











Ancienne Société Anonyme Électricité et Électromécanique
Rue Brogniez 50-52-54-56-58-58a-58b-58c
Square Robert Pequeur 1-2, 3
Rue Lambert Crickx 19-21-23, 17-17a-17b

Typologie(s)
magasin
garage (réparation)
immeuble à appartements
Intervenant(s)
L.J. GOVAERTS – architecte – 1914-1921
Willie PIJL – architecte – 1928
Jean LECLERQ – ingénieur-architecte – 1956
H.N. DELVAUX – architecte – 1952
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Inventaire(s)
- Inventaire de l'architecture industrielle (AAM - 1980-1982)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Anderlecht-Cureghem (Archistory - 2017-2019)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem), l’authenticité (idem + qualité d’exécution) et l’intégrité (état de conservation, éléments d’origine). Un bien possède également un intérêt artistique s’il intègre des œuvres d’art (sculptures, reliefs conçus pour le bien, etc.) ou des éléments décoratifs originaux ou particulièrement qualitatifs (vitraux signés, sgraffites, claire-voie, etc.).
- Esthétique Historiquement, cet intérêt était utilisé pour désigner des espaces verts de valeur et des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur. Mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. Une prise en compte d’autres intérêts s’impose : l’intérêt artistique, l’intérêt paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain et/ou naturel, les panoramas) et l’intérêt urbanistique (ensembles urbains spontanés ou organisés). Les critères de sélection suivants lui sont généralement associés : la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle.
- Historique Le bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe).
- Scientifique L’intérêt scientifique est souvent reconnu dans le cas des sites naturels et des arbres. Dans le contexte d’un bien immobilier, il peut s’agir de la présence d’un élément (de construction) (matériau particulier, matériau expérimental, processus de construction ou composant) ou du témoin d’un espace spatio-structurel (urbanistique) dont la préservation devrait être envisagée à des fins de recherche scientifique. Dans le cas des sites et vestiges archéologiques, l’intérêt scientifique est reconnu en fonction du caractère exceptionnel des vestiges en termes d’ancienneté (par exemple la villa romaine de Jette), des conditions de conservation exceptionnelles (par exemple le site de l’ancien village d’Auderghem) ou de l’unicité des éléments (par exemple une charpente entièrement conservée) et constitue donc, à cet égard, une contribution scientifique exceptionnelle et de premier plan à la connaissance de notre passé urbain et préurbain.
- Social Cet intérêt est difficile à distinguer de l’intérêt folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : - lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la chapelle de pèlerinage située place de l’Église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles) ; - lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens) ; - lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal) ; - bien faisant partie ou comprenant des équipements collectifs (écoles, crèches, salles communales/paroissiales, salles de sport, stades, etc.) ; - bien ou ensemble (de logements sociaux ou non) conçu de manière à stimuler les interactions sociales, l’entraide et la cohésion de quartier (par exemple les quartiers résidentiels construits après la Seconde Guerre mondiale à Ganshoren ou les quartiers spécifiquement destinés aux aînés) ; - bien faisant partie d’un complexe industriel ayant engendré une activité importante au sein de la commune où il se situe ou pour la Région.
- Technique Par intérêt technique d’un bien, on entend l’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie) ; les bâtiments d’importance structurelle ou technologique ; une prouesse d’ingénierie ou une innovation technologique ; les témoignages de méthodes de construction obsolètes (archéologie industrielle). Dans certains cas, cet intérêt peut être lié à l’intérêt scientifique (par exemple des vestiges archéologiques).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont historiquement joué un rôle prépondérant dans l’aménagement de l’espace bâti et urbain. Ils définissent généralement d’autres formes d’urbanisme (plan) de manière à créer une interaction entre l’espace bâti et l’espace non bâti (ou ouvert). Cet aménagement inclut également la cohérence entre les différentes échelles. Un bien immobilier a un intérêt urbanistique lorsqu’il y joue un rôle, par exemple : - les immeubles d'angle, - les places cohérentes et les enfilades d’immeubles (suite de façades formant un ensemble homogène de même style, même époque et/ou même gabarit), - les cités-jardins, - les tours (immeubles de grande hauteur) et la qualité de leur relation avec leur environnement immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, - les vestiges de concepts urbanistiques et la façon dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme, par exemple, les palais urbains éclectiques et/ou les hôtels particuliers du quartier Léopold qui sont encore préservés.
