Typologie(s)
église/cathédrale/basilique
Intervenant(s)
Henri Désiré Louis VAN OVERSTRAETEN – architecte – 1845-1849
Louis ROELANDT – architecte – 1849-1864
Gustave HANSOTTE – architecte – 1864-1886
François THOMISSE – architecte – 1886-1888
Alexandre STRUYVEN – architecte – 1886-1888
Styles
Éclectisme
Néo-roman
Néo-byzantin
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Schaerbeek (Apeb - 2010-2015)
- Les charpentes dans les églises de la Région de Bruxelles-Capitale 1830-1940 (Urban - 2019)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem), l’authenticité (idem + qualité d’exécution) et l’intégrité (état de conservation, éléments d’origine). Un bien possède également un intérêt artistique s’il intègre des œuvres d’art (sculptures, reliefs conçus pour le bien, etc.) ou des éléments décoratifs originaux ou particulièrement qualitatifs (vitraux signés, sgraffites, claire-voie, etc.).
- Esthétique Historiquement, cet intérêt était utilisé pour désigner des espaces verts de valeur et des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur. Mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. Une prise en compte d’autres intérêts s’impose : l’intérêt artistique, l’intérêt paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain et/ou naturel, les panoramas) et l’intérêt urbanistique (ensembles urbains spontanés ou organisés). Les critères de sélection suivants lui sont généralement associés : la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle.
- Historique Le bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe).
- Paysager Un paysage est un espace, tel que perçu par l’homme, dont le caractère est le résultat de l’action et de l’interaction de facteurs naturels et/ou humains. Il s’agit d’une notion d’échelle qui est composée de divers éléments (patrimoniaux), dont chacun peut avoir ou non une valeur intrinsèque, mais qui se combinent pour créer un ensemble plus vaste de valeur ajoutée et sont perçus comme tels à une certaine distance. Les vastes panoramas urbains constituent le paysage par excellence, comme la vue sur la ville basse de Bruxelles depuis la place Royale, mais de tels sites composés de différents éléments peuvent également exister à plus petite échelle.
- Scientifique L’intérêt scientifique est souvent reconnu dans le cas des sites naturels et des arbres. Dans le contexte d’un bien immobilier, il peut s’agir de la présence d’un élément (de construction) (matériau particulier, matériau expérimental, processus de construction ou composant) ou du témoin d’un espace spatio-structurel (urbanistique) dont la préservation devrait être envisagée à des fins de recherche scientifique. Dans le cas des sites et vestiges archéologiques, l’intérêt scientifique est reconnu en fonction du caractère exceptionnel des vestiges en termes d’ancienneté (par exemple la villa romaine de Jette), des conditions de conservation exceptionnelles (par exemple le site de l’ancien village d’Auderghem) ou de l’unicité des éléments (par exemple une charpente entièrement conservée) et constitue donc, à cet égard, une contribution scientifique exceptionnelle et de premier plan à la connaissance de notre passé urbain et préurbain.
- Social Cet intérêt est difficile à distinguer de l’intérêt folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : - lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la chapelle de pèlerinage située place de l’Église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles) ; - lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens) ; - lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal) ; - bien faisant partie ou comprenant des équipements collectifs (écoles, crèches, salles communales/paroissiales, salles de sport, stades, etc.) ; - bien ou ensemble (de logements sociaux ou non) conçu de manière à stimuler les interactions sociales, l’entraide et la cohésion de quartier (par exemple les quartiers résidentiels construits après la Seconde Guerre mondiale à Ganshoren ou les quartiers spécifiquement destinés aux aînés) ; - bien faisant partie d’un complexe industriel ayant engendré une activité importante au sein de la commune où il se situe ou pour la Région.
