Typologie(s)

loge maçonnique

Intervenant(s)

Fernand BODSONarchitecte1934

Louis VAN HOOVELDarchitecte1934

Statut juridique

Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024

Styles

Modernisme

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2007-2009

id

Urban : 18810
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Description

Loge maçonnique de style modernisteLe modernisme (à partir des années 1920) est un courant international prônant la suprématie de la fonction sur la forme. Il se caractérise par l’emploi de volumes géométriques élémentaires, de la toiture plate, des fenêtres en bandeau et des matériaux modernes comme le béton armé., architectes Fernand Bodson et Louis Van Hooveld, 1934.

Bâtie pour l'Association du Droit Humain, une loge mixte et progressiste, sur le terrain devançant l'ancienne école de l'Ermitage – première école fondée par Ovide Decroly (1871-1932) en 1907. En 1984, les Archives de l'Architecture Moderne y ouvrent un centre de consultation. En 1995, elles acquièrent définitivement le bâtiment, avec le soutien de la Communauté française. Celui-ci est transformé en Musée d'Architecture en 2000-2001 par l'architecte Elie Levy, assisté de l'agence Ekla.

L'édifice ne comportait à l'origine qu'un rez-de-chaussée, pourvu d'un toit incliné qui se raccordait à un petit étage en retrait. En 1955, il est rehaussé d'un entresolEntresol ou étage entresolé. Demi-niveau qui surmonte généralement un rez-de-chaussée. et d'un étage, par l'architecte H. Duquesne.

Façade de deux niveaux, traitée en arrondi sur l'angle avec la rue Paul Spaak. SoubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre bleue, le reste de l'élévation en briques ocre, sous forte cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. débordante, ponctuée d'un large cordonCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. de pierre blanche séparant le rez-de-chaussée et l'entresolEntresol ou étage entresolé. Demi-niveau qui surmonte généralement un rez-de-chaussée.. Au rez-de-chaussée, porchePorche. Hall d’entrée en avant-corps d’un bâtiment ou espace couvert devançant une porte en renfoncement. Portail. Porte monumentale à embrasure profonde. massif, avec une porte en bois à deux vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. percés de petits carreaux, ouverte dans un profond ébrasementCôtés convergents de l’embrasure d’une baie., encadré par trois ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. de briques. Elle est flanquée, à droite, d'une baie en bandeauFenêtre percée sur une grande partie de la largeur de la façade et formant visuellement un bandeau., divisée en cinq par des meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. de pierre.

Intérieur. L'aménagement intérieur rompt radicalement avec la tradition des temples maçonniques égyptisants. Bodson et Van Hooveld écartent toute référence aux styles du passé. Le dépouillement des espaces permet de travailler sur la géométrie à travers l'articulation de formes ou de volumes élémentaires. Le projet étant réalisé avec des sources financières très limitées, les matériaux employés sont modestes: sol en granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit. à motifs en mosaïque noire, murs peints unis, bois verni utilisé avec parcimonie. Le hall (autrefois le parvis du temple) est décoré au sol de deux sobres mosaïques représentant des symboles maçonniques: l'équerre et le compas ainsi que le triangle de Pythagore. Une large porte en bois verni s'ouvre sur le temple (abritant aujourd'hui la salle d'exposition «F. Bodson»). Il s'agit d'un parallélépipède rectangle dont l'espace est divisé en trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. stylisés. Le sol, aujourd'hui recouvert d'un parquet, présentait le traditionnelEn briques et en grèsLa maçonnerie en briques est combinée à des éléments en pierre blanche (par exemple pour la plinthe, l’encadrement des baies, la corniche, ...), alors que l’intérieur se compose d’éléments en bois. Ces immeubles sont couverts par une toiture en bâtière et affichent souvent un pignon à gradins (XVIe-XVIIIe siècles).En colombageUne construction en colombage se compose de terre glaise appliquée sur un squelette en bois, renforcé par un tressage (jusqu’au XIXe siècle).  damier noir et ocre qui sert au déroulement du rituel. Le temple est traditionnellement orienté vers l'Orient où se trouve l'estrade qui était à l'origine éclairée par des vitraux à motifs symboliques.

Sources

Archives
ACI/Urb. 116-86.
AAM/Fonds Fernand Bodson.

Ouvrages
BOVY, Ph., Vers l'Ermitage, Commune d'Ixelles, Bruxelles, 2002 (À la découverte de l'histoire d'Ixelles, 9), pp.25-26.
CULOT, M., VAN LOO, A., Musée des Archives d'Architecture Moderne, AAM, Bruxelles, 1986.
HAINAUT, E., La loge, Rue de l'Ermitage à Bruxelles, Du temple au Musée, AAM, Bruxelles, 2002.

Périodiques
SCHAFFERS, I., «Les Archives d'Architecture Moderne», Maison d'Hier et d'Aujourd'hui, 134, 2002, pp.26-28.

Sites internet
AAM