Typologie(s)
sculpture et monument commémoratif
Intervenant(s)
Frans HUYGELEN – sculpteur – 1925-1926
Inventaire(s)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Ixelles (DMS-DML - 2005-2015)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2007-2009
id
Urban : 19374
Description
Au centre du parvis de l'église Saint-Boniface, sculpture commémorative en bronze, sur socleMassif surélevant un support ou une statue. en petit granit, réalisée en 1925-1926 par le sculpteur Frans Huygelen (1878-1940).
L'avocat et homme politique catholique Charles Woeste (1837-1922) occupa une place importante dans la politique belge de 1878 à la Première Guerre mondiale. Ministre de la Justice pendant quelques mois en 1884, puis ministre d'État à partir de 1891, cet ardent défenseur de l'enseignement libre habitait au n°15 de la rue de Naples. C'est grâce à Charles Woeste, alors ministre de la justice, que le projet d'agrandissement de l'église Saint-Boniface, proposé par Louis De Curte dès 1879, est exécuté en 1885 après avoir été bloqué par le ministre libéral de la justice Jules Bara.
L'avocat et homme politique catholique Charles Woeste (1837-1922) occupa une place importante dans la politique belge de 1878 à la Première Guerre mondiale. Ministre de la Justice pendant quelques mois en 1884, puis ministre d'État à partir de 1891, cet ardent défenseur de l'enseignement libre habitait au n°15 de la rue de Naples. C'est grâce à Charles Woeste, alors ministre de la justice, que le projet d'agrandissement de l'église Saint-Boniface, proposé par Louis De Curte dès 1879, est exécuté en 1885 après avoir été bloqué par le ministre libéral de la justice Jules Bara.
Sources
Ouvrages
CONRARDY, J., Frans Huygelen, éd. E. Bruylant, Bruxelles, 1930.
DEROM, P., Les sculptures de Bruxelles. Catalogue raisonné, Patrick Derom Gallery, Bruxelles, 2002, p.96.