Typologie(s)

cimetière municipal
sculpture et monument commémoratif

Intervenant(s)

INCONNU - ONBEKEND1879-1884

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2022-2023

id

Urban : 41780
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Description

Cimetière au plan irrégulier d’une superficie d’environ six hectares, bordé par l’avenue du Sacré-Cœur, l’avenue Secrétin, le boulevard de Smet de Naeyer et la voie ferrée. Entrée principale située à l’angle de l’avenue Secrétin et du boulevard de Smet de Naeyer, deuxième entrée à l’angle de l’avenue Secrétin et de l’avenue du Sacré-Cœur.

Historique
Le premier cimetière paroissial de Jette-Saint-Pierre remonte au XIIe siècle et se situait autour de l’ancienne église romane Saint-Pierre, située sur l’actuelle place Cardinal Mercier et dépendant de l’abbaye de Dieleghem. L’emplacement du cimetière fut conservé au moment de la construction de la nouvelle église Saint-Pierre, datant du XVIIIe siècle. Un grand nombre de chanoines de l’abbaye de Dieleghem ainsi que des membres de familles jettoises renommées, notamment des familles de bourgmestres, dont la famille Dupré, les comtes de Villegas et le baron Nicolas Bonaventure, y ont trouvé leur dernière demeure.

À la fin du XIXe siècle, la Commune de Jette envisage un nouveau plan d’aménagement visant à moderniser l’ancienne place communale (actuelle place Cardinal Mercier): plusieurs bâtiments, dont l’église et le cimetière qui l’entoure, sont démolis et la place est dotée de nouveaux bâtiments, dont une troisième église Saint-Pierre, une gare et une maison communale (voir place Cardinal Mercier). Entre 1875 et 1880, l’ancien cimetière est déblayé et déplacé du côté est de la place, à l’arrière de la nouvelle église Saint-Pierre. Une première section du nouveau cimetière est consacrée en 1879 par le doyen Coeckelbergs, et une deuxième section suit en 1884. Le nouveau cimetière était relié par l’avenue Secrétin, qui comportait à l’origine une double rangée de marronniers (voir avenue Secrétin).

Les anciennes tombes furent placées dans le jardin entourant le chœur de l’église, y compris celle du prêtre Joannes Balthasar, décédé en 1791. Deux monuments commémorant les morts des deux Guerres mondiales ont été placés en évidence à l’entrée principale du site, tout comme le monument de Ferdinand Lenoir sur un rond-point de l’allée principale. Les familles Neybergh, Titeca et Mennekens sont quelques-unes des personnalités jettoises importantes qui reposent dans le cimetière.

Description de l’entrée
L’entrée principale du cimetière se compose de quatre colonnes massives en pierre bleue, les deux centrales couronnées par des pinaclesAmortissement élancé de plan carré ou polygonal.. Le portail en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. est partiellement conservé. Une deuxième entrée, située à l’angle de l’avenue du Sacré-Cœur et de l’avenue Secrétin, se compose de deux colonnes en briques comprenant des harpes en pierre bleue et un portail métallique. Le cimetière est en grande partie ceint d’un mur de pierre.



Cimetière de Jette, monument aux soldats et victimes des deux Guerres mondiales, au centre de la pelouse d’honneur (photo 2023).



