Typologie(s)

établissement scolaire

Intervenant(s)

Louis Ernest S'JONGHERSarchitecte1897

Styles

Néo-Renaissance flamande
Néoclassicisme
Art nouveau

Inventaire(s)

  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
  • Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Anderlecht-Cureghem (Archistory - 2017-2019)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Social
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2016, 2019

id

Urban : 36412
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Description

Établissement scolaire de styles néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes). et néoclassique aux accents Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise., architecte communal Louis Ernest S’Jonghers, 1897.

Bâti entre les deux rues, le complexe est conçu en août 1897 par l’architecte communal et approuvé par le Conseil communal le 20.12 de la même année. En 1900, S’Jonghers dessine l’ameublement de l’école. De nouvelles classes sont aménagées dans les comblesEspace intérieur de la toiture., en deux temps, le premier, au début du XXe siècle côté cour de récréation, le second en 1919 côté rue Abbé Cuylits. En 1934, l’établissement, qui accueille alors également le Jardin d’Enfants no 5, voit sa cour réaménagée du côté de ladite rue, avec transformation de l’entrée percée dans le mur de clôture. Dans cette cour sont implantés en 1968 deux nouvelles classes gardiennes et de nouveaux sanitaires (architecte Marcel Cnudde). À la place du mur rue Cuylits se trouve aujourd’hui une clôture métallique.

Extérieur

Le corps des classes primitif, de plan rectangulaire, à deux niveaux sous toitures en bâtièreToit à deux versants., développe sa façade principale à l’alignement de la rue Abbé Cuylits et l’opposée vers une cour de récréation close d’un mur à front de la rue Odon, jadis flanqué de sanitaires. De ce côté, le corps est greffé, à l’angle gauche, d’une aile perpendiculaire basse abritant l’entrée principale et son couloir, elle-même épaulée par une maison à un étage destinée aux locaux du concierge et de la direction; cette maison dispose d’une courette arrière avec toilette. Une seconde cour de récréation, peut-être d’acquisition plus récente, s’étend dans l’axe du bâtiment principal, elle aussi jadis protégée par un mur et pourvue de sanitaires; une simple porte ouverte dans le triple mur-pignon, aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre., des classes, la relie à la cage d’escalier.

En briques, pierre bleue et pierre blanche, le corps principal abritait au départ, sous une triple toiture d’ardoise en bâtièreToit à deux versants., deux blocs de trois classes par niveau, séparés par un préau à galerie, sous lanterneau faîtier. Dans l’axe du couloir d’entrée, la cage d’escalier principale se blottit à l’angle côté rue Abbé Cuylits pour desservir les six classes de l’étage via la galerie. L’escalier devait se prolonger jusqu’au combleEspace intérieur de la toiture., mais dans une structure plus légère, pareille sans doute à celle de son correspondant de l’autre bloc qui, en vis-à-vis, lie toujours et seulement galerie et combleEspace intérieur de la toiture.. Dans les premières décennies du XXe siècle apparemment, les comblesEspace intérieur de la toiture. ont accueilli chacun trois nouvelles classes, aujourd’hui éclairées par des lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. continues, peut-être en deux temps: d’abord le comble côté rue Abbé Cuylits en 1919, pour lequel un nouvel escalier, plus solide, a été aménagé, puis l’autre, qui a conservé son accès originel.

Sur un haut soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. rustique plaqué de moellonsPierres grossièrement équarries mises en œuvre dans une maçonnerie., la façade principale, aux ancres à enroulements, aligne à gauche, trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de trois fenêtres à linteau métallique, flanquées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. superposés qui portent, avec deux culots, trois séries d’arcs en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle.. À l’extrémité droite se dresse la travée en frontispice de l’escalier, à niveaux décalés et pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc..
L’ensemble est lardé de chaînes et de bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. de pierre bleue, liant les pilastres aux niveaux des appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. et des chapiteauxCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre.; les pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. et les piédroits de fenêtre sont ponctués de quatre pierres, bleues au rez-de-chaussée, blanches à l’étage. Ce dernier matériau est employé pour les arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. et pour la chaîne qui souligne la corniche de bois.
Aux deux trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. intermédiaires des travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., les pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. sont dédoublés pour encadrer, posés sur des consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. travaillées, une tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. muette au rez-de-chaussée et un sgraffiteTechnique de décoration murale consistant à recouvrir d’une mince couche d’enduit clair une première couche de ton sombre. Un dessin est ensuite créé en grattant partiellement l’enduit clair, alors qu’il est encore frais, pour mettre à jour l’enduit foncé sous-jacent. Les traits des dessins apparaissent ainsi en creux et en foncé. En outre, la couche d’enduit clair peut être mise en couleur. allégorique à l’étage, marqué par l’Art nouveau: l’Éducation et l’Enseignement, comme gravé sur la consolePièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console.. D’autres sgraffitesTechnique de décoration murale consistant à recouvrir d’une mince couche d’enduit clair une première couche de ton sombre. Un dessin est ensuite créé en grattant partiellement l’enduit clair, alors qu’il est encore frais, pour mettre à jour l’enduit foncé sous-jacent. Les traits des dessins apparaissent ainsi en creux et en foncé. En outre, la couche d’enduit clair peut être mise en couleur. de même style occupent le tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. des arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. et évoquent les disciplines scolaires: le dessin, l’histoire, la musique, l’écriture, la lecture, la géométrie, les sciences naturelles, l’arithmétique, la géographie et la gymnastique.
L’unique travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. du frontispice abrite dans une grande arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. à plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle., une porte secondaire et deux fenêtres à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie.. Son tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. est orné d’un sgraffite dessinant le blason de la commune (Saint-Guidon) et ceux, fantaisistes, de deux anciennes familles nobles d’Anderlecht (Hornes et Aa); le pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., à oreilles et rampants droits, est hérissé de pinaclesAmortissement élancé de plan carré ou polygonal..
Grilles des fenêtres du rez-de-chaussée récentes. HuisserieMenuiseries qui s’ouvrent et se ferment, c’est-à-dire les portes et les fenêtres. Par extension, le terme désigne également les fenêtres à châssis dormants. remplacée, excepté les châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. de la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’escalier.

