Typologie(s)
usine
Intervenant(s)
Henri VAN DIEVOET – architecte – 1901-1902
Ed. ANDRÉ – architecte – 1863-1864
Styles
Inventaire(s)
- Inventaire de l'architecture industrielle (AAM - 1980-1982)
- Inventaire du patrimoine industriel (La Fonderie - 1993-1994)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Extension Nord (Apeb - 2016-2018)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
Recherches et rédaction
id
Description
Ensemble de style éclectique construit en 1901-1902 pour le traitement des immondices, sur les plans de l’architecte Henri Van Dievoet, avec maintien de bâtiments de la ferme précédente, construite en 1863-1864 par l’architecte Ed. André. Nombreuses modifications dans l’entre-deux-guerres et vers 1950 pour le nouveau charroi automobile. Le complexe abrite aujourd’hui le Service du Parc Automobile et de la Propreté Publique de l’Agglomération de Bruxelles.
Historique
Deux dépôts d’immondices destinés à une évacuation extra-muros se sont succédé avant 1863 au nord-ouest de la ville, le premier, déjà cité en 1400 sous le nom de Bruyt, se situait aux alentours de l’actuelle rue de la Fiancée, le second, inauguré en 1620 sous le nom de Nieuwe-Bruyt ou Mestback, s’était rapproché du canal pour faciliter l’évacuation par bateaux. Loué en ferme, sans doute dès avant 1639, à des particuliers moyennant octroi de bâtiments, chevaux et matériel, il prit le nom de Ferme des Boues.
En 1853, il fut décidé, notamment par mesure d’hygiène urbaine, d’implanter une nouvelle ferme dans le faubourg nord, à desservir par un bassin propre en connexion avec le canal. Les immondices seraient acheminées par bateaux vers un dépôt à Evere. Plusieurs projets furent présentés, dont celui de l’architecte communal Victor Jamaer en 1853 pour un terrain au sud du futur bassin, mais qui resta sans suite. Le projet de l’architecte Ed. André fut adopté en 1863, sur un terrain en triangle assez étriqué, au côté nord du bassin cette fois, entre la petite Senne, le canal de Willebroeck et des propriétés privées. Le chantier prit fin en 1864. Notons qu’en 1874, Victor Jamaer dessina un projet d’extension pour un des nouveaux bâtiments.
En prévision du creusement du bassin de Jonction (achevé en 1905) dans le cadre de la construction du port maritime de Bruxelles, opération qui allait réduire considérablement l’assiette de la ferme, la Ville commanda à l’architecte Henri Van Dievoet les plans d’un nouvel ensemble, la Ferme des Boues actuelle. Elle sera cette fois en quadrilatère, allongé sud-nord, tout en remployant, à l’ouest, quelques constructions de 1864, dont une écurie. Le complexe s’étendit rapidement, avant 1910, vers le nord après l’achat de magasins de la firme Ackermans.
Une usine d’incinération projetée dès avant 1893 fut mise en activité en 1903 au nord de la ferme, à front du quai de Willebroeck et pourvue d’une cheminée de 50 mètres de haut. Désaffectée en 1918, elle disparut avant 1944.
En 1933, un pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. d’atelier au côté est fut transformé en poste de pompiers. À partir de 1935, la Ferme des Boues vit ses écuries partiellement transformées en garage pour camions, celle du nord doublée d’un garage neuf. Cette campagne d’aménagement pour les véhicules automobiles se prolongea en 1948 et en 1951-1952: nouveau garage en demi-sous-sol à gauche de l’entrée principale, transformation du corps à droite de celle-ci, construction d’un énorme hangar à l’ouest, à l’emplacement de restes du complexe de 1864, enfin une couverture de l’accès aux garages nord. Avant 1953, une extension de bureaux vint s’intercaler entre la maison du directeur et l’ancienne écurie voisine. Cette extension fut agrandie vers 1970, entamant l’écurie. L’ensemble a été rénové, avec remplacement d’une grande partie de l’huisserie. La Ferme des Boues a fait l’objet d’une mesure de classement le 15.01.1998.
