Typologie(s)

chapelle
lieu de pélerinage

Intervenant(s)

MOENSsculpteur ornemaniste1915

Chrétien VERAARTarchitecte1913

GREGOIREentrepreneur1915

Statut juridique

Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024

Styles

Éclectisme

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2022-2023

id

Urban : 24825
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Description

Chapelle Notre-Dame de Lourdes de style éclectique commandée par l’abbé Michel Swalus à l’architecte Chrétien Veraart, 1913. À gauche de la chapelle, site de pèlerinage comprenant une réplique de la grotte de Notre-Dame de Lourdes conçue par Moens et l’entrepreneur Grégoire en 1915 et jardin comprenant 14 stations du Chemin de croix, 15 chapelles du Rosaire, ainsi qu’une croix du Calvaire, conçu par la société de taille de pierre Arthur Tondeleir et fils, 1930.

Historique
La forte croissance démographique dans les quartiers d’Esseghem et de Pannenhuis a entraîné la nécessité de mettre en place une nouvelle paroisse avec une église. À la demande du cardinal Mercier, l’abbé Michel Swalus est chargé de créer cette nouvelle paroisse, qui sera officiellement ouverte le 12.10.1913 en l’honneur de Notre-Dame de Lourdes. La même année, une église provisoire est construite selon les plans de l’architecte Chrétien Veraart et par l’entrepreneur C. De Coster. Jusqu’en 1924, avant de devenir indépendante, la paroisse dépend de Notre-Dame de Laeken.

Après à peine 20 ans, cette église temporaire était déjà jugée trop petite et une nouvelle, plus grande, est alors prévue. La première pierre de ce nouvel édifice de culte est posée peu après la Seconde Guerre mondiale, le 9.05.1948, sur l’avenue Charles Woeste (voir avenue Notre-Dame de Lourdes 30b). L’édifice est consacré le 9.05.1954 par le cardinal Suenens. L’église provisoire est transformée en chapelle du pèlerinage de Lourdes.

Au début de la Première Guerre mondiale, la dévotion mariale attire un grand nombre de personnes demandant la protection de leurs soldats. L’abbé Swalus décide alors de faire ériger une grotte artificielle sur un terrain vague, à gauche de l’église provisoire. Le 15.08.1915, jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. de la fête de l’Assomption, le lieu de pèlerinage est inauguré par le cardinal Mercier. La grotte est une réplique quasi à l’identique de la grotte de Massabielle près de Lourdes et a été conçue par Moens. Comme à Massabielle, la statue de la Sainte Vierge est placée dans une niche du rocher et sous elle se trouve une pierre authentique provenant de Massabielle. Au pied de la grotte se trouve une statue de Sainte Bernadette agenouillée, à qui la Vierge Marie est apparue en 1858. L’autel en marbre de la grotte présente les armoiries de la Belgique ainsi que les initiales du roi Albert Ier et de la reine Élisabeth, qui ont fait don de l’objet de culte.

En 1930, le site de pèlerinage s’agrandit par l’aménagement d’un jardin accueillant un Chemin de croix et une promenade circulaire rythmée de 15 chapelles du Rosaire et de plusieurs statues. La promenade mène, via une montagne artificielle, à la croix du Calvaire située au sommet de la grotte de Lourdes. L’ensemble a été réalisé par la société de taille de pierre Arthur Tondeleir et fils, spécialisée dans les ornements de jardins et les œuvres religieuses en pierre artificielle et en rocailleRocaille. Ornement asymétrique en forme de coquillage déchiqueté, propre à l’architecture des styles rocaille et rococo ainsi qu’aux styles qui s’y réfèrent. La rocaille désigne également des constructions de jardin imitant des rochers ou des assemblages de rondins. Le style rocaille ou style Louis XV désigne l’interprétation française du style rococo.. La société était surtout connue pour ses stations de prière installées dans le Mariapark à Averbode.


Description
Chapelle Notre-Dame de Lourdes
Bâtiment de culte en briques rehaussé d’éléments en briques blanches, en pierre naturelle et en moellonsPierres grossièrement équarries mises en œuvre dans une maçonnerie.. BâtièreToit à deux versants. et tour carrée surmontant le portail d’entrée.

Plan rectangulaire comprenant un petit nartex, une nef et un chœur rectangulaire flanqué d’une sacristie et d’un entrepôt.

Façades
Façades latérales à sept travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et chœur inférieur à deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Baies ogivales étroites rythmées par des contreforts. Façade avant comprenant un portail sous bâtièreToit à deux versants., flanqué de meurtrières à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. jumelées par trois et d’oculi. Clocher carré percé d’abat-sons jumelés par trois, surmonté d’un toit en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. et d’une croix métallique.

Intérieur
Élévation à nef unique rythmée de voûtes surbaissées reposant sur des piliersSupport vertical de plan carré.. Intérieur aujourd’hui entièrement peint en blanc, à l’origine en partie en briques apparentes. Tribune d’orgue sur arche triple. Vitraux datant de 1930 environ, réalisés par le maître verrier Fernand Crickx.

Grotte de Notre-Dame de Lourdes et son mur d’enceinte
Le site de pèlerinage est ceint, le long de la rue, par un mur en briques au soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre bleue et d’une grille métallique rythmée de piédestaux en pierre bleue ornementale. La grotte artificielle se situe à côté de l’église, à l’arrière de la parcelle, et est une réplique quasi à l’identique à l’échelle 1:4 de la grotte de Massabielle. Elle a été réalisée en béton armé et en pierre artificielle. L’autel en marbre blanc de style néo-roman, la statue de Marie dans une niche de la grotte et la statue de Bernadette agenouillée sont d’origine. De nombreuses pierres de dévotion et gravures ornent les parois intérieures de la grotte.

Les 14 stations du Chemin de croix, les 15 chapelles du Rosaire et le chemin du Calvaire et sa croix ont été conçus comme un tout, formant une oasis de verdure. Les stations du Chemin de croix en ciment rustique avec toit à pignon sont placées sur un sentier circulaire avec, au centre, un plan d’eau et une statue de la Sainte Famille (Marie, Joseph et l’Enfant Jésus). De là, plusieurs escaliers aux rampes en imitation bois mènent aux statues de Sainte Marguerite-Marie et de Jésus-Christ au Sacré-Cœur et enfin, au sommet de la grotte de Lourdes, à la Croix du Calvaire de six mètres et accompagnée d’une statue du Christ en bronze réalisée par le sculpteur Marcel Rau.

Le domaine de la grotte Notre-Dame de Lourdes comprend un grand nombre d’arbustes et d’arbres, dont plusieurs sont inscrits à l’inventaire du patrimoine naturel.



Sources

Archives
ACJ/Urb. 2299 (1913), 3198 (1913).

Ouvrages
COEKELBERGHS, D., JANSSENS, W., Fotorepertorium van het meubilair van de Belgische bedehuizen. Provincie Brabant. Katon Jette, KIK-IRPA, 1977, pp.14, 17.

Périodiques
GERAERTS, G., “De rocailleursfirma Tondeleir uit Oude God”, PorteFolly. Nieuwsbrief van de Donderberggroep
no45, 2017, pp. 18-26.
MEULENKAMP, W., DE NIJS P., Buiten de kerk: processieparken, lourdesgrotten en calvariebergen in Nederland en België, Cultuurcuriosa 3, S.l., 1998.