Recherches et rédaction
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Des maisons de particuliers, modestes pour la plupart et marquées d'une inspiration néoclassique, complètent l'ordonnance, comme le no 17 (1897), dérochée et réenduite, le no 19 (1893) qui conserve un beau garde-corps en fonte, le no 20 (1879), le no 21 (1895) surhaussé en 1935 (arch. Albert Huvenne) et parementé de briquettes en 1942, le no 25 (1897), le no 26 de 1882 (arch. Gustave Desteinbachberick), act. déroché, qui s'enrichit d'une logette à une date indéterminée, le no 27 avec atelier en fond de parcelle, le no 40 (1909, arch. Arthur Nelissen, voir De Keyser, G., 1996), caractérisé par les encadrements cannelés des baies, ponctués à la manière sécessionniste par un petit cercle inscrit dans un carré, et le no 41 (1904). Au no 2-2a, à l'angle de la ch. de Waterloo no 337, se dresse un long bâtiment d'angle de style néoclassique conçu en 1875, qui a récemment fait l'objet d'une profonde rénovation intérieure. De style éclectique à façade polychrome, notons le no 3 (1905, arch. Léon Mortiaux) dont le r.d.ch. fut modifié en 1945 par le percement d'un garage, le no 10 (1883), remanié en 1957, mais qui conserve de belles menuiseries, le no 29 (1897), caractérisé par les tables de sa frise garnies de carreaux de ciment, le no 43 (1905), individualisé par un jeu de briques rouges et blanches et les nos 42, 45, 47, trois maisons identiques, édifiées en 1906 (No 42) et 1905, caractérisées par la travée principale flanquée de pilastres monumentaux.
Au no 11, l'arch. Paul Hankar avait édifié en 1896 un atelier de style Art nouveau géométrique pour le sculpteur Félix Coosemans, qui fut malencontreusement transformé en 1953 en immeuble à appartements par l'arch. Pierre Laloux et parementé d'un carrelage clair (1958, Pierre Marchand). Le bâtiment est act. complètement défiguré par son nouveau parement, par le percement de fenêtres aux étages, anc. entièrement aveugles, et par la perte des éléments de décor comme les modillons à motif de chien stylisé. Seuls le gabarit de trois travées, le socle en pierre bleue et les pilastres monumentaux suggèrent encore l'état d'origine.
Outre l'ensemble monumental de la Glacière (voir no 14-18), la vocation industrielle de la rue se confirme par la présence de nombreux ateliers en arrière-cours, souvent modifiés dans leur affectation et leur physionomie initiales, comme le no 17 (1895, menuiserie) ou le no 20, doté de bâtiments arrière à usage de magasin (1904) et de garage (1931). Le no 23 (1895), à front de rue, abritait à l'origine un atelier industriel de menuiserie. En 1921, il devient les Papeteries Joachim et se complète en 1926 d'une manufacture de sachets et papiers d'emballage. Le bâtiment arrière du no 25 sert d'abord de magasin et de hangar, avant d'être partiellement transformé en habitation (1900) et d'être exhaussé (1902). Au no 32, s'installent, en 1923, les usines de chocolat Géo Goosens, sur les plans de l'arch. Louis Cardon. Elles sont agrandies en 1936-1937, avant d'être intégrées au complexe de la SA Glimo dans les années 1980 (voir nos 22, 24). Le no 38 est occupé depuis 1993 par un fabricant de glace industrielle. Les nos 37-39 comprennent, depuis leur édification en 1923, des espaces de bureaux, de magasin et d'atelier (fournitures automobiles,…).
D'autre part, la r. de la Glacière est investie dès 1899 d'un rôle plus social, avec l'édification d'un « Hospice de vieillards Israélites » (voir no 35-35a).
Comme bâtiment plus récent, citons le no 4-6, immeuble de bureaux édifié en 1972 sur les plans de l'arch. Luc Lesage, en remplacement de deux maisons de 1899, sur une parcelle traversant l'îlot, aboutissant au no 339-341 ch. de Waterloo.
Sources
Archives
CHDStG.
Ouvrages
Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles. Saint-Gilles, AAM, Bruxelles, 1980-1982, fiches 1, 5 et 12.
LOYER, F., Paul Hankar, Naissance de l'Art Nouveau, AAM, Bruxelles, 1986, pp. 190-191.
VAN SANTVOORT, L., Het 19de-eeuwse kunstenaarsatelier in Brussel (doctoraal proefschrift, sectie Kunstwetenschappen en Archeologie) VUB, Bruxelles, 1995-1996.