Typologie(s)

église/cathédrale/basilique

Intervenant(s)

Leo VAN HEILarchitecte1663

Statut juridique

Classé depuis le 20 décembre 1936, 30 juin 1953

Styles

Baroque

Inventaire(s)

  • Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 30879
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Description

Construite au XVIIe siècle en style baroque, chapelle de l’ancien couvent des Brigittines, dont les derniers vestiges ont disparu en 1960. Arrivées de Termonde à Bruxelles en 1623, les religieuses de l’ordre du Saint-Sauveur construisent un couvent au bout de la rue Haute en 1625. Il sera suivi d’un deuxième, érigé en 1652 à l’angle des rues Buckborre et d’Argent, devenues respectivement Petite rue des Brigittines et rue des Visitandines. Élevée à l’angle Nord-Est du couvent et orientée au Sud, peut-être sur les plans de l’architecte L. Van Heil, l’église est commencée en 1665, consacrée en 1672 et amputée de sa tour par le bombardement de 1695. Vendue comme bien national après la suppression de la communauté en 1784, elle est aménagée en entrepôt, boucherie, puis salle de bal. Réparée en 1839 et 1850, elle voit disparaître ses voûtes en 1923, après relevé. Entre 1964 et 1975, elle est complètement restaurée à l’extérieur par les architectes P. Lessine et J. Rombaux, qui remplacent le grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice. par de la pierre de Massangis. En 1987, l’architecte D. Bigaré la dote d’un nouveau dallage en petit granit, dans lequel il projette le dessin des voûtes disparues. Aujourd’hui, vide, elle sert sporadiquement de salle d’exposition, de théâtre, etc.

Église à nef unique de six travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., fermée par un chœur à cinq pans et couverte par une bâtièreToit à deux versants. d’ardoise ajourée de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux.. Construction en brique et pierre blanche pour les pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., chaînages, cordonsCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition., encadrement et le décor sculpté de guirlandes, chutesBouquet pendant de fleurs ou de fruits. de fleurs, pots-à-feuAmortissement en forme de vase d’où s’échappent des flammes., coquillesOrnement symétrique figurant une coquille Saint-Jacques ou un coquillage s’en rapprochant..

Petite rue des Brigittines. Église des Brigittines, façade nord (photo 1980).


Façade principale richement décorée, divisée en deux registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. rythmés verticalement par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. doriques au premier, ioniques au deuxième et couronnés par un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. élevé sous le pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à aileronsÉlément décoratif ordinairement enroulé en S et terminé en volutes, qui s’inscrit dans un angle et forme un adoucissement. en voluteOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc.. Au premier registre, porte à encadrement mouluré cintré et timbré d’une clé, sous larmier droit reposant sur des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. panneautés à impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. saillantes; baie d’imposte surbaissée dont l’encadrement mouluré est lié au cartoucheDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. qui le surmonte par deux volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. ; couronnant le tout, un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. courbe brisé. À gauche et à droite, une fenêtre surbaissée à encadrement et décor du même type. Au deuxième registreAlignement horizontal de baies sur un pignon., baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. centrale à larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. cintré et décor sculpté de chutes de fleurs et de coquillesOrnement symétrique figurant une coquille Saint-Jacques ou un coquillage s’en rapprochant., flanquée de niches cintrées à clé et larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche.. Au pignon, aileronsÉlément décoratif ordinairement enroulé en S et terminé en volutes, qui s’inscrit dans un angle et forme un adoucissement. à voluteOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. chargés d’un pot-à-feuAmortissement en forme de vase d’où s’échappent des flammes. de part et d’autre de pilastres panneautés encadrant la niche centrale vide et portant un fronton triangulaire orné d’un panneau comme les aileronsÉlément décoratif ordinairement enroulé en S et terminé en volutes, qui s’inscrit dans un angle et forme un adoucissement..

Petite rue des Brigittines. Église des Brigittines, côté est (photo 1980).


Façades latérales sur soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre blanche à cordonCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. profilé, rythmées par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. s’amortissant sous la corniche moulurée, entre les trous de boulin à encadrement en croix. Par travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., une porte ou une fenêtre trapue et cintrée sous une fenêtre élancée et cintrée; dans les trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. Sud, fenêtres hautes partant plus bas et surmontées d’un oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale., comme dans les travées du chœur. Fenêtres toutes à encadrement à clé et impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. saillantes sur montants chaînés, enrichi d’un larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. en façade Est. Encadrement des portes ajouté lors de la restauration. Travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. au Sud.
Intérieur totalement démantelé depuis la disparition des voûtes, à l’origine d’ogives sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. avec doubleaux à caissons retombant sur des pilastres ioniques, dont il reste quelques vestiges, ainsi que des encadrements moulurés des fenêtres. Chœur semi-circulaire.


Sources

Archives
AVB/NPP C8. 
KCML, dossier 3972. 

Ouvrages
HENNE et WAUTERS, Histoire de la Ville de Bruxelles, Bruxelles, 1845, Nouvelle édition du texte original, t. 4, ill. 1543.

Sites internet
BALat KIK-IRPA