Typologie(s)

hôtel particulier

Intervenant(s)

Fernand PETITarchitecte1927

Adolphe PIRENNEarchitecte1905

Statut juridique

Classé depuis le 21 juin 2001

Styles

Art Déco
Éclectisme
Historicisme
Néo-Renaissance

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

1997-2004

id

Urban : 6769
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Description

Maison Pelgrims. Prestigieux hôtel de maître de style éclectique d'inspiration néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes)., conçu en 1905 par l'arch. Adolphe Pirenne pour la famille Colson, puis agrandi et profondément remodelé en 1927 par l'arch. Fernand Petit, à la demande du pharmacien Pelgrims.

Transformations inspirées par l'esthétique initiale du bâtiment pour les façades, ainsi que par le style éclectique et l'Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs. pour l'intérieur. À l'origine, la villa était dénommée Les Cascatelles en raison du parc paysager qu'elle surplombe, agrémenté de petites cascades. L'ancien parc de la maison fait aujourd'hui partie du Parc Pierre Paulus. La maison est, depuis 1963, propriété de la commune de Saint-Gilles.

Façades en briques et éléments en pierre blanche. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rect. à encadrement harpé, à traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie., meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. ou croisée(s). Toit mansardé, recouvert d'ardoises et percé de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. rect., certaines sous toiture en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon..
 
La façade avant présente une longue élévation de deux niveaux, percée de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. pas toujours alignées en travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Elle est marquée, latéralement, par deux imposantes lucarnes-pignonsLucarne dont le devant triangulaire évoque un pignon., celle de g. plus vaste, celle de dr. traversée par une gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  de cheminée. À l'étage, la façade est devancée, à g., par un bow-windowDe l’anglais bow (arc dans le sens d’arqué, courbé) et window (fenêtre). Le bow-window apparaît avec l’Art nouveau. Il s’agit d’un élément en surplomb qui s’intègre par son plan cintré à la façade. Il se différencie de la logette, d’ordinaire de plan rectangulaire et qui paraît appliquée sur la façade. Le bow-window peut occuper plusieurs niveaux. de plan courbe sur cul-de-lampe. Au centre, une tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. engagée, passant l'entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. et coiffée d'une toiture en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon.. Belle porte à double vantailLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. en chêne, sous traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. denticulée et baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. à petits-bois rayonnants.

Maison Pelgrims (photo 2004).

La façade latérale dr., sommée d'un pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. en profil de cloche, jouxte un jardin d'hiver : un petit corps d'un seul niveau, ajouré sur sa face latérale d'un tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. à grille Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs., ouvrant anc. sur une serreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. exotique, située à l'extérieur du bâtiment, aujourd'hui disparue.

La façade latérale g. est un mur mitoyen en attente.

La façade arrière est de hauteur irrégulière. Elle est ajourée, dans sa partie g., d'une loggiaPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries. à laquelle on accède, du parc, par un escalier en pierre à rampe à motifs d'entrelacsOrnements composés de courbes entremêlées.. Aux niveaux supérieurs, à g., bow-windowDe l’anglais bow (arc dans le sens d’arqué, courbé) et window (fenêtre). Le bow-window apparaît avec l’Art nouveau. Il s’agit d’un élément en surplomb qui s’intègre par son plan cintré à la façade. Il se différencie de la logette, d’ordinaire de plan rectangulaire et qui paraît appliquée sur la façade. Le bow-window peut occuper plusieurs niveaux. et vaste lucarne-pignonLucarne dont le devant triangulaire évoque un pignon. à rampants droits. La partie dr. de la façade est marquée par la saillie des deux 1ers niveaux, formant avant-corps sommé d'une terrasse à parapetUn parapet en maçonnerie est un muret servant de garde-corps. ajouré d'entrelacsOrnements composés de courbes entremêlées..

Maison Pelgrims, façade arrière (photo 2004).

Le volume initial n'occupait qu'un tiers environ de la surface du bâtiment actuel. Il s'agissait d'un petit bâtiment de deux niveaux sous bâtièreToit à deux versants.. Fort remanié, il est act. intégré dans la partie g. du bâtiment actuel. De sa façade avant subsistent le bow-windowDe l’anglais bow (arc dans le sens d’arqué, courbé) et window (fenêtre). Le bow-window apparaît avec l’Art nouveau. Il s’agit d’un élément en surplomb qui s’intègre par son plan cintré à la façade. Il se différencie de la logette, d’ordinaire de plan rectangulaire et qui paraît appliquée sur la façade. Le bow-window peut occuper plusieurs niveaux. ainsi que les fenêtres situées à sa g. et celles, jumelées, situées en dessous. La porte, également conservée, fut quant à elle déplacée vers la dr. Il en va de même pour la façade latérale dr., dont le pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. a vraisemblablement été réutilisé pour constituer la façade latérale dr. actuelle, amputé cependant de son amortissementAmortissement. Élément décoratif placé au sommet d’une élévation.Amorti. Sommé d'un amortissement. de pierre.
 

À l'intérieur, décors historicistes d'inspiration Renaissance flamande et de style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs., de 1927. Seul l'escalier principal, en chêne, date de 1905.

Maison Pelgrims, détail de l'escalier, arch. Adolphe Pirenne, 1905 ([i]Vers l'Art[/i], 12, 1906, pl. 70).

Dans la cage d'escalier, vitraux aux couleurs pastel, peints de motifs végétaux stylisés et enchâssés dans un réseau de plomb au dessin géométrique. Pavement à carrés de marbre jaune et noir veiné de blanc.

Cabinet de toilette Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs., avec pavement en mosaïque disposée en éventail, lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. de bois ou de marbre beige à liseré noir.

Dans l'axe du hall d'entrée, salon néo-RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine. : plafond mouluré, avec liseré à motifs de rosiers, décorant également la cheminée en pierre blanche. Parquet à motifs de triangles affrontés. HuisserieMenuiseries qui s’ouvrent et se ferment, c’est-à-dire les portes et les fenêtres. Par extension, le terme désigne également les fenêtres à châssis dormants. en chêne.

Un corridor voûté s'ouvre à dr. du hall, percé d'une porte Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs. métallique cintrée et ajourée, donnant sur une salle à manger néo-RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine.. Plafond à caissons ; cheminée en pierre blanche avec taque du XVIIe s., à sujet mythologique.

Jardin d'hiver Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs., sous coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. ajourée de vitraux bleutés à motifs peints d'étoiles. SoubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., bacs à fleurs, niches d'angle et fontaine centrale recouverts de mosaïques (Entreprise H. Baudoux) de tons blanc, bleu et or. Dallage en pierre bleue polie incrustée d'or, marbre jaune et vert, disposé en étoile. Porte métallique à double battant finement ouvragé. À dr. de celle-ci, vaste miroir. Colonnes tronquées, buste de Pan.

Maison Pelgrims, jardin d'hiver (photo 2004).

À l'étage, trois chambres, deux avec lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. de chêne insérant de la tapisserie. Trois salles d'eau, deux conservant un lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. de marbre beige et noir ; armoires et miroirs encastrés. Magnifiques vitraux Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs..
Le mobilier est act. dispersé.

Classement 21.06.2001.
 

Sources

Ouvrages
Monuments et sites protégés, Région de Bruxelles-Capitale, éd. La Renaissance du Livre, s.l., 2003, pp. 120-122.

Périodiques
La Revue documentaire, 5, 1931, p. 73.
« Maison située rue de Parme, architecte Ad. Pirenne », Vers L'Art, 12, 1906, pl. 67-71.