète l'ensemble, au n°32 avenue Félix Marchal (architectes O. De Mot et J.F. Lehembre).

Résidentiel, le reste de l'avenue est essentiellement bâti entre 1909 et 1929, avec un pic de construction entre 1910 et 1914. Les maisons relèvent principalement de l'éclectisme, tels les n^os25 et 27 (architecte Ch. Coomans, 1913; surhausse du n^o27 par l'architecte en 1928). Ce style se teinte parfois de Beaux-Arts, comme aux n^os19 (1914), ainsi que 21 et 23 (1913-1914). Au n^o110 prend place une maison de style Art Déco par l'architecte Paul Dhaeyer (1925). Plusieurs groupes d'habitations sont l'œuvre d'un même auteur. C'est le cas des n^os5-7 à 13, quatre maisons conçues par l'architecte Pierre Decnop pour l'entrepreneur J.-B. Decnop (1910-1911), qui forment une enfilade particulièrement cohérente d'immeubles de même style avec le n^o15 (architecte Émile Verhas, 1911). Autre ensemble notable, celui conçu en 1912 par l'architecte Albert Delcorde à l'angle de la rue du Radium, constitué des n^os20 et 22 (voir ces numéros) à 26 avenue Félix Marchal et 2, 4 rue du Radium.