Typologie(s)

maison ou immeuble de rapport
rez-de-chaussée commercial

Intervenant(s)

Ed. LE GRAIVEarchitecte1910

Statut juridique

Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024

Styles

Art nouveau

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2013-2014

id

Urban : 22765
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Description

Érigé sur une parcelle en triangle effilé à l'angle de l'avenue Albert Giraud, immeuble de rapport de style Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise., à rez-de-chaussée commercial, architecte Ed. Le Graive, millésimé «1910» au sommet à l'angle. Il obtient la médaille de bronze au Concours de façades de 1912 organisé par la Commune de Schaerbeek.

Élévation de quatre niveaux, le deuxième entresolé, comptant cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. vers chaque artère, reliées par une travée biaiseTravée d’angle, située de biais, généralement à quarante-cinq degrés, par rapport au reste de l’élévation.. Façade en pierre bleue et simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris. blanche aux deux premiers niveaux, en briques crème rehaussées de pierre bleue aux suivants. Travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. pour la plupart comprises dans une arcadeStructure métallique suspendue aux câbles de traction portant la cabine ou le contrepoids.  monumentale. Au dernier étage et au rez-de-chaussée vers l'avenue Giraud, écoinçonsEspace de mur ménagé de part et d’autre d’un arc. appareillés en moellonsPierres grossièrement équarries mises en œuvre dans une maçonnerie. de pierre bleue et ornés de besantsOrnement sculpté sphéroïde ou en forme de disque.. Ancien magasin vers l'avenue Princesse Élisabeth, ancienne boucherie sur l'angle.
En travée biaiseTravée d’angle, située de biais, généralement à quarante-cinq degrés, par rapport au reste de l’élévation., entrée flanquée de colonnesUne colonne est un support vertical formé d’un fût de plan circulaire ou polygonal et souvent d’un chapiteau et d’une base. Une colonnette désigne une petite colonne. en porphyre. Aux étages, fenêtres remplaçant un orielLa logette est un petit ouvrage en surplomb qui s’étend sur un seul étage, contrairement à l’oriel qui en compte plusieurs ou s’allonge sur plusieurs travées. Contrairement au bow-window, logette et oriel sont d’ordinaire de plan rectangulaire ou trapézoïdal et semblent appliqués sur la façade. de deux niveaux de plan trapézoïdal sous terrasse. Travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. coiffée d'une lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. cintrée portant le millésime, à amortissementsAmortissement. Élément décoratif placé au sommet d’une élévation.Amorti. Sommé d'un amortissement. et percée d'un tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste..
Vers chaque artère, travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrale flanquée de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. et coiffée d'une lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. cintrée anciennement passanteUne lucarne est dite passante lorsqu'elle est située dans le plan de la façade et interrompt la corniche ou l’entablement terminal du bâtiment.; fenêtre du dernier étage à croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit.. Côté Princesse Élisabeth, niveaux décalés; porte privée sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. cintré interrompu et oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. au sommet. Côté Giraud, fenêtres jumellesDes éléments sont dits jumeaux, jumelés ou géminés lorsqu’ils sont répétés de manière identique. Ces éléments peuvent être plus nombreux que deux. à l'entresolEntresol ou étage entresolé. Demi-niveau qui surmonte généralement un rez-de-chaussée..
Au rez-de-chaussée, côté Princesse Élisabeth, deux devantures jumellesDes éléments sont dits jumeaux, jumelés ou géminés lorsqu’ils sont répétés de manière identique. Ces éléments peuvent être plus nombreux que deux.: pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. sous linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. et porte axiale sous oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale.; celle de gauche conserve un auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. de bois à lambrequinsUne corniche est dite à lambrequin lorsqu'elle est agrémentée d’un bandeau chantourné à la manière d’un lambrequin, une bordure sinueuse d’étoffe servant à décorer une fenêtre ou un baldaquin de lit.. Côté Giraud, tripletsGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. formant arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol., à baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. latérales aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre..

Avenue Princesse Élisabeth 58, magasin d'angle (photo 2013).

Aux niveaux supérieurs, portes-fenêtres en T. Celles de l'entresolEntresol ou étage entresolé. Demi-niveau qui surmonte généralement un rez-de-chaussée. à linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. sur coussinetsPierres de taille formant saillie profilée dans l’embrasure de la baie. Ils sont situés au sommet des piédroits et portent un linteau ou un arc., portant les consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. métalliques des balcons du niveau supérieur. Aux étages, balcons rectangulaires ou de plan cintré. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche. au premier, celles du second à traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. métallique cintrée et imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. double à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. en balustrePetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade.. Garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion., galbé aux étages.
Enseignes disparues au-dessus de chaque entrée de commerce. CornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. en gorgeLa gorge est une moulure creuse de profil courbe, en portion de cercle ou d’ovale ou en demi-cœur. Le cavet est une gorge de profil en quart de cercle. d'origine. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. chantournésUn élément est dit chantourné lorsque sa forme alterne courbe et contre-courbe. à petits-boisPetit-bois, petit-fer. Petit élément en bois ou en fer subdivisant le vitrage d’un châssis. en grande partie conservés, dont les vitrines vers l'avenue Princesse Élisabeth. Certaines portes conservées.

Sources

Archives
ACS/Urb. 219-58.
ACS/Bulletin communal de Schaerbeek, Rapport sur la Situation de l'Administration, Exercice 1911-1912, 1912, pp. 138-139.

Ouvrages
COMMUNE DE SCHAERBEEK, Concours de façades, manuscrit conservé au fonds local de la Maison des Arts de Schaerbeek.