Recherches et rédaction
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Description
Historique
En 1913, la Société anonyme Électricité et Électromécanique fait ériger un premier bâtiment, au no 17-17b de la rue Lambert Crickx. Conçu par l’architecte L. J. Govaerts en style éclectiqueStyle éclectique (de 1850 à 1914 environ). Courant architectural original puisant librement son inspiration dans plusieurs styles. d’inspiration Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte., il abrite magasins, bureaux et logements.
En 1914, le même architecte conçoit, cette fois pour la filiale bruxelloise de la société Robert Bosch, un bâtiment adjacent, de style Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte., à l’angle de ce qui était alors le square de l’Avènement (rue Lambert Crickx no 19-23 – square Robert Pequeur no 3). Accueillant atelier et bureaux, il est destiné à la fabrication et à la commercialisation de magnétos (génératrices magnéto-électriques). L’immeuble est accompagné d’un garage dans la cour arrière, qui sera doublé d’un second, à l’arrière du no 1-2 du square, en 1928 (architecte Willie Pijl). À partir des années 1920, le bâtiment abrite la Société anonyme Allumage-Lumière, concessionnaire exclusif des magnétos Bosch.
En 1917, la SA Électromécanique décide de faire construire un nouveau bâtiment, abritant des ateliers de mécanique, côté rue Brogniez cette fois, au no 54-58. Dressés par le même Govaerts, qui opte pour le style éclectiqueStyle éclectique (de 1850 à 1914 environ). Courant architectural original puisant librement son inspiration dans plusieurs styles., les plans sont approuvés en 1921. L’année suivante, les architectes A. & H. Vandaele dessinent une extension mimétique de l’usine vers la gauche (no 50-52), de même largeur mais limitée à deux niveaux; elle s’élèvera toutefois à la même hauteur que le bâtiment initial.
En 1928, la SA Électromécanique charge le Bureau d’Études Industrielles (B.E.I.) de concevoir une seconde extension de l’usine, en style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs. cette fois, à l’angle du square de l’Avènement (rue Brogniez no 58a-58c – square Robert Pequeur no 1-2). Il sera doté d’un étage-attiqueUn étage-attique est un étage situé au-dessus de l’entablement ou le dernier étage en retrait d’un immeuble. par le même bureau en 1937 (architecte F. Courtoy).
En 1956, la société fait ériger, toujours par le B.E.I (ingénieur Jean Leclerq), un corps bas de plan triangulaire au no 15-15c rue Lambert Crickx, ainsi qu’un long hall de montage traversant l’îlot, aux nos 13-13b rue Lambert Crickx et 48 rue Brogniez, sur le lit récemment désaffecté de la Coupure. Avant 1961, le bâtiment de la SA Allumage-Lumière devient propriété de la SA Électromécanique. Cette dernière fermeLa ferme est un assemblage de pièces généralement en forme de triangle, situé dans un plan perpendiculaire à celui des versants du toit, et constituant l’ossature de la charpente. La fermette est une ferme de petite dimension. toutefois ses portes en 1978 et, dans les années 1980, les différents bâtiments sont réaffectés et transformés pour la plupart (création de commerces aux rez-de-chaussée).
Description
Au no 17-17b rue Lambert Crickx, bâtiment conçu en 1913, jadis composé d’un corps à rue, de quatre niveaux sous toit plat, relié à un corps arrière, de même hauteur mais à dernier niveau traité en mansardesUne toiture est dite mansardée lorsqu'elle présente deux pentes différentes sur le même versant. Le brisis est le pan inférieur de la toiture mansardée. Le pan supérieur se nomme le terrasson., par un corps perpendiculaire de même hauteur également, contre le mitoyen droit. Cour intérieure bâtie entre 1977 et 1987, pour former un unique corps profond.
