Typologie(s)
sculpture et monument commémoratif
Intervenant(s)
Charles SAMUEL – sculpteur – 1894
Franz DE VESTEL – architecte – 1894
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Néo-Renaissance
Inventaire(s)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Ixelles (DMS-DML - 2005-2015)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2009-2011
id
Urban : 19445
Description
À l'angle sud-ouest de la place Flagey, dos aux étangs, sculpture en bronze sur socleMassif surélevant un support ou une statue., intégrée dans une niche en granit et en marbre, par le sculpteur Charles Samuel et l'architecte Frans de Vestel, 1894.
Charles Théodore Henri De Coster (Munich, 1827–Ixelles, 1879), professeur à l'École militaire de La Cambre et littérateur national, célèbre pour ses Aventures de Thyl Uylenspiegel et de Lamme Goedzack au pays de Flandres et ailleurs (1867), vécut et mourut au n°116 de la rue de l'Arbre bénit. Quinze ans après sa mort, Ixelles lui rend hommage en inaugurant un monument en son honneur.
L'originalité de ce monument réside dans le fait qu'il ne représente pas principalement l'écrivain mais les héros de son célèbre roman: Thyl et Nele, assis sur un socleMassif surélevant un support ou une statue.. Derrière eux, le monument forme une niche sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. cintré soutenu par des colonnes. D'autres colonnes décorent les côtés. Dans le frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. sont représentés le hibou et le miroir (Uylenspiegel) accompagnés de putti. Dans la niche, un médaillonCartouche rond ou ovale. de marbre arbore le profil de Charles De Coster. Encadrée des portraits de Lamme Goedzak et Catheline, l'inscription «EST-CE QU'ON ENTERRE ULENSPIEGEL, L'ESPRIT / NELE, LE CŒUR DE LA MÈRE FLANDRE» figure sur l'entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne.. Sur les côtés, divers éléments évoquent les intérieurs traditionnels: une crémaillère, un rouet, une quenouille, un chat et un chien. L'ensemble architectural s'inspire néanmoins plus de la RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine. italienne que de la Flandre du XVIe siècle.
Charles Théodore Henri De Coster (Munich, 1827–Ixelles, 1879), professeur à l'École militaire de La Cambre et littérateur national, célèbre pour ses Aventures de Thyl Uylenspiegel et de Lamme Goedzack au pays de Flandres et ailleurs (1867), vécut et mourut au n°116 de la rue de l'Arbre bénit. Quinze ans après sa mort, Ixelles lui rend hommage en inaugurant un monument en son honneur.
L'originalité de ce monument réside dans le fait qu'il ne représente pas principalement l'écrivain mais les héros de son célèbre roman: Thyl et Nele, assis sur un socleMassif surélevant un support ou une statue.. Derrière eux, le monument forme une niche sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. cintré soutenu par des colonnes. D'autres colonnes décorent les côtés. Dans le frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. sont représentés le hibou et le miroir (Uylenspiegel) accompagnés de putti. Dans la niche, un médaillonCartouche rond ou ovale. de marbre arbore le profil de Charles De Coster. Encadrée des portraits de Lamme Goedzak et Catheline, l'inscription «EST-CE QU'ON ENTERRE ULENSPIEGEL, L'ESPRIT / NELE, LE CŒUR DE LA MÈRE FLANDRE» figure sur l'entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne.. Sur les côtés, divers éléments évoquent les intérieurs traditionnels: une crémaillère, un rouet, une quenouille, un chat et un chien. L'ensemble architectural s'inspire néanmoins plus de la RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine. italienne que de la Flandre du XVIe siècle.
Sources
Ouvrages
HAINAUT, M., BOVY, Ph., Ixelles-Village et le quartier des Étangs, Commune d'Ixelles, Bruxelles, 1998 (À la découverte de l'histoire d'Ixelles, 3), pp.13-14.
DEROM, P., Les sculptures de Bruxelles. Catalogue raisonné, Patrick Derom Gallery, Bruxelles, 2002, p.97.
DEROM, P. (dir.), Les sculptures de Bruxelles, éditions Pandora, Anvers, 2000, pp.97-99.
Périodiques
DE VESTEL, F., SAMUEL, C., «Monument à Charles De Coster, Place Ste-Croix, à Ixelles-Bruxelles (1894)», L'Émulation, 1895, pl. 35.
Arbres remarquables à proximité