Description
La Ferme des Boues de 1863-1864
Entièrement clôturée, elle s’accommode d’une parcelle en triangle rectangle dont l’hypoténuse borde le quai du bassin de la Voirie. Construits en briques et pierre bleue et couverts de toits d’ardoise à large débord sur aisseliersEn menuiserie, pièce de bois disposée de biais, portant le débordant d’un toit ou d’un auvent. En charpenterie, lien disposé en oblique, soulageant une pièce horizontale et portant sur une pièce verticale., ses bâtiments adoptent un style éclectique d’inspiration néoclassique, dans une composition symétriqueDans l'inventaire, une façade est dite de composition symétrique lorsqu’elle compte trois travées égales. À Bruxelles, ce type de façade s’élève souvent sur trois niveaux de hauteur dégressive. La travée axiale est d’ordinaire mise en évidence par un ressaut, par un ou plusieurs balcons et par un décor plus élaboré. impeccable. Ainsi s’alignent sur le quai, d’ouest en est, alternant avec deux cours, deux jardins et une entrée centrale: un pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. pour la sellerie, une écurie pour 40 chevaux, le pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. de la direction dont l’étage est absent du projet, un bâtiment équivalent pour le concierge et la cantine, une seconde écurie pour autant de chevaux, enfin le pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. des chevaux malades. Sur le côté opposé du triangle se greffe, face à l’entrée de la ferme, un bâtiment à trois corps logeant les ateliers, le central en légère saillie. Un hangar à tombereaux s’adosse au mur ouest de la clôture.
Lors de la refonte de l’ensemble en 1901-1902, trois bâtiments seront maintenus: l’écurie est, la conciergerie avec sa cantine et les ateliers nord, cependant privés de leur corps gauche. Conciergerie et ateliers seront démolis peu avant 1953 pour la construction d’un grand hangar le long du quai des Péniches.
L’écurie est (F), conservée, trouvera un pendant (G) quasi identique mais à grenier plus élevé, au nord de la nouvelle cour. Toutes deux alignent des fenêtres-hautes à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle., en léger retrait sur un bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. de pierre continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées.. Les portes, latérales et en façade sur cour, présentent des montants de pierre sous un même arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné.. Les bâtièresToit à deux versants. débordent sur des aisseliersEn menuiserie, pièce de bois disposée de biais, portant le débordant d’un toit ou d’un auvent. En charpenterie, lien disposé en oblique, soulageant une pièce horizontale et portant sur une pièce verticale. de bois prenant appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. sur un second bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade.. Elles sont coupées par des lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de bois à bâtièreToit à deux versants., cinq sur les longs côtés, une aux croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux..
À l’intérieur, des voussettes de briques sur poutrelles métalliques posent sur des colonnes en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. à base et chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre..
La Ferme des Boues de 1901-1902 et ses transformations
Le principe de symétrie préside encore pour ce complexe de style éclectique en briques, strié de bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. de pierre bleue, qui reprend pour ses toits ardoisés le système des aisseliersEn menuiserie, pièce de bois disposée de biais, portant le débordant d’un toit ou d’un auvent. En charpenterie, lien disposé en oblique, soulageant une pièce horizontale et portant sur une pièce verticale. du précédent. Une vaste cour rectangulaire s’entoure des deux écuries parallèles précitées (F, G), d’un «bâtiment de fond»à l’ouest (H), axé sur un avant-corps et destiné à d’autres écuries et aux ateliers. Côté canal, une sorte de châtelet d’entrée central (A), à deux tours, loge salle d’attente et divers bureaux. Il est accompagné à gauche, à l’angle du quai de la Voirie, par la maison du directeur (E), important bâtiment en L articulé par une haute tour carrée, et à droite par une longue aile basse ponctuée par un pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. à étage dans l’axe des écuries nord. Dans cette aile se regroupent préau (B), atelier de peinture dans le pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. (C), locaux de soins, sanitaires et bureaux (D). Au-delà des écuries nord se trouve un grand hangar à structure métallique antérieur à 1910 (J), qui était accompagné à l’ouest par des remises pour divers produits liés aux missions de la ferme (démolies).
Châtelet d’entrée (A)
Bâtiment d’un niveau sous bâtièreToit à deux versants. à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. au passage d’entrée, ce dernier flanqué côté rue de deux tours carrées en légère avancée, sous toit en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon.. Côté cour, deux avant-corps en écho aux tours mais terminés par une lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc.. Aux deux portails, montants de pierre sculptée à colonne engagée et linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. sous arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager.. Accès côté quai défendu par une grille peu élevée, d’inspiration Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. géométrique, et dominé par une ancienne potence pour luminaire, en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. à enroulements. Dans le passage, deux entrées en vis-à-vis suivies d’un emmarchement. Élévations avant et arrière semblables: fenêtre à double croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. aux tours et avant-corps, large fenêtre à leur côté; fenêtre à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. au premier étage des tours et aux lucarnes-pignonsLucarne dont le devant triangulaire évoque un pignon.; enfin, tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. de fenêtres de même arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. au sommet des tours.
