Recherches et rédaction

2020-2022

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireLa rue François Delcoigne relie la rue de l’Église Sainte-Anne à la place Van Hoegaerde. La rue de la Sécurité et le square de Noville y débutent.

La rue François Delcoigne est créée en 1877, en remplacement de l’ancien chemin vicinal n°9, l’Obbergen Straetje, qui longeait l’église Sainte-Anne et l’ancien cimetière puis bifurquait vers la place Van Hoegaerde. La nouvelle rue, bien rectiligne, n’épouse le tracé de l’ancien chemin qu’en fin de parcours, à hauteur du square de Noville. Ce nouveau tracé permet de lotir les deux côtés de la rue.

Elle reçoit son nom en 1891. François Delcoigne, un industriel, a été conseiller puis échevin communal de 1869 à sa mort en 1878.

Construite en 1877, la brasserie De Boeck occupait autrefois le bas de la rue, côté pair, à l’angle des rue et place Van Hoegaerde. Elle formait un ensemble cohérent avec ses rues intérieures distribuant les bâtiments: brasserie, malterie, magasin à bière, bureau administratif. La première entrée principale se situait rue Van Hoegaerde (et est partiellement conservée) mais quand la rue F. Delcoigne est effectivement percée sur toute sa longueur, c’est sur cette dernière que l’entrée principale est déplacée. La brasserie a cessé ses activités à la fin des années 1960 et, en 1997, elle est détruite en raison de la mérule. Un ensemble d’immeubles à appartements la remplace. Seuls demeurent actuellement le premier portail d’entrée et les deux maisons des maîtres-brasseurs à front des rue et place Van Hoegaerde (voir rue Van Hoegaerde n°40 et place Van Hoegaerde n°22).

La majorité des maisons de la rue sont bâties durant les années 1890, comme les nos1 à 9 (voir cet ensemble), 11 (1894), 13 (1893), 41 (1898) et 43 (architecte Henri Van Eerdewegh, 1898). En 1897, un hospice civil est construit grâce au leg du Docteur J.B. Jourdan: un bâtiment d’inspiration néo-Renaissance flamande aux fenêtres à croisée et dominé par un avant-corps formant une tourelle sous clocher. Il est remplacé en 1974 par la maison de repos actuelle.
Autre bâtiment important de la rue, l’école communale pour garçons est construite en 1903 et attribuée à l’architecte Henri Jacobs (voir nos23, 25). De style Art nouveau, ce bâtiment est aujourd’hui dévolu aux spectacles.
Les dernières parcelles côté pair sont construites dans les années 1960 à la suite de l’aménagement du quartier derrière l’église, sur les terrains libérés après la désaffection du cimetière.



Sources

Archives
ACK/Urb. 11: 5 (1894); 13: 18 (1893); 41: 45 (1898); 43: 29 (1898).

Ouvrages
BORIAU, L., Les brasseries du nord-ouest de Bruxelles; Berchem-Sainte-Agathe, Koekelberg, Jette, Ganshoren, Molenbeek-Saint-Jean, ARC-Berchem, Bruxelles, 1997.
CULOT, M. (dir.), Koekelberg. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980, fiche 16.
STEPMAN, C., VERNIERS, L., Koekelberg dans le cadre de la région nord-ouest de Bruxelles, De Boeck, Bruxelles, 1966.
SUTTER, D., Koekelberg. Au fil du temps… Au cœur des rues…, Drukker, Paris, 2012.
TONDEUR, F., Koekelberg, CFC-Éditions, Bruxelles, 2000.