Recherches et rédaction
2010-2012
Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireLa rue Monrose relie l’avenue Dailly à l’avenue Paul Deschanel, à hauteur de la rue de la Consolation, en longeant le chemin de fer de ceinture. La rue Eugène Smits y aboutit; elle croise ensuite la rue Van Hammée.
L’artère se situe dans le quartier dit Monrose, dont le plan de voiries, dressé par l’ingénieur communal des Travaux Octave Houssa, est approuvé par l’arrêté royal du 18.06.1903 puis définitivement par celui du 21.04.1906, en même temps que ceux des trois autres nouveaux quartiers de Schaerbeek – de la Vallée Josaphat, de Linthout et Monplaisir-Helmet.
C’est en séance du Conseil communal du 31.03.1905 qu’elle reçoit sa dénomination, qui renvoie au quartier même où elle est implantée, également orthographié Mon Rose, Mont-Rose ou Montrose. Les travaux de voirie sont effectués en 1905-1906.
Situées pour la plupart dans le premier tronçon de l’artère, les premières constructions apparaissent dès 1904, tels les nos12 et 14, construits cette année-là, et se caractérisent par des façades relevant de l’éclectisme. Cette première phase prend fin à la veille de la Première Guerre mondiale. L’activité constructive reprend ensuite en 1926, avec un bâti faisant la part belle aux tendances Beaux-Arts et Art Déco, pour s’achever en 1931. Parmi les habitations les plus remarquables de la rue construites alors, citons, au no33-35, la maison-atelier du peintre-verrier F.-P. Colpaert (voir ce numéro). Deux architectes, Pierre Cambier et Jean des Touches, dessinent plusieurs maisons de la rue: les nos52, 66, 74 et 76 (voir ces numéros), ainsi que le no86 (1928).
Majoritairement résidentielle, la rue comporte également quelques ateliers en intérieur d’îlot dont l’exploitant habitait la maison à rue. C’est notamment le cas du no4 (architecte Joseph Vincke, 1905), un ancien atelier de maréchal-ferrant, dont l’habitation présente en façade d’intéressants éléments de pierre bleue sculptée. Certaines maisons de la première phase de construction présentent un commerce au rez-de-chaussée, aujourd’hui transformé en logement, comme au no7-9 (architecte Oscar Demoulin, 1909).
Sources
Archives
ACS/Urb. 4: 197-4; 7-9: 197-7-9; 12, 14: 197-12-14; 86: 197-86.
ACS/TP Dénomination des rues III.
ACS/TP Infrastructure 175.