Corps à droite du châtelet (B)
Abritant à l’origine un préau et le local des selliers, corps sans étage privé côté cour, depuis 1945, de son alternance de sept portes et fenêtres au profit de cinq entrées de garage sous poutrelle. Côté quai, porte primitive du préau condamnée, fenêtre primitive, à triple croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit., des selliers remplacée par une plus élevée mais de même division et accompagnée, à gauche, de deux nouvelles baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. semblables. Sur le toit, lanterneau à structure de bois du préau, conservé.
Ancien pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. des peintres, puis poste des pompiers (C)
Bâtiment d’un étage, en léger décrochement, à façade sur cour de deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. originelles superposant portes carrossables sous linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. et fenêtres; porte droite condamnée vers 1951-1952. Lors de la réaffectation pour les pompiers en 1933, importante modification intérieure et de la façade sur le quai, dans le respect stylistique de l’ensemble. À la place des deux fenêtres originelles du rez-de-chaussée, percement, notamment, de deux portes, celle de droite carrossable sous poutrelle métallique, l’autre piétonne et accompagnée d’une fenêtre à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie.. Étage à présent éclairé par deux fenêtres.
Anciens locaux de soins, sanitaires et bureaux (D)
À droite du pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. précédent, corps bas inchangé côté quai: cinq fenêtres-hautes à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. pour l’ancienne infirmerie, trois fenêtres grillées à leur suite et une dernière à trois meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie..
Maison du directeur (E)
Villa cossue sur plan en L, à deux niveaux sous bâtièresToit à deux versants. à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux., marquée à l’angle par une importante tour carrée, de trois niveaux sous haute flèche, en légère avancée et à angles partiellement coupés. LucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de bois à bâtièreToit à deux versants. en saillie et épi.
Côté artères, fort soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. chanfreiné puis taluté en moellonsPierres grossièrement équarries mises en œuvre dans une maçonnerie. de grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice. multicolore, percé de la porte d’entrée côté quai de la Voirie et de six fenêtres de caves hautesSous-sol à demi enterré, surélevant le rez-de-chaussée.. Précédée d’un emmarchement et protégée par un auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. sur aisseliersEn menuiserie, pièce de bois disposée de biais, portant le débordant d’un toit ou d’un auvent. En charpenterie, lien disposé en oblique, soulageant une pièce horizontale et portant sur une pièce verticale., porte sous baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d’imposte, à encadrement de billettes et vantailLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. en chêne vitré et grillé. Fenêtres à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. et grille. Ensemble des grilles assorti à celles du châtelet d’entrée.
Façades libres de la tour de composition identique: une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. superposant une grande fenêtre à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. de pierre blanche en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. à découpe de festonsDécor figurant une guirlande de fleurs, de feuilles ou d’étoffes, pendant en forme d'arc. entre des écoinçonsEspace de mur ménagé de part et d’autre d’un arc. à sgraffiteTechnique de décoration murale consistant à recouvrir d’une mince couche d’enduit clair une première couche de ton sombre. Un dessin est ensuite créé en grattant partiellement l’enduit clair, alors qu’il est encore frais, pour mettre à jour l’enduit foncé sous-jacent. Les traits des dessins apparaissent ainsi en creux et en foncé. En outre, la couche d’enduit clair peut être mise en couleur. aux motifs végétaux; une porte-fenêtre rectangulaire précédée d’un solide balcon de pierre sur encorbellementUne partie d'élévation est dite en encorbellement lorsqu'elle s’avance en surplomb. et à balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. en colonnettes; enfin une seconde porte-fenêtre donnant sur un balcon de bois sur aisseliersEn menuiserie, pièce de bois disposée de biais, portant le débordant d’un toit ou d’un auvent. En charpenterie, lien disposé en oblique, soulageant une pièce horizontale et portant sur une pièce verticale., dont la structure ouvragée évoque une logette sans châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre., dont le toit serait remplacé par le fort surplombSaillie portant une partie haute en avant d’une partie basse. de la flèche. De part et d’autre de la tour, deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. côté entrée, trois de l’autre, les fenêtres de la dernière travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. plus large, celle du rez-de-chaussée, sous poutrelle métallique, éclairant une véranda.
Vers la cour, large façade ouest à quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. inégales de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. éclairant notamment la cage d’escalier et un niveau d’entresol à gauche.
La villa disposait à l’origine d’une terrasse et d’une cour à l’ouest, ainsi que d’un jardin en L vers le nord, où s’ouvrait la véranda. À l’emplacement des premières s’élève aujourd’hui, entamant l’ancienne écurie, un corps de bureaux à deux niveaux, à façade sur rue assortie à ses voisines. À l’emplacement du jardin et d’une annexe originelle du châtelet d’entrée, un bâtiment de 1948, également mimétique, à trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. par façade, abrite sous un toit en appentisToit à un seul versant. trois garages en demi-sous-sol et des bureaux au-dessus.