Plus simple, la façade vers la rue Odon présente également trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de trois fenêtres et une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. pour l’axe des escaliers. Si chaque groupe de fenêtres du rez-de-chaussée partage un linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée., celles de l’étage se couvrent d’un linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. de pierre bleue individuel déchargé par un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintre en simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris. blanche, à tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. simplement cimenté (destiné à un sgraffite?). La façade est lardée de sections de chaînes en simili-pierre blanche et d’appuis saillants continus.

Pavillon d’entrée et maison de direction sont bâtis dans les mêmes matériaux que le corps des classes et également ponctués d’ancres à enroulements.
Le pavillon se coiffe d’une bâtière débordante sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console., à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. latérale et plantée d’un clocheton hexagonal à girouettePlaque métallique souvent ajourée, tournant au gré des vents dont elle indique la direction. La girouette se trouve d'ordinaire au faîte du toit.. Seule sa façade avant est travaillée: portail en plein cintre, angles harpés, entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. marqué par deux doubles consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. à volutes encadrant une rosace, tout le décor traité en pierre bleue. TablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. en pierre blanche identifiant l’école dans les deux langues. Porte vitrée à grille Art nouveau, conservée. Le couloir vers les classes est couvert d’un appentisToit à un seul versant. de zinc.
L’élévation de la maison présente, dans une association de pierre bleue et de simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris. blanche assortie à celle des classes, deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de fenêtres, les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. du rez-de-chaussée à arc en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. et grillées, celles de l’étage sous linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. déchargé par un arc surbaissé au tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. orné d’un sgraffiteTechnique de décoration murale consistant à recouvrir d’une mince couche d’enduit clair une première couche de ton sombre. Un dessin est ensuite créé en grattant partiellement l’enduit clair, alors qu’il est encore frais, pour mettre à jour l’enduit foncé sous-jacent. Les traits des dessins apparaissent ainsi en creux et en foncé. En outre, la couche d’enduit clair peut être mise en couleur. Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. floral. Une lucarne centrale passante, à pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à rampants en pierre, ponctue le toit en bâtièreToit à deux versants.. Châssis conservés.

Mur de clôture en briques raidi de pilastres ponctués de simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris. blanche; extrémité droite percée d’une entrée carrossable.

Intérieur

Les façades du préau, néoclassiques, enduites et blanchies, sont coupées par une galerie périphérique sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console.. Elles présentent une succession d’arcades en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle.: une pour l’entrée du couloir et pour les accès aux escaliers, deux par classe, trois en tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. pour les murs-pignons. Les premières sont libres, les autres aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. mais celles des classes percées d’une porte une sur deux.
Posés sur des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. toscans, les arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné., à deux fasces, s’ornent d’une agrafe fleurdelisée Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise., celles du rez-de-chaussée encore enrichies, au sommier, de moulures de même style, liées aux culots feuillagés des consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console.. Les hauts soubassementsPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., qui servent partiellement de porte-manteaux, sont couverts de petits carreaux à motifs de losanges fleuris, dans un cadre de bois mouluré.
Au sommet des façades court un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. creusée de tablesPetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau..
La galerie, à poutrelles métalliques et voussettes enduites, porte sur seize consoles en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage., de style Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. comme son garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur.... Les sols sont carrelés de jaune et noir, celui du rez-de-chaussée renouvelé.
La toiture, traversée de part en part par un lanterneau, possède une charpente entièrement métallique et apparente, de type PolonceauCharpente Polonceau. Charpente de halle rectangulaire dont les éléments en traction (entraits) sont des tirants en fer ou en acier, tandis que les éléments en compression (arbalétriers, poinçons) sont en fonte ou en bois. Brevet de l'ingénieur français Polonceau de 1836..
Jusqu’à la galerie, l’escalier principal est à rampe sur rampe et à marches de pierre bleue; son unique rampe est en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage., dans un style Art nouveau dynamique. Les volées du combleEspace intérieur de la toiture., installées en 1919 pour desservir les nouvelles classes, sont entièrement métalliques et à simples barreaux verticaux. Leurs correspondantes de l’autre combleEspace intérieur de la toiture., destinées aux classes supplémentaires aménagées au début du même siècle, sont tout en bois, à fins balustres tournés.
Les classes primitives, qui ne s’éclairent donc que par les grandes façades, présentent des angles arrondis et des portes moulurées d’origine; elles étaient toutes carrelées comme le préau. Le couloir d’entrée conserve son huisserie moulurée et présente, du côté de la cour de la maison, un long retrait jadis destiné à des lavabos d’enfants. Le mobilier dessiné par l’architecte a aujourd’hui disparu.
La maison, quasi inchangée, est dotée d’un escalier en bois pareil à celui des classes.

Sources

Archives
ACA/Propriétés communales.
ACA/Service Urbanisme, copies des plans de l’école.
ACA/Urb. 42809 (10.09.1968).
AGR, T148, Gouvernement provincial de Brabant, Plans du Service technique des Bâtiments, inv. nos 2763-2765 (1900), 2766 (1901), 4716-4724/A (1897-1898).
Archives Marcel Jacobs.

Ouvrages
Anderlecht 1971/76, sd., s.p.