Recherches et rédaction

2016-2019

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireLa rue du Canada débute dans le prolongement de la rue André Hennebicq, où elle forme un carrefour avec la rue du Monténégro, et se termine sur l’avenue du Parc. Son tracé est rectiligne et parallèle à l’avenue du Roi.

Le tracé de la rue du Canada est approuvé en même temps que celui de la rue Jules Franqui par le conseil communal du 11.07.1907. Une avenue est déjà prévue au même endroit selon le projet du Parc du Midi et le quartier à Villas signé Victor Besme en 1875, mais en raison du double emploi avec l’avenue du Roi, ce tracé est réduit et transformé en rue. Au début de la rue, quelques petits bâtiments sont construits peu après 1875, tandis que le reste du terrain sert de jardin pour les maisons situées le long de la chaussée de Forest. Lorsque la rue réduite voit le jour, les propriétaires de l’époque doivent démolir leurs bâtiments et céder le terrain à la Société Civile Immobilière de Forest, qui s’est engagée à préparer les deux nouvelles rues en vue de leur construction.

Le nom d’origine rue de Saint-Gilles est modifié à la suite du conseil communal du 24.12.1915. Comme les autres noms de rue du quartier, il fait référence à un lieu géographique.

La rue se compose principalement de maisons bourgeoises et d’immeubles de rapport construits entre 1907 et 1914 dans un style éclectique avec une utilisation sporadique d'éléments Art nouveau et Beaux-Arts. Citons ainsi l’habitation à maçonnerie de briques polychromes au no7 (architecte Pierre Meewis, 1908) et l’habitation d’inspiration Renaissance au no41-43 (1914). C'est également à cette époque que se forment certains ensembles faisant partie d’un même permis de construire. C’est par exemple le cas des trois habitations aux nos 66, 68 et 70 construites en 1908 par l’entrepreneur Devillers et les modestes maisons bourgeoises aux nos 26 à 36 construites la même année par le grand propriétaire terrien Rouleau. Ce dernier fait construire une série d’immeubles semblables aux nos 11 à 21 de la rue Jules Franqui. Au no19, un mur de clôture en briques donne accès à la maison de maître située avenue du Roi no164-166 (voir cette adresse) via un grand jardin.

Pendant l'entre-deux-guerres et même après la Seconde Guerre mondiale (période 1947-1957), la rue continue d’être aménagée avec des bâtiments similaires à ceux de la première phase de construction. Citons ainsi l’habitation éclectique à panneaux de sgraffites au no27 (architecte F. Lalaude), l’ensemble de bâtiments aux nos 45, 47 à façades en briques crème (1923) et la façade polychrome à rez-de-chaussée commercial au no72-74 (1908). Le no23 est un exemple d'immeuble à appartements de style plus moderne, architecte François Badoux, 1937. Au no50 se dresse un large bâtiment industriel par l’architecte E. Meert, 1957. Les fenêtres d'origine en béton sont conservées. Ce garage s'étend jusqu'à la chaussée de Forest 253-261.

Sources

Archives
ACF/TP dossier36 (fonds non classé).
ACF/TP dossier16.
ACF/Urb. 7: 4476 (1908), 9615 (1927); 23: 13305 (1937), 14292 (1942); 27: 8650 (1925), 14050 (1940); 41-43: 6590 (1914), 6884 (1914), 8258 (1924), 23339 (2005), 23870 (2007), 24371 (2009); 45, 47: 7682 (1923), 24273 (2008), 23651 (2006); 26 à 36: 4474 (1908), 8651 (1925), 25280 (2013), 13471 (1937); 50: 17010 (1957); 66, 68, 70: 4630 (1908), 14612 (1946), 16071 (1952), 12002 (1933); 72-74: 4454 (1908), 9196 (1927).

Publications et études
FRANCIS, J., La chanson des rues de Forest, Louis Musin, Bruxelles, 1976, p. 45.
VAN LIL, A., Wegwijs te Vorst, Bruxelles, 1981, p. 28.
VERNIERS, L., Histoire de Forest-les-Bruxelles, A. De Boeck, Bruxelles, 1949, p. 199.