Anc. École moyenne de l’État pour garçons, auj. Athénée royal Rive Gauche, et école Les Clémentines
Rue Marie-Christine 83
Rue de Molenbeek 29, 43-45
Rue Princesse Clémentine 46
Typologie(s)
établissement scolaire
Intervenant(s)
INCONNU - ONBEKEND – 1882
Josse VAN KRIEKINGE – architecte – 1934
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
modernisme d'après-guerre
Éclectisme
Néoclassicisme
Brutalisme
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Laeken (Archistory - 2016-2019)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2016-2017
id
Urban : 37720
Description
Complexe scolaire de
style éclectique d’inspiration néoclassique, conçu en 1877, ouvert en 1882 et progressivement
agrandi en style moderniste après la Seconde Guerre mondiale sur les plans des
architectes Josse et Maurice Van Kriekinge.
Historique
Fondé en 1878, l’établissement scolaire entre en fonction rue Marie-Christine en 1882: il s’agit d’une longue barre perpendiculaire à la rue Marie-Christine (I), en retrait de celle-ci. Une section industrielle est ajoutée dès 1900.
L’école reste à peu près dans son état originel jusqu’après la Seconde Guerre mondiale. Un petit bâtiment à l’angle de la cour gauche, présent sur un plan de 1896, est allongé entre 1920 et 1924. Il abrite l’école industrielle (II). Un long corps antérieur à 1924, à l’opposé, est encore visible sur les vues aériennes en 1953: en matériaux légers, il a dû abriter quelques classes ou salles, et un préau.
Après quelques ambitieux projets d’agrandissement, de 1922 à 1931 (architecte L. Foettinger), tous refusés, c’est à l’architecte Josse Van Kriekinge qu’on doit, en 1934, les premiers plans quasi définitifs du grand complexe moderniste actuel établi à l’est, en bordure de la rue de Molenbeek.
Les travaux ne commencent cependant qu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, sous la direction de l’architecte et de son fils, Maurice. Le chantier connait trois phases principales: un bâtiment en L à l’angle nord-est en 1949 (III), un second prolongeant le premier vers l’ouest en 1954 (IV) et un troisième en 1959 (V), en prolongation du premier vers le sud, avec un grand retour vers l’ouest. En 1973, un corps destiné à la chimie (VI), s’implante à l’arrière dudit retour.
En 1990, on inaugure à l’arrière des blocs de 1949 et 1954, un vaste corps de classes sur plan en L, en briques et béton, conçu en 1982 par l’architecte R. Cailteux (VII).
Entre 1965 et 1975, est bâtie le long de la rue Princesse Clémentine, en liaison avec l’Athénée, une école fondamentale baptisée Les Clémentines (VIII). Sa structure légère porte des façades-rideaux dont les poutrelles en acier galvanisé enserrent une succession de fenêtres carrées à châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. en aluminium sur allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. de panneaux blancs.
Description
École de 1882 (I)
Longue barre précédée d’un parvis, jadis fermé d’une grille en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage., et isolée sur ses quatre faces. Elle juxtapose plusieurs volumes en briques blanchies ou enduites, aux toitures d’ardoises indépendantes, traversés par un couloir sous bâtièreToit à deux versants. partiellement vitrée. Se succèdent la maison de direction à deux niveaux, un premier corps de classes de même hauteur, deux ailes de classes sans étage de part et d’autre du couloir et interrompues par un grand préau transversal, enfin un dernier corps bas, transversal lui aussi.
Maison de direction en double-corps, de style néoclassique, aux façades de cinq et trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de baies rectangulaires, cimentées, peintes et animées de pierre bleue; décor de pilastres, de refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. et de tablesPetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. rentrantes ou saillantes.
En façade avant, travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’entrée traitée en frontispice, à pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. ioniques et frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches.. Précédée d’un perronEmmarchement extérieur devançant la porte d’entrée d’un bâtiment., large porte à encadrement de pierre, surmontée, au-delà d’un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne., d’un édicule avec cadran d’horloge (moderne). Fenêtres latérales aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. à l’étage. Corniche de bois à modillons et bâtièreToit à deux versants. à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux.. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. en partie conservés.