Façade à rue symétrique, de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. égales. Rez-de-chaussée en pierre blanche, étages en briques vernissées blanches, striés de briques rouges et rehaussés de pierre blanche. Travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. flanquées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau.. Ceux du rez-de-chaussée, à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. et chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. à motif de palmetteOrnement symétrique dont la forme est proche de celle d’une palme. La palmette est parfois composée de feuilles d’acanthe. stylisée et renversée, portent un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de briques peintes du nom de la firme «SOCIETE ANONYME ELECTRICITE & ELECTROMECANIQUE». Au sommet du dernier pilastreÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., signature «L. GOVAERTS / ARCHITECTE». À gauche, ancienne entrée cochère, à piédroitsLes piédroits sont les éléments verticaux latéraux de l’encadrement d’une baie, portant son couvrement. formant coussinetPierres de taille formant saillie profilée dans l’embrasure de la baie. Ils sont situés au sommet des piédroits et portent un linteau ou un arc. en leur sommet; elle menait aux cours intérieure et arrière. Dans l’axe, porte piétonne sous baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d’imposte, flanquée à gauche de deux fenêtres superposées éclairant jadis une loge de concierge. Pleins-de-travées à tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. à palmettesOrnement symétrique dont la forme est proche de celle d’une palme. La palmette est parfois composée de feuilles d’acanthe. stylisées. Deux fenêtres à droite. AllègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. vitrées à croisillons et grilles supprimées pour la création de vitrines (architecte Guy Dom, 1986).
Aux étages, pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. colossauxUn pilastre, une colonne ou un autre support est dit colossal lorsqu’il s’élève sur plusieurs niveaux ou sur la plus grande partie de la hauteur du bâtiment. à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. à ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., frappé d’un médaillonCartouche rond ou ovale. à chuteBouquet pendant de fleurs ou de fruits. de feuillage. Fenêtres à épaisse plate-bandeCouvrement clavé rectiligne d’une baie. La plate-bande se distingue du linteau par le fait qu’elle est appareillée, tandis que le linteau est d’un seul tenant. Elle peut être feinte et masquer un linteau. de pierre, formant arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. dépriméArc dont le tracé est une droite raccordée à ses extrémités par deux quarts de cercle. L’arc déprimé est relativement haut : le rayon de ses quarts de cercle doit faire au moins un cinquième de la portée de l’arc. sur culotCulot ou cul-de-lampe. Support de section décroissante, partiellement engagé dans un mur et portant une charge comme une logette, un balcon, une statue, etc. Le cul-de-lampe est d'ordinaire formé de plusieurs assises, contrairement au culot, habituellement de dimensions plus menues. végétal aux deux premiers étages. AllègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. du deuxième à tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. à motif circulaire. Au dernier, balconnets à consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. en palmetteOrnement symétrique dont la forme est proche de celle d’une palme. La palmette est parfois composée de feuilles d’acanthe. géométrisée et garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. intégrant le monogramme «EM». CornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. d’origine. Porte métallique vitrée et châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. de bois à petits-fersPetit-bois, petit-fer. Petit élément en bois ou en fer subdivisant le vitrage d’un châssis. des étages conservés.
À l’intérieur, à l’origine, au centre du corps avant, cage d’escalier circulaire à ascenseur central, aboutissant en toiture dans un petit corps de plan cintré et éclairée par un puits de lumière à sa gauche. Magasins dans les corps avant et arrière, espace «contrôle» dans le corps perpendiculaire, longé par une rampe de déchargement. Magasins au premier étage. Bureaux au deuxième. Deux logements dans le corps avant au troisième, respectivement en façades avant et arrière, réserve et archives dans le corps arrière.
