Typologie(s)

établissement scolaire

Intervenant(s)

Statut juridique

Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024

Styles

Éclectisme
modernisme d'après-guerre

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2016-2017

id

Urban : 37719
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Description

Complexe scolaire occupant l’intérieur d’îlot entre les rues Marie-Christine et de Molenbeek et l’avenue de la Reine, conçu en 1882 en style éclectiqueStyle éclectique (de 1850 à 1914 environ). Courant architectural original puisant librement son inspiration dans plusieurs styles. d’inspiration néoclassiqueLe style néoclassique (de la fin du XVIIIe siècle à 1914 environ) est un courant architectural mû par un idéal d’ordre et de symétrie, caractérisé par des élévations enduites et blanches, uniformisant l’image de la ville. Le style connaît une grande longévité, évoluant dans ses proportions et son ornementation au cours du temps. et progressivement agrandi.

Historique

Conçu en 1882, le complexe scolaire ouvre ses portes l’année suivante (I). Il présente un plan en U autour d’une cour de récréation, alors fermée par une aile de sanitaires précédée d’une galerieUne galerie est un espace couvert dévolu au passage, d'ordinaire rythmé de supports. Un portique désigne plus particulièrement une galerie ouverte sur l’extérieur par un rang d’arcades ou de colonnes. Le portique se situe au rez-de-chaussée d’un bâtiment. Il peut également être indépendant. couverte. Avant la Seconde Guerre mondiale, plusieurs projets d’agrandissement sont proposés, dont un par l’architecte Adolphe Puissant en 1924, qui restent toutefois sans suite. Après-guerre, l’école s’agrandit sur un terrain en retour d’équerre jusqu’à la rue de Molenbeek. En 1959 y est conçu un bâtiment modernisteLe modernisme (à partir des années 1920) est un courant international prônant la suprématie de la fonction sur la forme. Il se caractérise par l’emploi de volumes géométriques élémentaires, de la toiture plate, des fenêtres en bandeau et des matériaux modernes comme le béton armé. en L (II) autour d’une seconde cour de récréation (architectes F.J. De Smedt et J.M. Van Doosselaere). En 1981 est inauguré rue de Molenbeek no74 un bâtiment conçu en 1973 par l’architecte N. Duyckaerts (III). Il s’accompagne, au no72, de deux pavillonsLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. préfabriqués (IV).

Description

Bâtiments de 1882 (I)

Façades en briques, rehaussées de pierre bleue sous toit en bâtièreToit à deux versants..

Corps principal de deux niveaux, développant une façade avant de quinze travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaires, rythmée par trois avant-corps en légère saillie et divisée par un bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. de pierre. Avant-corps flanqués de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. superposés portant entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne.; fenêtres de l’étage à cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier.. Avant-corps latéraux percés à l’origine chacun d’une porte piétonne, celle de gauche jumelée à une fenêtre; toutes deux ont été transformées en fenêtre. Percé d’une entrée cochère, avant-corps central de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., privé de sa cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. et de son frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. de bois. AttiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. planté d’un groupe sculpté de Jean-André Laumans représentant le Génie du progrès; de part et d’autre, dans l’axe des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., deux piédouches orphelins de leur sphère, et deux acrotèresAmortissement composé d’un socle sur lequel repose un élément décoratif. à palmetteOrnement symétrique dont la forme est proche de celle d’une palme. La palmette est parfois composée de feuilles d’acanthe.. CornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. emballée. Porte conservée. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. remplacés.
Façade arrière striée de bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade., superposant une galerieUne galerie est un espace couvert dévolu au passage, d'ordinaire rythmé de supports. Un portique désigne plus particulièrement une galerie ouverte sur l’extérieur par un rang d’arcades ou de colonnes. Le portique se situe au rez-de-chaussée d’un bâtiment. Il peut également être indépendant. de neuf arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. à piliersSupport vertical de plan carré. de pierre d’ordre toscan et onze baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à l’étage, jadis à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle., aujourd’hui réduites sous un linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie..
À l’intérieur, à l’origine, de gauche à droite: vestibule d’entrée des élèves, salle d’attente, parloir, bureau du directeur, habitation du concierge, entrée cochère, salle des professeurs et enfin habitation du directeur, s’étendant sur six travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et deux niveaux. À l’étage, laboratoire, classes de musique et de dessin et musée. Escalier de l’habitation du directeur, à l’extrémité droite, remplacé au milieu du XXe siècle par un escalier de maçonnerie à rampe sur rampe.

Aile gauche de deux niveaux et quatorze travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. jadis semblables à celles de l’étage du corps principal et modifiées de même. Elle abrite des classes desservies par un couloir arrière et deux corps d’escalier, sous toit à un versant, le corps de gauche ayant conservé sa volée en bois d’origine.

Aile droite d’un niveau, marquée par deux bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. de pierre et comptant treize travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintre. Elle abrite salle d’étude, gymnase et préau couvert.

Bâtiment de 1959 (II)

Bâtiment en L de trois niveaux, à structure de béton sous bâtièreToit à deux versants. aplatie à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux.. Façades-rideauxParoi extérieure non portante d’un bâtiment d’architecture moderne, le mur-rideau est généralement en grande partie ou entièrement vitré. à châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. en aluminium sous une mince cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier.. Au rez-de-chaussée côté cour, triple paroi en briques de verre, certaines colorées.

Bâtiment de 1981 (III)

Bâtiment en béton de quatre niveaux à panneauxLe terme panneau désigne un élément de menuiserie rectangulaire ou carré, enserré dans la structure d’une porte ou d’un lambris. de silex préfabriqués. Fenêtres en bandeauFenêtre percée sur une grande partie de la largeur de la façade et formant visuellement un bandeau. à châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. en aluminium. De chaque côté, deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de droite en briques rouges.

Sources

Archives
AVB/NPP S8 (1882, 1924).
AVB/TP 66106 (1952), 74731 (1955), 71190 (1959), 75291 (1963), 74296 (1965), 89763 (1975), 85627 (1977), 86612 (1978), 86496 (1978).

Ouvrages
COSYN, A., Laeken Ancien & Moderne, Imprimerie scientifique Charles Bulens, Bruxelles, 1904, p. 155.
MEIRSSCHAUT, P., Les sculptures de plein air à Bruxelles, guide explicatif, E. Bruylant, Bruxelles, 1900, p. 199.

Sites internet
www.bruciel.brussels.