Typologie(s)

gare
Patrimoine ferroviaire

Intervenant(s)

A. DE PAEPEingénieur1879

Statut juridique

Classé depuis le 26 septembre 1996

Styles

Néo-Renaissance
Éclectisme

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2016-2017

id

Urban : 36541
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Description

Édifice de style éclectiqueStyle éclectique (de 1850 à 1914 environ). Courant architectural original puisant librement son inspiration dans plusieurs styles. d’inspiration RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine., ingénieur A. de Paepe, 1879.

Historique

Le 01.05.1856 est mise en service la ligne dite de Dendre-et-Waes, reliant Bruxelles à Gand. Le 20.02.1872, une halte est ouverte aux voyageurs à Laeken. En 1880, elle est remplacée par la nouvelle gare de la rue du Champ de l’Église. Il s’agit d’un bâtiment de plan sensiblement rectangulaire de trois niveaux sous toiture mansardéeUne toiture est dite mansardée lorsqu'elle présente deux pentes différentes sur le même versant. Le brisis est le pan inférieur de la toiture mansardée. Le pan supérieur se nomme le terrasson., implanté à l’est du pont et au nord des voies. Parallèle au pont, une passerelle métallique, couverte avec escaliers, dessert les quais. En 1936, l’intérieur du bâtiment subit diverses modifications. Durant la Seconde Guerre mondiale, la passerelle est endommagée. Malgré un projet de restauration de 1951, elle est finalement reconstruite, en béton armé et briques, suivant des plans de 1954. En 1982, la gare est désaffectée au profit de la station Bockstael, située plus à l’ouest, sous le boulevard du même nom. Le 26.09.1996, les façades et toiture de la gare sont classées.

En 2004, la SNCB loue le bâtiment à la Ville par bail emphytéotique pour 27 ans. Entre 2008 et 2011, il est réaffecté en centre culturel (Centre culturel Bruxelles Nord – Maison de la Création), avec aménagements intérieurs provisoires. En 2014, la passerelle de 1954 est démolie, excepté un bloc accolé à la façade latérale, servant d’entrée au bâtiment. En 2015 est conçu un projet de restauration complet (bureau B-Architecten). Il s’agit de restaurer les façades classées et de rénover l’intérieur pour accueillir une fonction socio-culturelle: café-socio-culturel et locaux pour diverses associations. La portion restante de la passerelle doit laisser place à un volume vitré, sorte de jardin d’hiver.

Rue du Champ de l’Église 2, ancienne gare de Laeken, vue de la passerelle originelle depuis les quais (coll. Eric Christiaens/Laca).

Description

Façade en briques rouges, rehaussée de grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice. jaune formant bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. et de pierre bleue. ÉlévationDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. de trois niveaux sous toiture mansardéeUne toiture est dite mansardée lorsqu'elle présente deux pentes différentes sur le même versant. Le brisis est le pan inférieur de la toiture mansardée. Le pan supérieur se nomme le terrasson., le premier de soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., à hauteur des voies de chemin de fer, le deuxième de plain-pied avec la rue. Angles en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. formant pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau.. Premier niveau en briques et pierre bleue, percé de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. à archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche. continueUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées.; écoinçonsEspace de mur ménagé de part et d’autre d’un arc. à médaillonCartouche rond ou ovale. circulaire. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. des autres niveaux à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle., celles de l’étage sous cordonCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées.. EntablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. à diglyphesLes glyphes sont des canaux relativement courts, parallèles et en répétition, ornant d’ordinaire les frises d’entablement ou les consoles. Groupés par deux, ils se nomment diglyphe, par trois triglyphe et polyglyphe si plus nombreux. et cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. de bois. Pour chaque façade, lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de maçonnerie à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches., anciennement flanquée de deux petites lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de bois à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. cintré, excepté en façade ouest, où il s’agissait d’œils-de-bœuf ovales.