Entre les premières travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., bas-relief en bronze en hommage aux héros de l’école, tombés en 1914-1918, signée et datée «E. SALU (III) / 1920» avec l’inscription «FONDERIE. VEBEYST. / BRUXELLES». Dans le socleMassif surélevant un support ou une statue., plaque de 1947 aux noms des victimes de la dernière guerre.
Second corps à trois travées latérales de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle., celles de la face droite modifiées. Bâtière à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. sur mince corniche de bois.
Ailes et corps terminal alignant ensemble de chaque côté de léger retraits, onze fenêtres pareilles aux précédentes; baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. du côté est modifiées. Façade nord du dernier corps percée tardivement de grandes fenêtres sous linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée., de part et d’autre de la porte du couloir sous arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle.. Corniche de bois sous des bâtières à une ou deux croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux.. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. en partie conservés.
Préau entre façades à pignon néoclassiques, d’allure monumentale, à pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. d’angle et corniche en fronton. Porte centrale à encadrement de pierre sous corniche et grande fenêtre supérieure, inscrites dans une arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. au plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. à bossages; fenêtres latérales dans un léger retrait, à cintre aplati.
Intérieur à distribution assez bien conservée. À l’origine, dans la maison de direction, bureau du directeur, salle des professeurs et loge du concierge au rez-de-chaussée; bibliothèque et collections de l’école à l’étage. Escalier à volées en pierre à gauche dans le second corps, abritant des classes. Couloir alignant encore nombre de doubles portes vitrées. Préau à charpente apparente, divisé en deux niveaux au milieu du siècle passé.
En rénovation en 2017, l’ancien bâtiment de l’école industrielle (II), d’un seul niveau en briques blanchies, peu profond sous sa bâtièreToit à deux versants. d’ardoises à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. gauche, aligne dix-sept portes et fenêtres en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. aplati.
Complexe en U de 1949-1959 (III, IV, V)
D’une grande homogénéité de finition, le complexe juxtapose une série de volumes différents, à multiples décrochements, en briques jaunes et en briques émaillées, bleues pour la plupart des trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. des fenêtres en bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade., brunes pour les soubassementsPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue..
Bâtières de zinc aplaties, à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux., que bordent de minces corniches de béton. Faces arrière et latérale des corps nord, peu visibles, construites en briques rouge. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. de fenêtres extérieurs comme intérieurs métalliques, presqu’intégralement conservés. Carrelages de sol et muraux de ton beige pour les espaces de circulation. LambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. de carreaux orange dans certaines classes.
Bloc III bordé d’une cour anglaise sur sa face sud, à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... tubulaires, et d’un préau couvert sur l’occidentale. Au rez-de-chaussée côté rue de Molenbeek, couloir avec issue vers la rue et salle de gymnastique accompagnée, à rue, d’une annexe basse logeant vestiaires et douches. Classes à l’étage.
Corps nord superposant (anciens) réfectoire et cuisine au sous-sol et classes aux deux niveaux suivants, l’ensemble desservi par des couloirs prenant le jour sur une longue cour arrière (mur de clôture supprimé en 1989-1990).
Corps d’escaliers dans l’angle arrière, à grand jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants., éclairé par une grande verrière côté ouest; marches en simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris. beige et rampes métalliques.
Bloc IV à trois niveaux, le premier abritant un préau jadis ouvert sur la cour entre quatre piliersSupport vertical de plan carré., et bordé de sanitaires à l’arrière. Dans l’angle arrière gauche, cage d’escalier similaire à la précédente. Classes avec couloir arrière aux étages.
Précédé d’une cour anglaise à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... tubulaires et enjambée de passerelles, corps est du bloc V logeant au rez-de-chaussée une grande salle de gymnastique-salle des fêtes, avec annexe basse à rue pour vestiaires et douches-couloirs. De ce côté, corps de trois niveaux avec escalier et issue vers la rue. Deux étages de classes configurées comme les précédentes.
Grand escalier de liaison avec le corps sud, haut de deux niveaux de classes seulement et récemment bordé d’un préau. Classes de l’étage bordées d’un couloir côté cour.
