Typologie(s)
maison ou immeuble de rapport
rez-de-chaussée commercial
rez-de-chaussée commercial
Intervenant(s)
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Éclectisme
Néo-baroque
Néogothique
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Inventaire des salles de cinéma (1993)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Technique Un bien possède un intérêt technique en cas d’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie), ou s’il présente un intérêt constructif ou technologique particulier, une prouesse technique ou une innovation technologique. Il peut également être considéré comme ayant une valeur archéologique industrielle s’il témoigne de méthodes de construction anciennes. Bien entendu, l’intérêt technique est à mettre en relation avec l’intérêt scientifique.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2016
id
Urban : 32374
Description
Ensemble de sept
immeubles de rapport de style éclectique à dominante néogothiqueLe style néogothique (à partir de 1860 environ) est une tendance architecturale mettant à l’honneur les formes ogivales et verticales issues du moyen-âge gothique. Le style néo-Tudor s’inspire plus particulièrement du style gothique teinté de Renaissance qui fleurit en Angleterre sous le règne des Tudors., conçu par
l’architecte J. De Blois.
Permis de bâtir demandé en 1873 pour le no 8-10 et en 1874 pour les nos 12 à 28, qui auraient été primés au deuxième concours de façades en 1876-1878. Après un incendie en 1979, restauration lourde des nos 16, 22 et 24 par l’architecte J. Polak; restauration des autres façades, coiffées de toitures ardoisées combinant bâtièresToit à deux versants. et mansardes, terminée en 1984.
Immeubles de cinq niveaux, dont un entresol au-dessus du rez-de-chaussée commercial, plus, très souvent, un étage habitable dans la toiture. Pour cinq d’entre eux, façades combinant la brique, la pierre bleue et la pierre blanche dans un but décoratif.
Au no 8-10, façade de quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., datée de 1873 au cinquième niveau. Rythmée horizontalement par les cordonsCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. et les balcons continus en ferronnerie et verticalement par les travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’angle en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., qui se prolongent dans une lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. et élément terminal. Fenêtres très ouvragées, notamment trilobées ou en tiers-point, avec montants à bossages un-sur-deux; écoinçonsEspace de mur ménagé de part et d’autre d’un arc. ajourés. Vitrines du rez-de-chaussée et baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de l’entresol logées dans des arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé sur pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à bossages et chapiteau mouluré.
Au no 12-14, façade de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., datée de 1875 par le cartouche de la lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. axiale, restaurée en 1983 par les architectes A. et J. Polak. Rythmée par les travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., couplées à gauche et à droite et découpées par les fenêtres rectangulaires à coins arrondis ou cintrées, inscrites sous des arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. trilobés, cintrés ou brisés. Marquée horizontalement par les balcons saillants à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. ajourée en pierre et couronnée par une même balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. à motifs quadrilobés en attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement.. Toiture mansardée éclairée par deux lucarnes cintrées, à gauche et à droite d’une imposante lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. axiale à baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. géminée. Rez-de-chaussée aujourd’hui modernisé, primitivement ajouré de trois portes, dont deux changées en vitrine en 1886. Entresol éclairé par des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. surbaissées cantonnées de colonnes ioniques sur lesquelles reposent les consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. du balcon continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. du bel étage.
Au n° 16, façade de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., différant des autres par l’absence de brique et par son décor de caractère plutôt RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine. affirmant le verticalisme de la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale plus haute : superposition de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. ioniques, à bossages un-sur-deux, corinthiens, composites et doriques; baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. géminées aux premier et deuxième étages; terminaison par un portique sur deux niveaux coiffé d’un fronton courbe interrompu par un édicule à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire sommé d’un élément terminal. Rez-de-chaussée et entresol pourvus, au centre, d’un ordre colossal; vitrine axiale d’origine transformée en porte, en 1895, pour servir d’entrée principale au café-concert «La Scala» aménagé en 1888, devenu ensuite un théâtre d’opérette, puis transformé en 1942 en «Taverne de la Scala».
Au no 18-22, façade de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Divisions horizontales exprimées par les balcons continus à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. de pierre ajourée, les cordons profilés en corniche, les bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. des trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau.. Travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., garnie en 1910 d’un bow-windowDe l’anglais bow (arc dans le sens d’arqué, courbé) et window (fenêtre). Le bow-window apparaît avec l’Art nouveau. Il s’agit d’un élément en surplomb qui s’intègre par son plan cintré à la façade. Il se différencie de la logette, d’ordinaire de plan rectangulaire et qui paraît appliquée sur la façade. Le bow-window peut occuper plusieurs niveaux. rectangulaire au bel étage, éclairée d’une baie surbaissée géminée au deuxième étage, que surmontent deux registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. de trois baies d’inspiration palladienne encadrés de fines colonnes d’ordre colossalUn pilastre, une colonne ou un autre support est dit colossal lorsqu’il s’élève sur plusieurs niveaux ou sur la plus grande partie de la hauteur du bâtiment. ; couronnement terminal en escalier, frappé de l’initiale W. Dans les travées latérales, fenêtres rectangulaires, surbaissées ou géminées et en tiers-point. Rez-de-chaussée et entresol rythmés par des arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. dont l’arc brisé retombe sur des pilastres cantonnés de colonnes.