Au no 3 square Robert Pequeur – 19-25 rue Lambert Crickx, bâtiment conçu en 1914, de quatre niveaux sous toit plat, comptant aux étages cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. égales vers le square et cinq autres vers la rue, la dernière traitée en meurtrière, reliées par une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’angle de plan cintré. Façade entièrement en pierre blanche. À l’extrémité droite du rez-de-chaussée, signature «L. GOVAERTS / ARCHITECTE». Travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. flanquées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., doubles aux angles et aux extrémités, à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. au rez-de-chaussée, colossauxUn pilastre, une colonne ou un autre support est dit colossal lorsqu’il s’élève sur plusieurs niveaux ou sur la plus grande partie de la hauteur du bâtiment. et à ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. aux étages, à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. ouvragé à voluteOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc., palmetteOrnement symétrique dont la forme est proche de celle d’une palme. La palmette est parfois composée de feuilles d’acanthe. et chutesBouquet pendant de fleurs ou de fruits.. Au rez-de-chaussée, fenêtres jadis dotées d’une allègePartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. vitrée à croisillons, éclairant le sous-sol, aujourd’hui supprimée. La fenêtre de la troisième travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. surmontait une porte basse, tandis que celle de l’angle formait vitrine, sur une allègePartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. de faible hauteur. À l’extrémité droite, porchePorche. Hall d’entrée en avant-corps d’un bâtiment ou espace couvert devançant une porte en renfoncement. Portail. Porte monumentale à embrasure profonde. d’entrée piétonne et entrée cochère à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintre; la seconde, dotée d’un linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. en 1952 (architecte J. Coene), a été transformée en devanture commerciale. Aux étages, travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. percées de fenêtres à deux meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. continusUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. sur toute la hauteur. Les travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. flanquant l’angle, quatre côté square, trois côté rue, présentent un orielLa logette est un petit ouvrage en surplomb qui s’étend sur un seul étage, contrairement à l’oriel qui en compte plusieurs ou s’allonge sur plusieurs travées. Contrairement au bow-window, logette et oriel sont d’ordinaire de plan rectangulaire ou trapézoïdal et semblent appliqués sur la façade. rentrant de plan trapézoïdal aux deux premiers étages, formant une petite terrasse à désÉléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon. et balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. métallique. Aux étages supérieurs, allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. percées d’un trou d’aération circulaire à encadrement ouvragé. CornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. de pierre, à mutulesModillons de l’ordre dorique. Éléments décoratifs en forme de dé assez plat, répétés sous une corniche. et denticulesLes gouttes et denticules sont des éléments répétés sur les moulurations ou décorations. La goutte est tronconique. Elle se distingue du denticule qui est en forme de petit cube., sous muret d’attique. Porte piétonne conservée, en bois à jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. à croisillons. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. remplacés, jadis en bois à petits-fersPetit-bois, petit-fer. Petit élément en bois ou en fer subdivisant le vitrage d’un châssis..
Façade arrière enduiteL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc., percée de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie.. Dans l’axe, côté rue Crickx, travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’escalier à fenêtres en escalier.
À l’intérieur, à l’origine, cage d’escalier de plan carré, à ascenseur central, sol en mosaïque de marbre et marches en granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit.. Sous-sol à usage de magasins. Au rez-de-chaussée, atelier suivi d’un magasin côté square, «salle des modèles» sur l’angle, «bureau des commandes» côté rue. Au premier étage, services technique et commercial côté square, bureaux côté rue, vestiaire à la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. en meurtrière. Aux étages suivants, côté rue, quatre chambres, chambre commune et cabinet à l’avant, cuisine à l’arrière, à droite de la cage d’escalier.
Dans la cour, deux garages accolés, l’un à deux shedsCouverture de profil en dents de scie d’un bâtiment industriel, composée d’une succession de petits toits à deux versants d’inclinaison différente. Le versant du toit le plus pentu est d'ordinaire vitré. (1914), raccourci au profit d’un passage, l’autre à trois lanterneaux en bâtièreToit à deux versants. (1928).
Au no 50-58 rue Brogniez, bâtiment conçu entre 1917 et 1921 pour la moitié droite, en 1922 pour la gauche, totalisant dix travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et présentant six niveaux, le premier de soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., le dernier traité en brisisUne toiture est dite mansardée lorsqu'elle présente deux pentes différentes sur le même versant. Le brisis est le pan inférieur de la toiture mansardée. Le pan supérieur se nomme le terrasson. sous toit plat. Façade largement vitrée, en pierre bleue, accompagnée de briques rouges aux étages. Elle est formée par un quadrillage de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. colossauxUn pilastre, une colonne ou un autre support est dit colossal lorsqu’il s’élève sur plusieurs niveaux ou sur la plus grande partie de la hauteur du bâtiment., doublés sous la cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier., et de bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. bordant linteaux métalliquesPoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. et appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. de fenêtre. À l’origine, soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. percé de fenêtres à deux meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie.. Entrée cochère prévue à chaque extrémité – sous tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. portant le nom de la SA Électricité & Électromécanique –, celle du corps de gauche vraisemblablement jamais réalisée, celle du corps de droite supprimée en 1928. Percements du rez-de-chaussée complètement revus en 1984 (architecte Guy Dom), avec création de vitrines. BrisisUne toiture est dite mansardée lorsqu'elle présente deux pentes différentes sur le même versant. Le brisis est le pan inférieur de la toiture mansardée. Le pan supérieur se nomme le terrasson. modifié. HuisserieMenuiseries qui s’ouvrent et se ferment, c’est-à-dire les portes et les fenêtres. Par extension, le terme désigne également les fenêtres à châssis dormants. remplacée, jadis à petits-fersPetit-bois, petit-fer. Petit élément en bois ou en fer subdivisant le vitrage d’un châssis.. Façade arrière à même type de composition, marquée par une cage d’escalier en avant-corps à angle cintré.
