Typologie(s)
établissement scolaire
Intervenant(s)
François POELS – 1904
W.P. RAES – architecte – 1982
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Néo-Renaissance flamande
modernisme d'après-guerre
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Inventaire du patrimoine architectural 1939-1999 (ULB)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Jette - noyau historique (DPC-DCE - 2020-2023)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Social Cette valeur est difficile à distinguer de la valeur folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : – lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la potale à Berchem-Sainte-Agathe située place de l’église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles)?; – lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens)?; – lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2022-2023
id
Urban : 24854
Description
À
droite de la parcelle, maison de maître de style éclectique teinté d’éléments
néo-Renaissance flamande, conçue par l’architecte François Poels, 1904. Maison
construite à la demande de Jean-Frédéric Giele et de son épouse Joséphine
Versé. À gauche de la parcelle et à l’intérieur de l’îlot, ensemble monumental
de plusieurs bâtiments scolaires conçu par l’architecte W. P. Raes, 1982.
Historique
Actuellement, le bâtiment fait partie du Koninklijk Technisch Atheneum (K.T.A.), qui a ouvert ses portes en 1956 en tant que Rijkstechnische normaalschool voor meisjes (école technique normale pour filles). Un long bâtiment d’un niveau a ensuite été construit à l’arrière de la maison de maître. Ce bâtiment a été démoli en 1982 et remplacé par les bâtiments scolaires actuels.
Description
Ancienne maison de maître
Maison trois façades de deux niveaux et quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. à rue, sous toiture mansardée. En dernière travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., lucarne passanteUne lucarne est dite passante lorsqu'elle est située dans le plan de la façade et interrompt la corniche ou l’entablement terminal du bâtiment. sous pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à rampants droits couronné d’un pinacleAmortissement élancé de plan carré ou polygonal.. Façade en pierre bleue et en pierre blanche. Baies rectangulaires, à coussinetsPierres de taille formant saillie profilée dans l’embrasure de la baie. Ils sont situés au sommet des piédroits et portent un linteau ou un arc. et sous arcs chantournésArc dont le tracé alterne courbe et contre-courbe. à l’étage. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à deux meneaux en travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. principale?; au rez-de-chaussée, colonnes à bossages et des balustres en allègePartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre.. Au premier étage, logette rectangulaire en pierre surmontée d’une terrasse à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... métallique incrusté dans une structure en pierre. À hauteur du pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., portes-fenêtres sous arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. et ancre décorative. En première et deuxième travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., balcon continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. ceint d’un garde-corps à balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade.. Deux lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres.. MenuiseriesÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. en partie conservées.
Façade latérale presque entièrement aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre..
Selon les plans de construction d’origine, l’intérieur est décoré dans différents styles éclectiques: salon de style Louis XVILe style néo-Louis XVI se développe à partir de 1910 environ. Il reprend des éléments typiques du néoclassicisme contemporain du règne de Louis XVI : noeud de ruban, médaillons ovales, lauriers, faisceau de licteurs, etc., salle à manger de style néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes). et jardin d’hiver de style Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise..
Bâtiments scolaires
Le long de la rue, un ou trois niveaux, trois niveaux à l’intérieur de la parcelle, l’ensemble sous toit plat. Façades en briques brun clair comprenant des éléments en pierre bleue. La majorité des façades à rue sont aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre.. Bâtiment de gauche à gradins, façade en béton bicolore, accentuée par des colonnes en saillie. Bâtiments à l’intérieur de la parcelle dotés de fenêtres en bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade..
Historique
Actuellement, le bâtiment fait partie du Koninklijk Technisch Atheneum (K.T.A.), qui a ouvert ses portes en 1956 en tant que Rijkstechnische normaalschool voor meisjes (école technique normale pour filles). Un long bâtiment d’un niveau a ensuite été construit à l’arrière de la maison de maître. Ce bâtiment a été démoli en 1982 et remplacé par les bâtiments scolaires actuels.
Description
Ancienne maison de maître
Maison trois façades de deux niveaux et quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. à rue, sous toiture mansardée. En dernière travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., lucarne passanteUne lucarne est dite passante lorsqu'elle est située dans le plan de la façade et interrompt la corniche ou l’entablement terminal du bâtiment. sous pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à rampants droits couronné d’un pinacleAmortissement élancé de plan carré ou polygonal.. Façade en pierre bleue et en pierre blanche. Baies rectangulaires, à coussinetsPierres de taille formant saillie profilée dans l’embrasure de la baie. Ils sont situés au sommet des piédroits et portent un linteau ou un arc. et sous arcs chantournésArc dont le tracé alterne courbe et contre-courbe. à l’étage. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à deux meneaux en travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. principale?; au rez-de-chaussée, colonnes à bossages et des balustres en allègePartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre.. Au premier étage, logette rectangulaire en pierre surmontée d’une terrasse à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... métallique incrusté dans une structure en pierre. À hauteur du pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., portes-fenêtres sous arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. et ancre décorative. En première et deuxième travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., balcon continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. ceint d’un garde-corps à balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade.. Deux lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres.. MenuiseriesÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. en partie conservées.
Façade latérale presque entièrement aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre..
Selon les plans de construction d’origine, l’intérieur est décoré dans différents styles éclectiques: salon de style Louis XVILe style néo-Louis XVI se développe à partir de 1910 environ. Il reprend des éléments typiques du néoclassicisme contemporain du règne de Louis XVI : noeud de ruban, médaillons ovales, lauriers, faisceau de licteurs, etc., salle à manger de style néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes). et jardin d’hiver de style Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise..
Bâtiments scolaires
Le long de la rue, un ou trois niveaux, trois niveaux à l’intérieur de la parcelle, l’ensemble sous toit plat. Façades en briques brun clair comprenant des éléments en pierre bleue. La majorité des façades à rue sont aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre.. Bâtiment de gauche à gradins, façade en béton bicolore, accentuée par des colonnes en saillie. Bâtiments à l’intérieur de la parcelle dotés de fenêtres en bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade..
Sources
Ouvrages
Paulus, G., Jette, Guides des communes de la Région Bruxelloise, CFC-éditions, Bruxelles, 2000, pp. 60-61.