Typologie(s)
Intervenant(s)
INCONNU - ONBEKEND – 1933-1947
Inventaire(s)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Jette - noyau historique (DPC-DCE - 2020-2023)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Paysager Un paysage est une zone, telle que perçue par l’homme, dont le caractère est le résultat de l’action et de l’interaction de facteurs naturels et/ou humains. Il s’agit d’une notion d’échelle qui est composée de divers éléments (patrimoniaux), pouvant avoir ou non une valeur intrinsèque propre, mais formant un ensemble plus vaste de valeur ajoutée, et qui est également perçue comme telle à une certaine distance. Les vastes panoramas urbains constituent le paysage par excellence, comme la vue sur la ville basse de Bruxelles depuis la place Royale, mais de tels paysages composés de différents éléments peuvent également se former à plus petite échelle.
- Social Cette valeur est difficile à distinguer de la valeur folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : – lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la potale à Berchem-Sainte-Agathe située place de l’église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles)?; – lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens)?; – lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
id
Description
Le parc communal Paul Garcet se trouve au bord de la place
Cardinal Mercier et est longé par la rue Léon Theodor et la rue Gustave Van Huynegem.
Il dispose de cinq entrées et est ceint d’une clôture métallique. Du côté
ouest, il donne sur les jardins des maisons de la rue Henri Van Bortonne. On y
trouve également un accès privé à l’école communale Les tournesols au n°12 de cette rue.
Le nom du parc rend hommage au Jettois Paul Garcet (1901-1945), conseiller
communal catholique et fondateur, avec Joseph Cardijn, de la Jeunesse ouvrière chrétienne en 1925. Il
meurt dans le camp de concentration allemand de Dachau le 23.01.1945. Paul
Garcet est commémoré au cimetière de Jette, sur le monument aux Jettois morts
pour la Patrie (voir cimetière de Jette).
Historique
L’auberge De Croon, propriété des
seigneurs de Meuseghem, se serait située à l’emplacement du parc actuel. Dans
la seconde moitié du XVIII siècle, l’auberge est démolie et
remplacée par la maison de campagne de Pierre-Jean Dupré. Ce bâtiment de style
néoclassique était situé sur l’actuelle place Cardinal Mercier et est encore
visible sur plusieurs photos anciennes. Son fils, Pierre-Joseph Dupré (1729,
Jette – 1791, Jette), exerçait une fonction politique importante sous le régime
français. À sa mort en 1791, le domaine est vendu à la famille d’Overschie de Neeryssche,
qui le subdivise en deux parcelles qui passent alors entre les mains de
différents propriétaires. Le dernier occupant de la maison de campagne
néoclassique fut le maître imprimeur Paul-Alexandre Guyot.
En 1933 et 1947, la commune de Jette achète les deux domaines et les transforme
en parc communal. Elle fait démolir la maison de campagne Dupré pour agrandir
le parc Paul Garcet et faciliter le passage vers la place Cardinal Mercier. Le
nouveau parc est officiellement inauguré le 15.05.1949.
Le mur de briques le long de la rue Léon Theodor et de la place Cardinal
Mercier est démoli et remplacé par une clôture métallique avec plusieurs
entrées. C’est de cette époque que date le tracé actuel du parc, dont les
allées sinueuses forment des cercles entourant des pelouses, des arbustes et
des arbres.
Description
Le parc est ceint d’une clôture métallique. Les arbustes et les arbres sont
principalement situés sur les côtés du parc qui possède quelques arbres
remarquables dont des variétés de chênes, de hêtres, de sycomores et de noyers,
tous répertoriés dans l’inventaire du patrimoine naturel (voir cet inventaire).
Une aire de jeux se situe côté ouest. Un buste en bronze sur socleMassif surélevant un support ou une statue. en grès
ferrugineux représentant S.M. le roi Albert Ier, réalisé par le
sculpteur Victor Demandet (1895-1964) se trouve à l’entrée du parc, côté place
Cardinal Mercier.
Sources
Ouvrages
DEROM, P., De beelden van Brussel, Anvers, 2002, p. 99.
GUYOT, G., «Les origines du parc Paul Garcet à Jette», Comté de Jette, 6, 2, 1976, pp. 5-8.
VAN DEN HAUTE, R., «Le Parc Garcet à Jette», Comté de Jette, 26, 1996-1997, pp. 77-92.