Anciennes écuries sud (1864) et nord (1901-1902) (F, G)
Largement transformées dès 1935, elles présentent sur la cour une enfilade de portes de garage à piédroitsLes piédroits sont les éléments verticaux latéraux de l’encadrement d’une baie, portant son couvrement. de pierre et linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée.. AncresPièce métallique apparente ou noyée dans l’enduit de façade, fixée à l’extrémité d’un tirant en fer pour solidariser les murs et les planchers. Il existe des ancres purement décoratives, non reliées à des tirants. Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. et dessins en briques noires à celle de 1901-1902. Façade sur rue de celle de 1864 percée à présent de hautes fenêtres rectangulaires grillées recoupant le bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. d’appui des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. originelles.
Bâtiment ouest ou «bâtiment de fond» (H)
Il abritait jadis des écuries aux extrémités et une forge au centre, entre l’atelier des mécaniciens et celui des charrons. Corps bas symétrique à combleEspace intérieur de la toiture. élevé, marqué par deux légères avancées aux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. extrêmes et par un avant-corps central de deux niveaux, à pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc.. AncresPièce métallique apparente ou noyée dans l’enduit de façade, fixée à l’extrémité d’un tirant en fer pour solidariser les murs et les planchers. Il existe des ancres purement décoratives, non reliées à des tirants. Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise..
À l’origine, écuries pareilles aux autres, portes carrossables et larges fenêtres vitrées aux ateliers latéraux, trois grandes baies libresBaie qui n’est pas close par une menuiserie. à piliersSupport vertical de plan carré. communs pour la forge, que précédait un auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. vitré entre deux murs. À l’étage de la forge, ordonnance de cinq fenêtres à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle., la centrale plus élevée et sommée d’un oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale., à l’origine toutes à petits-fers, rayonnants aux impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie..
À partir de 1935, refonte importante du bâtiment: suppression des écuries et redistribution des espaces, accompagnés de nouveaux percements sous poutrelles métalliques continues et de liaisons mimétiques avec les anciennes écuries voisines. Avant 1970, extension sous plateforme de l’espace de la forge vers la cour.
Hangar ouest (I)
Affecté au parcage de véhicules et aux ateliers d’entretien, hangar couvert à l’origine de dix-neuf shedsCouverture de profil en dents de scie d’un bâtiment industriel, composée d’une succession de petits toits à deux versants d’inclinaison différente. Le versant du toit le plus pentu est d'ordinaire vitré. à structure métallique, dont deux en retour vers l’est. Ceux-ci reposent sur des murs à parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. de briques sur base de moellonsPierres grossièrement équarries mises en œuvre dans une maçonnerie., scandés de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., que percent une large entrée côté quai de la Voirie et quatre séries de six baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. côté canal. Avant 2012, les quatre premiers shedsCouverture de profil en dents de scie d’un bâtiment industriel, composée d’une succession de petits toits à deux versants d’inclinaison différente. Le versant du toit le plus pentu est d'ordinaire vitré. ont été supprimés au profit d’un nouveau bâtiment administratif et d’une cour ouverte. Bas-reliefs évoquant le métier des éboueurs aux deux façades. Depuis 2009, peinture murale de 80 mètres de long d’après les albums de Corto Maltese d’Hugo Pratt (asbl Art Mural).
Sources
Archives
AVB/TP 6217-6224 (1845-1887).
AVB/NPP O5 (1933-1935, 1941, 1953).
AVB/NPP O18 (1848, 1853, 1863, 1864, 1874, 1879-1880, 1900, 1934, 1949).
Ouvrages
CULOT, M. [dir.], Bruxelles Hors Pentagone. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980, fiche 2.
HUBERTY, C., VALENTE SOARES, P., Les canaux bruxellois, coll. Bruxelles, Ville d’Art et d’Histoire, 25, Région de Bruxelles-Capitale, 1998, pp. 34-35.
VANDERHULST, G., Relevé de l’état physique et de la valeur patrimoniale d’immeubles situés sur le site de Tour et Taxis et ses alentours - Rapport, 2011, pp. 68-69.
Périodiques
«Bruxelles: un canal, des usines et des hommes», Les Cahiers de la Fonderie, 1, 1986, pp. 233-234.
«Je jette, tu récupères», Les Cahiers de la Fonderie, 17, 1994, pp. 59-64.