Typologie(s)

immeuble à appartements

Intervenant(s)

Antoine COURTENSarchitecte1928

Statut juridique

Classé depuis le 08 août 1988, 25 octobre 2001

Styles

Art Déco

Inventaire(s)

  • Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Ixelles (DMS-DML - 2005-2015)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2011-2013

id

Urban : 21516
voir plus

Description

Situé à l'angle du boulevard Général Jacques et de l'avenue de la Folle Chanson, remarquable immeuble à appartements de luxe, de style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs., conçu à la demande de Mademoiselle Rossignon par l'architecte Antoine Courtens, 1928.

Élévation en béton armé recouvert de granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit. lavé comptant huit niveaux, le dernier en léger retrait permettant l'aménagement de terrasses. Elle présente deux façades comptant respectivement six et dix travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., et composées d'un haut soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. percé de garages au-dessus duquel se développent un niveau entresolé et six étages similaires. Ces façades sont reliées par une rotonde d'angle dont la partie supérieure reprend une composition étoilée évoquant les sept rues du rond-point de l'Étoile, elle-même coiffée d'une coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. sur tambourRelié à l’axe du moteur, cylindre rainuré sur lequel s’enroulent et se déroulent les câbles de traction de la cabine et du contrepoids. cylindrique. Les premières et dernières travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sont rehaussées d'un oriel de plan trapézoïdal du premier au cinquième étage où il est coiffé d'un balcon; un balcon précède également la fenêtre axiale du premier. Angle marqué par la présence, à hauteur du soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. et du rez-de-chaussée, d'un monumental porche d'entrée en pierre bleue (sol et marches en travertin). Fenêtres en bandes verticales à châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. en acier d'origine (certains remplacés à la fin des années 1950 par Antoine Courtens).

Intérieur
Programme complexe conçu pour la bourgeoisie aisée, à la décoration raffinée. Dans le vaste hall d'entrée, pavement en polychromie de marbres; double rangée de piliersSupport vertical de plan carré. à caissons lumineux en cuivre et verre dépoli blanc; cache-radiateurs en acier, à décor géométrisant. Du hall on accède à la monumentale cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. à rampe en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. aux motifs Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs. (Ateliers de ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. d'Art Waroquet), éclairée par une verrière en acier au vitrage translucide s'ouvrant sur la cour. Elle est complétée par deux ascenseurs et deux lifts de service (Schindler). Loge de concierge.
Deux appartements par étage, comportant chacun: un hall de réception, un salon, une salle à manger, quatre chambres, deux salles de bain, une cuisine. Vers l'avenue de la Folle Chanson, appartements disposant en outre d'un boudoir et d'un dressing.
Dernier étage à l'origine réservé au personnel de service des copropriétaires. Partie supérieure de la rotonde d'angle accessible à l'ensemble des copropriétaires, à usage de fumoir et de salle de lecture: revêtement de sol en carrelage noir et blanc et colonnes supportant la coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc..

Classement 08.08.1988 et 25.10.2001

Sources

Archives
ACI/Urb. 121-2.

Ouvrages
ARON, J., BURNIAT, P., PUTTEMANS, P., Le guide de l'architecture moderne à Bruxelles, Les Éditions de l'Octogone, Bruxelles, 1996, p. 122.
BURNIAT, P., PUTTEMANS, et al., L'Architecture moderne à Bruxelles, guide, éd. De l'octogone, Bruxelles–Louvain-la-Neuve, 2000, p. 217.
CULOT, M., PIRLOT, A.-M., Antoine Courtens. Créateur art déco, AAM, Bruxelles, 2002, pp. 55-63.
LEBLANC, Ph., Le Palais de la Folle Chanson, architecte Antoine Courtens. Étude et proposition de restauration (mémoire de troisième cycle, DES en Urbanisme et Architecture–Spécialisation Conservation et Restauration du patrimoine architectural), Université libre de Bruxelles, 1998-1999.
VAN DIJK, P., Immeubles à appartements de l'entre-deux-guerres, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, Bruxelles, 2006 (Bruxelles, Ville d'Art et d'Histoire, 43).