Historique
Fondé en 1878, l’établissement scolaire entre en fonction rue Marie-Christine en 1882: il s’agit d’une longue barre perpendiculaire à la rue Marie-Christine (I), en retrait de celle-ci. Une section industrielle est ajoutée dès 1900.
L’école reste à peu près dans son état originel jusqu’après la Seconde Guerre mondiale. Un petit bâtiment à l’angle de la cour gauche, présent sur un plan de 1896, est allongé entre 1920 et 1924. Il abrite l’école industrielle (II). Un long corps antérieur à 1924, à l’opposé, est encore visible sur les vues aériennes en 1953: en matériaux légers, il a dû abriter quelques classes ou salles, et un préau.
Après quelques ambitieux projets d’agrandissement, de 1922 à 1931 (architecte L. Foettinger), tous refusés, c’est à l’architecte Josse Van Kriekinge qu’on doit, en 1934, les premiers plans quasi définitifs du grand complexe moderniste actuel établi à l’est, en bordure de la rue de Molenbeek.
Les travaux ne commencent cependant qu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, sous la direction de l’architecte et de son fils, Maurice. Le chantier connait trois phases principales: un bâtiment en L à l’angle nord-est en 1949 (III), un second prolongeant le premier vers l’ouest en 1954 (IV) et un troisième en 1959 (V), en prolongation du premier vers le sud, avec un grand retour vers l’ouest. En 1973, un corps destiné à la chimie (VI), s’implante à l’arrière dudit retour.
En 1990, on inaugure à l’arrière des blocs de 1949 et 1954, un vaste corps de classes sur plan en L, en briques et béton, conçu en 1982 par l’architecte R. Cailteux (VII).
Entre 1965 et 1975, est bâtie le long de la rue Princesse Clémentine, en liaison avec l’Athénée, une école fondamentale baptisée Les Clémentines (VIII). Sa structure légère porte des façades-rideaux dont les poutrelles en acier galvanisé enserrent une succession de fenêtres carrées à châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. en aluminium sur allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. de panneaux blancs.
Description
École de 1882 (I)
Longue barre précédée d’un parvis, jadis fermé d’une grille en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage., et isolée sur ses quatre faces. Elle juxtapose plusieurs volumes en briques blanchies ou enduites, aux toitures d’ardoises indépendantes, traversés par un couloir sous bâtièreToit à deux versants. partiellement vitrée. Se succèdent la maison de direction à deux niveaux, un premier corps de classes de même hauteur, deux ailes de classes sans étage de part et d’autre du couloir et interrompues par un grand préau transversal, enfin un dernier corps bas, transversal lui aussi.
Maison de direction en double-corps, de style néoclassique, aux façades de cinq et trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de baies rectangulaires, cimentées, peintes et animées de pierre bleue; décor de pilastres, de refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. et de tablesPetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. rentrantes ou saillantes.
En façade avant, travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’entrée traitée en frontispice, à pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. ioniques et frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches.. Précédée d’un perronEmmarchement extérieur devançant la porte d’entrée d’un bâtiment., large porte à encadrement de pierre, surmontée, au-delà d’un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne., d’un édicule avec cadran d’horloge (moderne). Fenêtres latérales aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. à l’étage. Corniche de bois à modillons et bâtièreToit à deux versants. à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux.. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. en partie conservés.
Entre les premières travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., bas-relief en bronze en hommage aux héros de l’école, tombés en 1914-1918, signée et datée «E. SALU (III) / 1920» avec l’inscription «FONDERIE. VEBEYST. / BRUXELLES». Dans le socleMassif surélevant un support ou une statue., plaque de 1947 aux noms des victimes de la dernière guerre.
Second corps à trois travées latérales de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle., celles de la face droite modifiées. Bâtière à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. sur mince corniche de bois.
Ailes et corps terminal alignant ensemble de chaque côté de léger retraits, onze fenêtres pareilles aux précédentes; baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. du côté est modifiées. Façade nord du dernier corps percée tardivement de grandes fenêtres sous linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée., de part et d’autre de la porte du couloir sous arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle.. Corniche de bois sous des bâtières à une ou deux croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux.. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. en partie conservés.