Au n° 24, façade de conception proche de la précédente, divisée en registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. et marquée par le ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. de la large travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale à couronnement en escalier, inscrit «anno 1875» au-dessus de la fenêtre centrale. Aux étages, forme et cadre des fenêtres interprétant librement des thèmes gothiques et s’opposant par là au rez-de-chaussée, scandé par de lourdes colonnes en faisceau que prolongent les consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. à décor végétal d’un bow-windowDe l’anglais bow (arc dans le sens d’arqué, courbé) et window (fenêtre). Le bow-window apparaît avec l’Art nouveau. Il s’agit d’un élément en surplomb qui s’intègre par son plan cintré à la façade. Il se différencie de la logette, d’ordinaire de plan rectangulaire et qui paraît appliquée sur la façade. Le bow-window peut occuper plusieurs niveaux.. Vitrine axiale transformée en porte en 1933, modifiée à nouveau par la suite. Portes d’entrée latérales conservées, surmontées d’une fenêtre rectangulaire à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. au-dessus d’un panneau orné.
Au n° 26, façade de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. combinant caractères néogothiques et néo-baroques. Divisions horizontales fortes, exprimées par les balcons continus, dont le garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... ajouré en pierre a été changé en balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. en fer aux premier et troisième étages et dont les consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. ont été rétablies en 1945 entre les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de l’entresol. Fenêtres successivement rectangulaires à coins arrondis, cintrées et tronquées, encadrées par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. corinthiens à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. aux premier et deuxième étages. Au dernier étage, saillie de la travée d’angle se poursuivant à hauteur de la toiture. Rez-de-chaussée et entresol aujourd’hui modifiés, présentant à l’origine une large vitrine encadrée de colonnes, entre deux portes.
Au n° 28, façade de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. plus larges et plus sobres, rythmée par le balcon continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. en pierre du deuxième étage, par les bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. des trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. et le parapet en attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement., ajouré d’arcs brisés, interrompu au centre par une lucarne-pignon élancée, épaulée par des arcs-boutants et coiffée par un fronton ajouré. Aux étages inférieurs, fenêtres rectangulaires, celles du deuxième surmontées d’un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. orné en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. Tudor; fenêtres du troisième en arc Tudor. Bel étage privé de son balcon en 1959 pour placer une enseigne. Rez-de-chaussée avec entresol, réaménagé en 1974 pour servir d’entrée aux huit salles du cinéma Eldorado (voir les nos 38 à 46).
Permis de bâtir demandé en 1873 pour le no 8-10 et en 1874 pour les nos 12 à 28, qui auraient été primés au deuxième concours de façades en 1876-1878. Après un incendie en 1979, restauration lourde des nos 16, 22 et 24 par l’architecte J. Polak; restauration des autres façades, coiffées de toitures ardoisées combinant bâtièresToit à deux versants. et mansardes, terminée en 1984.
Immeubles de cinq niveaux, dont un entresol au-dessus du rez-de-chaussée commercial, plus, très souvent, un étage habitable dans la toiture. Pour cinq d’entre eux, façades combinant la brique, la pierre bleue et la pierre blanche dans un but décoratif.
Au no 8-10, façade de quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., datée de 1873 au cinquième niveau. Rythmée horizontalement par les cordonsCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. et les balcons continus en ferronnerie et verticalement par les travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’angle en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., qui se prolongent dans une lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. et élément terminal. Fenêtres très ouvragées, notamment trilobées ou en tiers-point, avec montants à bossages un-sur-deux; écoinçonsEspace de mur ménagé de part et d’autre d’un arc. ajourés. Vitrines du rez-de-chaussée et baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de l’entresol logées dans des arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé sur pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à bossages et chapiteau mouluré.
Au no 12-14, façade de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., datée de 1875 par le cartouche de la lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. axiale, restaurée en 1983 par les architectes A. et J. Polak. Rythmée par les travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., couplées à gauche et à droite et découpées par les fenêtres rectangulaires à coins arrondis ou cintrées, inscrites sous des arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. trilobés, cintrés ou brisés. Marquée horizontalement par les balcons saillants à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. ajourée en pierre et couronnée par une même balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. à motifs quadrilobés en attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement.. Toiture mansardée éclairée par deux lucarnes cintrées, à gauche et à droite d’une imposante lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. axiale à baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. géminée. Rez-de-chaussée aujourd’hui modernisé, primitivement ajouré de trois portes, dont deux changées en vitrine en 1886. Entresol éclairé par des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. surbaissées cantonnées de colonnes ioniques sur lesquelles reposent les consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. du balcon continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. du bel étage.