- Technique Par intérêt technique d’un bien, on entend l’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie) ; les bâtiments d’importance structurelle ou technologique ; une prouesse d’ingénierie ou une innovation technologique ; les témoignages de méthodes de construction obsolètes (archéologie industrielle). Dans certains cas, cet intérêt peut être lié à l’intérêt scientifique (par exemple des vestiges archéologiques).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont historiquement joué un rôle prépondérant dans l’aménagement de l’espace bâti et urbain. Ils définissent généralement d’autres formes d’urbanisme (plan) de manière à créer une interaction entre l’espace bâti et l’espace non bâti (ou ouvert). Cet aménagement inclut également la cohérence entre les différentes échelles. Un bien immobilier a un intérêt urbanistique lorsqu’il y joue un rôle, par exemple : - les immeubles d'angle, - les places cohérentes et les enfilades d’immeubles (suite de façades formant un ensemble homogène de même style, même époque et/ou même gabarit), - les cités-jardins, - les tours (immeubles de grande hauteur) et la qualité de leur relation avec leur environnement immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, - les vestiges de concepts urbanistiques et la façon dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme, par exemple, les palais urbains éclectiques et/ou les hôtels particuliers du quartier Léopold qui sont encore préservés.
Recherches et rédaction
2013-2014
id
Urban : 22993
Description
Église de style romano-byzantin, construite entre 1845 et 1888 suivant des plans dressés par l'architecte Henri Désiré Louis Van Overstraeten, lauréat du concours d'architecture lancé en 1844 par la fabrique d'église.
L'église Sainte-Marie constitue le point d'orgue de la perspective créée par le percement de la rue Royale, décrété le 18.04.1828. Elle est érigée sur la place de la Reine – une des articulations du «tracé royal» reliant le Palais royal de Bruxelles au château de Laeken – où un espace était réservé pour la construction d'une église monumentale. Ce terrain est acquis le 11.07.1844 par la fabrique d'église, qui approuve les plans de l'architecte Henri Désiré Louis Van Overstraeten le 14.01.1846. Le chantier débute le 27.08.1846. À la mort de l'architecte en 1849, c'est Louis Roelandt qui reprend la direction des travaux. Bien qu'inachevé, l'édifice s'ouvre au culte le 15.08.1853.
Alternent ensuite plusieurs périodes de travaux et d'arrêts de chantier par manque de fonds. Après le décès de Louis Roelandt en 1864, c'est l'architecte Gustave Hansotte qui est chargé de mener à bien la poursuite et la fin des travaux de construction et d'ornementation de l'église. En décembre 1867, il présente un nouveau projet pour l'achèvement de l'édifice, projet qui modifie le plan de Van Overstraeten. En 1886, Hansotte décède et ce sont les architectes François Thomisse et Alexandre Struyven qui lui succèdent à la direction du chantier. La réception définitive des travaux d'achèvement a lieu le 11.01.1888. Une longue période d'aménagements intérieurs débute alors, aménagements qui se poursuivent bien au-delà de la consécration solennelle de l'église, qui a lieu le 14.10.1902.
L'église Sainte-Marie constitue le point d'orgue de la perspective créée par le percement de la rue Royale, décrété le 18.04.1828. Elle est érigée sur la place de la Reine – une des articulations du «tracé royal» reliant le Palais royal de Bruxelles au château de Laeken – où un espace était réservé pour la construction d'une église monumentale. Ce terrain est acquis le 11.07.1844 par la fabrique d'église, qui approuve les plans de l'architecte Henri Désiré Louis Van Overstraeten le 14.01.1846. Le chantier débute le 27.08.1846. À la mort de l'architecte en 1849, c'est Louis Roelandt qui reprend la direction des travaux. Bien qu'inachevé, l'édifice s'ouvre au culte le 15.08.1853.
Alternent ensuite plusieurs périodes de travaux et d'arrêts de chantier par manque de fonds. Après le décès de Louis Roelandt en 1864, c'est l'architecte Gustave Hansotte qui est chargé de mener à bien la poursuite et la fin des travaux de construction et d'ornementation de l'église. En décembre 1867, il présente un nouveau projet pour l'achèvement de l'édifice, projet qui modifie le plan de Van Overstraeten. En 1886, Hansotte décède et ce sont les architectes François Thomisse et Alexandre Struyven qui lui succèdent à la direction du chantier. La réception définitive des travaux d'achèvement a lieu le 11.01.1888. Une longue période d'aménagements intérieurs débute alors, aménagements qui se poursuivent bien au-delà de la consécration solennelle de l'église, qui a lieu le 14.10.1902.
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