Façade est de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Trois portes. FriseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d’entablement portant dans l’axe l’inscription «STATION» en lettres métalliques. LucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. flanqué de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau..
Façade nord de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Trois portes centrales. LucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à deux fenêtres jumellesDes éléments sont dits jumeaux, jumelés ou géminés lorsqu’ils sont répétés de manière identique. Ces éléments peuvent être plus nombreux que deux. flanquées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau..
Façade ouest de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Deux portes au niveau de soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue.. LucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à deux fenêtres jumellesDes éléments sont dits jumeaux, jumelés ou géminés lorsqu’ils sont répétés de manière identique. Ces éléments peuvent être plus nombreux que deux..
Façade sud de quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Quatre portes au niveau de soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. et quatre autres à l’origine au deuxième niveau, devancé par le bloc de la passerelle. Large lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à deux fenêtres séparées par un pilastreÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. interrompant un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. cintré; ancrePièce métallique apparente ou noyée dans l’enduit de façade, fixée à l’extrémité d’un tirant en fer pour solidariser les murs et les planchers. Il existe des ancres purement décoratives, non reliées à des tirants. au monogramme de Léopold II.

HuisserieMenuiseries qui s’ouvrent et se ferment, c’est-à-dire les portes et les fenêtres. Par extension, le terme désigne également les fenêtres à châssis dormants. partiellement conservée. Portes à vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. remplacés, certains jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. d’imposte à petits-fersPetit-bois, petit-fer. Petit élément en bois ou en fer subdivisant le vitrage d’un châssis., à dessin en éventail au premier niveau. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. de fenêtre à petits-fersPetit-bois, petit-fer. Petit élément en bois ou en fer subdivisant le vitrage d’un châssis..

Rue du Champ de l’Église 2, gare de Laeken, <a href='/fr/glossary/183' class='info'>élévation<span>Dessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades.</span></a> arrière et coupe, 15.07.1879 (© Coll. SNCB).

À l’intérieur, en façade nord, deuxième travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. occupée par la cage d’escalier, à escalier en bois à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire.. À l’origine, niveau de soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. à usage de magasin, puissamment structuré par une croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. de doubles arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. en briques portant un plafond de voussettes sur poutrelles métalliques. Au rez-de-chaussée, entrée centrale en façade est, dans l’axe de laquelle s’étend un couloir. Celui-ci dessert, au sud, le bureau des recettes et du télégraphe, la salle d’attente des première et deuxième classes, puis celle de la troisième classe. Ces salles d’attente communiquent avec la passerelle d’accès aux quais. Au nord, salle des pas perdus, suivie de celle des bagages (avec monte-chargeAscenseur destiné principalement au transport d’objets. vers le niveau inférieur), de la cage d’escalier puis des sanitaires. À l’étage, logement: cuisine, laverie, salle à manger, cabinet et quatre chambres, de part et d’autre d’un couloir. Grenier dépourvu de cloisons, à charpente en bois.

Sources

Archives
Archives de la SNCB.

Ouvrages
CELLULE PATRIMOINE HISTORIQUE DE LA VILLE DE BRUXELLES, Promenades bruxelloises. 4. Patrimoine industriel à Laeken, Bruxelles, 1999, p. 7.
COSYN, A., Laeken Ancien & Moderne, Imprimerie scientifique Charles Bulens, Bruxelles, 1904, p. 142.
CULOT, M. [dir.], Bruxelles Hors Pentagone. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980, fiche 13.
DEMEURE, Q., HEYMANS, V., L’ancienne gare de Laeken, rue du Champ de l’Eglise, 2. 1879. Étude historique du Bâtiment, Département Urbanisme, Section Architecture, Cellule Patrimoine Historique, juin 2007.
DEMEY, Th., DE VILLE, A., PASTIELS, P., Les gares bruxelloises, Un patrimoine méconnu, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, Service des Monuments et Sites, Bruxelles, 1994, pp. 37-39.
Le rail bruxellois en images, Éditions P.F.T. asbl, Bruxelles, 1994, pp. 121-122, 124.

Périodiques
«Une gare remise sur les rails. La Gare de Laeken», Bruxelles entre en gare, Les Cahiers de la Fonderie, no24, octobre 1998, pp. 95-97.

Sites internet
www.b-architecten.be.