Au no 58a-58c rue Brogniez – square Robert Pequeur 1-2, bâtiment conçu en 1928, présentant cinq niveaux sous toit plat, le dernier, d’attique, ajouté en 1937. Trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. égales côté rue, une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’angle de plan cintré et trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. côté square, la deuxième, plus étroite, percée d’une entrée carrossable, la dernière, plus large, percée de la porte d’un garage à l’origine. Façade en simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris. blanche, aujourd’hui peinte en blanc. Percées de vastes fenêtres, travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. inscrites dans des encadrements à ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. successifs, formant pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. colossauxUn pilastre, une colonne ou un autre support est dit colossal lorsqu’il s’élève sur plusieurs niveaux ou sur la plus grande partie de la hauteur du bâtiment. à base de pierre bleue de composition géométrique. SoubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. percé de fenêtres à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie., transformées en vitrines. Barres d’appui en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. sur l’angle et en travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’entrée, supprimés. EntablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. lisse, aujourd’hui percée de trois fenêtres, sous cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. de béton interrompue par les pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. et muret d’attique. Sur l’angle, couronnement à tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. (endommagée), ornée d’un motif de pointe de diamantBossage comptant plusieurs facettes, comme la pointe d’un diamant. dans un encadrement; de part et d’autre, au sommet des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. rectangulaire à motifs pyramidaux. Étage-attiqueUn étage-attique est un étage situé au-dessus de l’entablement ou le dernier étage en retrait d’un immeuble. implanté à l’arrière d’un lanterneau éclairant l’étage sous-jacent. Porte cochère élargie et dotée d’une traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. en 1952 (architecte H. N. Delvaux). Porte de garage transformée en devanture commerciale. HuisserieMenuiseries qui s’ouvrent et se ferment, c’est-à-dire les portes et les fenêtres. Par extension, le terme désigne également les fenêtres à châssis dormants. remplacée; châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à petits-fersPetit-bois, petit-fer. Petit élément en bois ou en fer subdivisant le vitrage d’un châssis. à l’origine, ceux de l’angle sur plan cintré.
En façade arrière, cage d’escalier formant orielLa logette est un petit ouvrage en surplomb qui s’étend sur un seul étage, contrairement à l’oriel qui en compte plusieurs ou s’allonge sur plusieurs travées. Contrairement au bow-window, logette et oriel sont d’ordinaire de plan rectangulaire ou trapézoïdal et semblent appliqués sur la façade. à pan coupéPan de mur situé de biais sur l’angle d’un bâtiment., surplombant le passage carrossable dans l’angle. Cage d’ascenseur montant de fond à l’extrémité droite.
Accès au bâtiment au milieu du passage cocher.
Sources
Archives
ACA/Urb. rue Lambert Crickx 13-13b, 15-15c: 35730 (13.11.1952), 38397bis (12.03.1956), 38284 (14.05.1957), 44048bis (11.03.1971); rue Lambert Crickx17-17b: 13970 (29.10.1913), 46182 (28.10.1986); rue Lambert Crickx 19-23 – square Robert Pequeur 3: 14457 (14.12.1915), 21381 (07.12.1928), 35421 (27.05.1952), 36450bis (08.07.1953); rue Brogniez 50-58: 16143 (26.04.1921), 17272 (14.01.1924), 44927bis-44932bis (17.11.1977), 45818 (17.01.1984); rue Brogniez 58a-58c – square Robert Pequeur 1-2: 21029 (06.08.1928), 28920 (16.03.1937), 35715 (28.10.1952).
Ouvrages
CULOT, M. [dir.], Anderlecht 1. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980, fiches 14, 69.
Périodiques
Almanach du Commerce et de l’Industrie, «Lambert Crickx (rue)», 1923.