Typologie(s)

maison d’habitation
atelier (artisanat)
immeuble de bureaux

Intervenant(s)

Gaspard DEVALCKarchitecte1899

Statut juridique

Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024

Styles

Éclectisme
Art nouveau

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2006-2008

id

Urban : 17869
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Description

Double maison de trois niveaux, de style éclectique, teintée d'Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise., menant à l'origine à un atelier en intérieur d'îlot, architecte Gaspard Devalck, 1899.

L'ensemble est conçu pour le charpentier-menuisier et ébéniste Pierre De Cuyper, qui s'installe dans la maison de droite. L'atelier d'origine, large de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., s'étendait à l'arrière des nos 15 à 25. En 1906, l'architecte Victor Janssens dessine pour De Cuyper une maison au no 9 de la rue de l'Inquisition, avec hangar-atelier arrière. Ce dernier est relié à l'atelier du no 19-21 ainsi qu'à la parcelle du no 14-16 de la rue Luther, sur laquelle le charpentier fait édifier une maison à entrée carrossable en 1907, également par Janssens. En 1969, un complexe de bureaux est projeté par l'architecte Jean Van Dooselaere, pour remplacer aussi bien le no 19-21 que les ateliers arrière. Seuls ces derniers furent remplacés. Le complexe s'étendant en intérieur d'îlot est aujourd'hui reconverti en logements.

Le no 19-21 présentait à l'origine une élévation symétrique de sept travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. La travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale était percée de l'entrée carrossable, menant à l'atelier arrière. De chaque côté, trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. conçues pour former une façade de composition symétriqueDans l'inventaire, une façade est dite de composition symétrique lorsqu’elle compte trois travées égales. À Bruxelles, ce type de façade s’élève souvent sur trois niveaux de hauteur dégressive. La travée axiale est d’ordinaire mise en évidence par un ressaut, par un ou plusieurs balcons et par un décor plus élaboré., à balcon axial. La façade de droite, correspondant à la maison personnelle de De Cuyper, s'étend au-dessus de l'entrée carrossable. Après 1969, cette dernière et l'entrée piétonne furent transformées en un large porche menant au complexe arrière. Les deux fenêtres latérales furent murées. Les plans d'origine indiquent une logette en travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale, ce que semblent confirmer les pans de mur cimentés en fausses briques qui bordent l'actuelle porte-fenêtre. C'est cependant l'aménagement d'un balcon qui a été préféré.


Élévation en briques claires, aujourd'hui peinte en blanc au rez-de-chaussée, rehaussée de bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. de pierre bleue entre de minces bandes de briques rouges. La façade est caractérisée par des éléments de pierre découpés, à élégant dessin Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. : soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., linteauxÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. et coussinetsPierres de taille formant saillie profilée dans l’embrasure de la baie. Ils sont situés au sommet des piédroits et portent un linteau ou un arc., ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. des garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... au dessin caractéristique de l'architecte. LinteauxÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. sous arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager.. Lucarne-pignonLucarne dont le devant triangulaire évoque un pignon. passante en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., percée de deux étroites fenêtres jumelles ; pignon à gradinsPignon dont les rampants sont étagés en escalier, à la manière de gradins., terminé par un court pilastreÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à 45 degrés. Porte du no 21 conservée, sous imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. ornée d'un vitrail. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. remplacés.

Sources

Archives
AVB/TP 9 : 379 (1906) ; 19-21 : 12615 (1899-1913), 83267 (1969) ; rue Luther 14-16 : 1303 (1907).

Ouvrages
VANDENBREEDEN, J., VAN SANTVOORT, L., DE THAILLE, P., et al., Encyclopédie de l'Art nouveau. Tome premier. Le quartier Nord-Est à Bruxelles, CIDEP, Bruxelles, 1999, p. 66.