Recherches et rédaction

1997-2004

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaire

Du nom de l'anc. propriétaire du terrain, la r. Berckmans relie l'av. Henri Jaspar aux r. de Livourne et de la Bonté. Orientée d'est en ouest, la rue croise la ch. de Charleroi, les r. Capouillet, de Suisse, d'Écosse et de l'Hôtel des Monnaies.

La partie basse de la rue est tracée par AR du 05.12.1862 selon un plan de Victor Besme. La même année, l'assiette de la r. Berckmans est cédée à la commune par les familles Loix et Berckmans. En contrepartie, la commune s'engage à paver la rue et placer l'éclairage public. L'AR du 24.06.1865 prolonge le tracé au-delà de la ch. de Charleroi.

Vers 1870, presque toute la rue est bâtie. Les quelques maisons plus tardives voient le jour avant le début du XXe s. La rue conserve de belles enfilades de maisons néoclassiques. Il s'agit soit d'habitations modestes, tels aux nos 16, 43, 45 (1865), 47 (1866), 60 (1863), 103 (1876), dotés quelquefois d'une devanture commerciale, comme aux nos 1-1a (1870), conçu en ensemble avec le no 11 r. de la Bonté, act. remplacé par un immeuble moderniste, et 51 (1863), soit de maisons bourgeoises unifamiliales de gabarit plus important et parfois transformées en commerce ou maison de rapport au cours du temps.
Les bâtiments dont les plans sont signés par des arch. offrent un décor plus généreux. Certains entrepreneurs particulièrement actifs à Saint-Gilles, tel Adolphe De Baets, sont à l'origine de plusieurs maisons.
Un certain nombre de bâtiments néoclassiques ont subi des transformations, ce qui dépare quelque peu l'unité de la rue : modification profonde de la structure aux nos 18 et 99 de 1875 ; exhaussement aux nos 61 de 1881, 72 de 1874, 120 de 1872 et 122 de 1873 ; renouvellement de parements : enduits à faux-joints aux nos 53 de 1865 et 121 de 1876. Au no 141-141a (1875) élévation enduite à faux-joints, r.d.ch. percé de vitrines en 1909, act. reconverties en fenêtres. Façades dérochées aux nos 55, de 1865, et 106, de 1864, briquettes aux nos 24 de 1869, 26 de 1893, 41 de 1874, 47 de 1866, 50 de 1864, 52 de 1864, 54 de 1864, 59 de 1878, 63 de 1852, 69 de 1870 (selon De Keyser, G., 1996) 85 de 1874, 101 de 1874, 102 de 1864, 105 de 1875, 144 de 1877. Le bâtiment n13-15 fut dessiné en 1872 par l'arch. L. Delhaye.

Quelques immeubles construits dans les années 1960, 1970 et 1980 rompent l'homogénéité du bâti par leurs proportions, leur style et leur revêtement. On peut citer ici les nos 19 (1993), 31 (arch. Th. Mornard, 1966), 33 (arch. Marie- Eliane Havenith et Francis Marlière, 1982), 37 (arch. Raoul Ghinet, 1956), 64 (arch. Auguste Pistral, 1979) en remplacement d'un hôtel de maître, 73 (arch. Philippe Dumont, 1967), 77 (arch. Paul Ivanoff, 1949), 87 (arch. Eugène Delatte, 1965), 108 (arch. Simon Borenzstein, 1964) en remplacement d'une maison néoclassique de 1864, 119 (arch. Henri Peremans, 1971), 128 (arch. Janssens et Assoc., 1990) et 137 (arch. Georges Volckrick, 1965).

Sources

Archives
ACSG/Urb. : 818 (1870) ; 13-15 : 1695 (1872), 72 (1979) ; 19 : (1993) ; 24 : 6996 (1869) ; 26 : 3434 (1893) ; 31 : 103 (1966) ; 33 : 1982 (1982) ; 37 : 3004 B2 (1875) ; 41 : 2431 (1874) ; 43, 45 : 4184 (1865) ; 47 : 4885 (1866) ; 50, 52, 54 : 3798 (1864) ; 51 : 3077 (1863) ; 53, 55 : 4466 (1865) ; 59 : 4764 (1878) ; 60 : 2703 (1863) ; 61 : 14 (1881) ; 63 : 571 (1852) ; 72 : 2056 (1874) ; 77 : 90 (1952) ; 85 : 2586 (1874) ; 99 : 2783 (1875) ; 98 : 2111 (1873) ; 101 : voir 40-42 r. d'Écosse : 2459 (1874) ; 102 : 3468 (1864) ; 103 : 3959 (1876) ; 105, 107 : 2755 B2 (1875) ; 106 : 3496 (1864) ; 108 : 37 (1964) ; 119 : 93/970 (1971) ; 120 : 1602 (1872) ; 121 : 3436 (1876) ; 122 : 1882 (1873) ; 137 : 65 (1965) ; 128-138 : 1989-129 (1990) ; 141 : 3190 B2 (1875), 139 (1909) ; 144 : 4225 (1877).
ACSG/TP. fonds non classés. Courrier entre M. Berckmans et la Commune.

Ouvrages
Vie économique à Saint-Gilles…des origines à demain, Syndicat d'initiative de Saint-Gilles, 1993, pp. 143-144.