Préau entre façades à pignon néoclassiques, d’allure monumentale, à pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. d’angle et corniche en fronton. Porte centrale à encadrement de pierre sous corniche et grande fenêtre supérieure, inscrites dans une arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. au plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. à bossages; fenêtres latérales dans un léger retrait, à cintre aplati.
Intérieur à distribution assez bien conservée. À l’origine, dans la maison de direction, bureau du directeur, salle des professeurs et loge du concierge au rez-de-chaussée; bibliothèque et collections de l’école à l’étage. Escalier à volées en pierre à gauche dans le second corps, abritant des classes. Couloir alignant encore nombre de doubles portes vitrées. Préau à charpente apparente, divisé en deux niveaux au milieu du siècle passé.
En rénovation en 2017, l’ancien bâtiment de l’école industrielle (II), d’un seul niveau en briques blanchies, peu profond sous sa bâtièreToit à deux versants. d’ardoises à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. gauche, aligne dix-sept portes et fenêtres en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. aplati.
Complexe en U de 1949-1959 (III, IV, V)
D’une grande homogénéité de finition, le complexe juxtapose une série de volumes différents, à multiples décrochements, en briques jaunes et en briques émaillées, bleues pour la plupart des trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. des fenêtres en bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade., brunes pour les soubassementsPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue..
Bâtières de zinc aplaties, à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux., que bordent de minces corniches de béton. Faces arrière et latérale des corps nord, peu visibles, construites en briques rouge. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. de fenêtres extérieurs comme intérieurs métalliques, presqu’intégralement conservés. Carrelages de sol et muraux de ton beige pour les espaces de circulation. LambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. de carreaux orange dans certaines classes.
Bloc III bordé d’une cour anglaise sur sa face sud, à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... tubulaires, et d’un préau couvert sur l’occidentale. Au rez-de-chaussée côté rue de Molenbeek, couloir avec issue vers la rue et salle de gymnastique accompagnée, à rue, d’une annexe basse logeant vestiaires et douches. Classes à l’étage.
Corps nord superposant (anciens) réfectoire et cuisine au sous-sol et classes aux deux niveaux suivants, l’ensemble desservi par des couloirs prenant le jour sur une longue cour arrière (mur de clôture supprimé en 1989-1990).
Corps d’escaliers dans l’angle arrière, à grand jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants., éclairé par une grande verrière côté ouest; marches en simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris. beige et rampes métalliques.
Bloc IV à trois niveaux, le premier abritant un préau jadis ouvert sur la cour entre quatre piliersSupport vertical de plan carré., et bordé de sanitaires à l’arrière. Dans l’angle arrière gauche, cage d’escalier similaire à la précédente. Classes avec couloir arrière aux étages.
Précédé d’une cour anglaise à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... tubulaires et enjambée de passerelles, corps est du bloc V logeant au rez-de-chaussée une grande salle de gymnastique-salle des fêtes, avec annexe basse à rue pour vestiaires et douches-couloirs. De ce côté, corps de trois niveaux avec escalier et issue vers la rue. Deux étages de classes configurées comme les précédentes.
Grand escalier de liaison avec le corps sud, haut de deux niveaux de classes seulement et récemment bordé d’un préau. Classes de l’étage bordées d’un couloir côté cour.
Sources
Archives
AGR,
T148, Gouvernement provincial de Brabant, Plans du Service technique des
Bâtiments, inv. nos 6599
(1877).
AVB/NPP S9 (1931-1934).
AVB/TP 59072 (1917), 58054-58055 (1922-1941), 70434 (1949), 68587 (1954), 69685 (1959), 92787 (1978), 92786 (1982).
Ouvrages
COSYN, A., Laeken Ancien & Moderne, Imprimerie scientifique Charles Bulens, Bruxelles, 1904, p. 155.
GENAERT, P. A., 83 rue Marie-Christine, Louis Musin Éditeur, Bruxelles, 1979.
Sites internet
www.bruciel.brussels.