Au n° 16, façade de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., différant des autres par l’absence de brique et par son décor de caractère plutôt RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine. affirmant le verticalisme de la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale plus haute : superposition de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. ioniques, à bossages un-sur-deux, corinthiens, composites et doriques; baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. géminées aux premier et deuxième étages; terminaison par un portique sur deux niveaux coiffé d’un fronton courbe interrompu par un édicule à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire sommé d’un élément terminal. Rez-de-chaussée et entresol pourvus, au centre, d’un ordre colossal; vitrine axiale d’origine transformée en porte, en 1895, pour servir d’entrée principale au café-concert «La Scala» aménagé en 1888, devenu ensuite un théâtre d’opérette, puis transformé en 1942 en «Taverne de la Scala».
Au no 18-22, façade de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Divisions horizontales exprimées par les balcons continus à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. de pierre ajourée, les cordons profilés en corniche, les bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. des trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau.. Travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., garnie en 1910 d’un bow-windowDe l’anglais bow (arc dans le sens d’arqué, courbé) et window (fenêtre). Le bow-window apparaît avec l’Art nouveau. Il s’agit d’un élément en surplomb qui s’intègre par son plan cintré à la façade. Il se différencie de la logette, d’ordinaire de plan rectangulaire et qui paraît appliquée sur la façade. Le bow-window peut occuper plusieurs niveaux. rectangulaire au bel étage, éclairée d’une baie surbaissée géminée au deuxième étage, que surmontent deux registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. de trois baies d’inspiration palladienne encadrés de fines colonnes d’ordre colossalUn pilastre, une colonne ou un autre support est dit colossal lorsqu’il s’élève sur plusieurs niveaux ou sur la plus grande partie de la hauteur du bâtiment. ; couronnement terminal en escalier, frappé de l’initiale W. Dans les travées latérales, fenêtres rectangulaires, surbaissées ou géminées et en tiers-point. Rez-de-chaussée et entresol rythmés par des arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. dont l’arc brisé retombe sur des pilastres cantonnés de colonnes.
Au n° 24, façade de conception proche de la précédente, divisée en registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. et marquée par le ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. de la large travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale à couronnement en escalier, inscrit «anno 1875» au-dessus de la fenêtre centrale. Aux étages, forme et cadre des fenêtres interprétant librement des thèmes gothiques et s’opposant par là au rez-de-chaussée, scandé par de lourdes colonnes en faisceau que prolongent les consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. à décor végétal d’un bow-windowDe l’anglais bow (arc dans le sens d’arqué, courbé) et window (fenêtre). Le bow-window apparaît avec l’Art nouveau. Il s’agit d’un élément en surplomb qui s’intègre par son plan cintré à la façade. Il se différencie de la logette, d’ordinaire de plan rectangulaire et qui paraît appliquée sur la façade. Le bow-window peut occuper plusieurs niveaux.. Vitrine axiale transformée en porte en 1933, modifiée à nouveau par la suite. Portes d’entrée latérales conservées, surmontées d’une fenêtre rectangulaire à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. au-dessus d’un panneau orné.
Au n° 26, façade de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. combinant caractères néogothiques et néo-baroques. Divisions horizontales fortes, exprimées par les balcons continus, dont le garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... ajouré en pierre a été changé en balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. en fer aux premier et troisième étages et dont les consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. ont été rétablies en 1945 entre les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de l’entresol. Fenêtres successivement rectangulaires à coins arrondis, cintrées et tronquées, encadrées par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. corinthiens à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. aux premier et deuxième étages. Au dernier étage, saillie de la travée d’angle se poursuivant à hauteur de la toiture. Rez-de-chaussée et entresol aujourd’hui modifiés, présentant à l’origine une large vitrine encadrée de colonnes, entre deux portes.
Au n° 28, façade de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. plus larges et plus sobres, rythmée par le balcon continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. en pierre du deuxième étage, par les bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. des trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. et le parapet en attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement., ajouré d’arcs brisés, interrompu au centre par une lucarne-pignon élancée, épaulée par des arcs-boutants et coiffée par un fronton ajouré. Aux étages inférieurs, fenêtres rectangulaires, celles du deuxième surmontées d’un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. orné en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. Tudor; fenêtres du troisième en arc Tudor. Bel étage privé de son balcon en 1959 pour placer une enseigne. Rez-de-chaussée avec entresol, réaménagé en 1974 pour servir d’entrée aux huit salles du cinéma Eldorado (voir les nos 38 à 46).
Sources
Archives
AVB/TP 18053 (1873), 574 (1874), 573 (1886), 609 (1895), 569 (1888), 54829 (1942), 4355 (1910), 41012 (1933), 56635 (1945), 69193 (1959).
Ouvrages
RICCARDI E., La création des boulevards centraux a Bruxelles, licentiaatsverhandeling U.L.B., 1979-1980, p. 76-77.