Juste derrière l’entrée principale se trouve une cour d’honneur circulaire sur un terrain surélevé recouvert de rocailleRocaille. Ornement asymétrique en forme de coquillage déchiqueté, propre à l’architecture des styles rocaille et rococo ainsi qu’aux styles qui s’y réfèrent. La rocaille désigne également des constructions de jardin imitant des rochers ou des assemblages de rondins. Le style rocaille ou style Louis XV désigne l’interprétation française du style rococo. incorporant des chemins disposés en étoile et, au centre, le monument aux soldats et aux victimes des deux Guerres mondiales. Le monument en pierre blanche a été réalisé en 1927 par le sculpteur F. Gysen. Il représente quatre personnages se tenant les mains levées. La pelouse d’honneur est flanquée, le long des murs extérieurs, de monuments commémorant la Seconde Guerre mondiale: à droite, les monuments funéraires des soldats tombés au combat et, à gauche, le monument aux Jettois exécutés. Ce dernier monument en pierre blanche a été réalisé par P. Huyberechts et se compose de huit stèles, d’une statue centrale représentant une victime attachée à une corde et, de part et d’autre, de bas-reliefs représentant des hommes agenouillés. Plusieurs de ces héros de guerre sont commémorés par le biais des noms de rues de Jette, notamment la rue Gaston Biernaux, la rue Henri Huybreghts, la rue Eugène Toussaint, la rue Abbé Paul LeRoux, la rue Hubert van Eepoel et la rue Abbé Victor de Sloover.

Une allée comprenant deux ronds-points mène aux allées latérales plus étroites formant des zones rectangulaires accueillant les tombes. Les plus anciennes se trouvent du côté sud du cimetière.

Monuments funéraires
Tombe de Ferdinand Lenoir (1861-1915), chef de service des Chemins de fer de l’État à Bruxelles, exécuté par les Allemands le 14.04.1915 (voir rue Ferdinand Lenoir). Réalisée par M. Desmare en 1925. Pierre tombale en pierre bleue comprenant un médaillonCartouche rond ou ovale. en bronze représentant le défunt, ensemble surmonté d’une dame éplorée en bronze.

Monument funéraire de la famille Dupré. Pierre Joseph Dupré fut bourgmestre de Jette entre 1773 et 1791 et propriétaire de la maison du parc Paul Garcet, aujourd’hui disparue (voir parc communal Paul Garcet et rue Dupré). Réalisé en 1878. Tombe monumentale en pierre bleue en forme de sarcophage.

Monument funéraire du baron Nicolas Melchiade Bonaventure (1763-1831), bourgmestre de Jette entre 1812 et 1831 (voir rue Bonaventure). Pierre tombale en pierre bleue en forme de colonne au couronnement pyramidal.

Monument funéraire d’Honoré Longtin, échevin jettois, tombe en pierre bleue avec médaillonCartouche rond ou ovale. en bronze (voir rue Honoré Longtin).

Monument funéraire de Michel Swalus
(1879-1947), fondateur et prêtre de la paroisse et de l’école Notre-Dame de Lourdes, statue de Notre-Dame de Lourdes (voir rue Léopold I nos290, 305 et 307).

Monument funéraire de Jef Mennekens (1877-1943), poète, écrivain (de théâtre) et politologue (voir Withuis, avenue Charles Woeste n°183). Réalisé par Basil Lamon en 1943. Monument funéraire en pierre représentant un livre ouvert devant lequel une jeune fille est assiseRang d’éléments de même hauteur posés de niveau dans une maçonnerie. L’assise désigne également la plate-forme d’un balcon ou d'une logette, portée d’ordinaire par des consoles et sur laquelle repose le garde-corps. et lit un livre. Bas-relief et poème sur chaque page du livre monumental.

Sources

Ouvrages
MONTEYNE, A., L’origine des noms des rues de JetteJette, 1994.
NOTERMAN, J. A. M., Guide des cimetières de Bruxelles, éd. J.-M. Collet, Braine-l’Alleud, 1998, pp. 335-341.
PAULUS, G., Jette, Guides des communes de la Région Bruxelloise, CFC-éditions, Bruxelles, 2000, pp. 7-8.
VANDERVELDE, Cecilia, Les champs de repos de la Région bruxelloise. Etude de l’architecture et de la sculpture funéraires, des symboles et des épitaphes. Inventaires, Bruxelles, 1997, pp. 101-128.

Périodiques
GUYOT, G., «Les églises successives Saint-Pierre à Jette», Le Folklore brabançon, 1977, 13, pp. 73-88.
DE MEULEMEESTER, M., «Een bladzijde uit de geschiedenis van Jette», Eigen schoon en de Brabander, 1913, pp. 134-140.