Typologie(s)

dépôt de tramways

Intervenant(s)

INCONNU - ONBEKEND1874-1900

Styles

Éclectisme

Inventaire(s)

  • Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
  • Inventaire de l'architecture industrielle (AAM - 1980-1982)
  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Schaerbeek (Apeb - 2010-2015)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Paysager
  • Scientifique
  • Social
  • Technique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2012-2013

id

Urban : 22057
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Description

Ensemble de bâtiments édifiés pour la plupart entre 1874 et 1900, sur une parcelle délimitée au nord par la rue Rubens, à l'est par la chaussée de Haecht, au sud par l'Athénée Alfred Verwée et à l'ouest par la rue Royale-Sainte-Marie.

Historique

Établi à partir de 1874, le dépôt se trouve alors à l'extrémité de la première ligne de tramways exploitée à Bruxelles, qui reliait le bois de la Cambre à Schaerbeek. Cette ligne est créée en 1870 à l'initiative de la Compagnie Morris. Dès 1875, l'exploitation du dépôt est cédée à la nouvelle compagnie des Tramways bruxellois. Les premières constructions sont un vaste bâtiment le long de la rue Rubens, à usage d'écuries provisoires, accompagné d'un second, plus étroit, perpendiculaire à la chaussée de Haecht, à usage de dépôt (A). Suite à l'électrification de la ligne de tramways, un projet de remise à voitures électriques et à chevaux est conçu en 1896 à front de la chaussée de Haecht (B). Dans un premier temps, seul son rez-de-chaussée est construit, en s'écartant légèrement du projet. En 1889, les écuries provisoires bordant la rue Rubens sont remplacées par un volume définitif de même usage et de largeur semblable (C). Avant 1899, le dépôt primitif perpendiculaire à la chaussée (A) est reconstruit. C'est en 1900 que la remise à voitures (B) reçoit son étage. En 1906, un hangar est ajouté entre le dépôt (A) et les écuries (C). L'ensemble connaît ensuite peu de transformations jusqu'au début des années 2000: le dépôt perpendiculaire à la chaussée (A) est alors profondément rénové, prolongé vers la chaussée et bordé vers la rue Royale Sainte-Marie par un bâtiment de bureaux (D).

Description

Chaussée de Haecht 327, rue Rubens 95 et rue Royale Sainte-Marie 174a, dépôt de trams, vue aérienne (Bruxelles UrbIS ® © - Distribution : C.I.R.B., avenue des Arts 20, 1000 Bruxelles).

A. Perpendiculaire à la chaussée de Haecht, vaste dépôt à deux vaisseaux sous charpente métallique à lanterneau, édifié entre 1894 et 1899 et rénové au début des années 2000.

B. À front de la chaussée de Haecht et occupant l'angle avec la rue Rubens, remise à voitures de deux niveaux, le premier conçu en 1896, le second en 1900. Bâtiment rectangulaire sous toiture à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. à lanterneau. Façade en briques rouges, rehaussée de pierre blanche et de pierre bleue. ÉlévationDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. rythmée de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. et percée de tripletsGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste., sous linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. et arcs de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. au rez-de-chaussée, à arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaissés à l'étage. Douze travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. vers la chaussée et travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. unique vers la rue, reliées par une travée biaiseTravée d’angle, située de biais, généralement à quarante-cinq degrés, par rapport au reste de l’élévation. percée d'une entrée cochère (élargie), surmontée d'une tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. portant l'inscription «TRAMWAYS BRUXELLOIS».
À l'intérieur, rez-de-chaussée à plafond à voussettes et poutrelles métalliques supportées par des colonnes de fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion..

C. À front de la rue Rubens, actuellement désaffecté, bâtiment de deux niveaux et demi, le premier abritant à l'origine des écuries, le deuxième sellerie et atelier, le dernier formant grenier à fourrage. Bâtiment long de sept travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., pour la plupart flanquées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. et groupant trois baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à chaque niveau. Chaque travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. est dotée d'une toiture à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux., excepté les deuxième et sixième, à façades-pignons et toit en bâtièreToit à deux versants.. Façades en briques rouges, rehaussées de pierre bleue. Fenêtres à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle., la plupart de faible hauteur, à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. et comprises dans une arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol.; fenêtres du rez-de-chaussée aux deux premières travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. abaissées en 1906, celles du premier étage à la première travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. agrandies en 1937, lors de l'aménagement à ce niveau d'un vestiaire-réfectoire. PignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. et rampants à décor de briques en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général.. En façade avant, trois portes à vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. conservés. En façade arrière, premier niveaux formant cour anglaise. En façade latérale vers la rue Royale-Sainte-Marie, porte-fenêtre axiale à balcon, sous pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. passant la corniche. Corniche conservée. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à petits-fers partiellement conservés.

Rue Rubens 95, dépôt de trams, anciennes écuries (C), vue du rez-de-chaussée (photo 2013).

À l'intérieur, rez-de-chaussée à voussettes sur colonnes de fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion.. Ancienne forge conservée, destinée à fabriquer les pièces nécessaires aux réparations. En toiture, charpente métallique de type PolonceauCharpente Polonceau. Charpente de halle rectangulaire dont les éléments en traction (entraits) sont des tirants en fer ou en acier, tandis que les éléments en compression (arbalétriers, poinçons) sont en fonte ou en bois. Brevet de l'ingénieur français Polonceau de 1836. sur colonnes de fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion..

Sources

Archives
ACS/Urb. 129-327, 237-174, 238-97.

Ouvrages
CULOT, M. [dir.], Schaerbeek. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980-1982, fiche 120.