Typologie(s)

église/cathédrale/basilique

Intervenant(s)

Léon GUIANNOTTEarchitecte1932-1935

André WATTEYNEarchitecte1932-1935

Statut juridique

Classé depuis le 08 août 1988

Styles

Art Déco

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2014-2016

id

Urban : 28892
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Description

Remarquable édifice religieux en béton de style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs., édifié en 1932-1935 par les architectes Léon Guiannotte et André Watteyne qui ont également dessiné, dans le même style, les vitraux et une grande partie de son aménagement intérieur. Le bâtiment symétrique autour d’une tour centrale est visible depuis les huit artères débouchant sur la place Altitude Cent au centre de laquelle elle se dresse. Cette dernière étant par ailleurs le point culminant de Bruxelles, l’église domine aussi le paysage environnant.

Historique
La construction de l’église Saint-Augustin est intimement liée au développement urbanistique du quartier environnant tel qu’initié et projeté par la Société Anonyme des Villas de Forest en 1899. En 1901, la Commune de Forest approuve le plan définitif du quartier qui est dans la foulée ratifié par l’arrêté royal du 04.05.1901. Le projet porte sur la création d’un nouveau quartier entre le parc de Forest, la chaussée d’Alsemberg et la commune déjà urbanisée de Saint-Gilles. Le fort accroissement de la population qu’entraîne la création du nouveau quartier implique l’édification d’une nouvelle église paroissiale, à implanter sur la place Altitude Cent.

[i] Projet d’aménagement du quartier des parcs et du quartier Saint-Augustin[/i], A.R. 08.02.1912, ACF/TP, dossier 45, A.R. du 08.02.1912.

En 1900, dans l’attente de la construction du bâtiment définitif, une église provisoire est construite sur une parcelle située en retrait de l’avenue Saint-Augustin (à hauteur de l’actuel n°14-16-18) et cédée par le principal fondateur et actionnaire de la Société Anonyme des Villas, Alexandre Bertrand. Les plans sont confiés à l’architecte Edouard Ramaekers (1864-1941) qui conçoit une église néogothiqueLe style néogothique (à partir de 1860 environ) est une tendance architecturale mettant à l’honneur les formes ogivales et verticales issues du moyen-âge gothique. Le style néo-Tudor s’inspire plus particulièrement du style gothique teinté de Renaissance qui fleurit en Angleterre sous le règne des Tudors. ainsi qu’une petite école et un presbytère (voir avenue Saint-Augustin n°12). Guillaume Busselot devient le curé de la nouvelle paroisse dédiée à saint Augustin. Le nom fait référence à l’église Saint-Augustin sur la place de Brouckère qui avait été démoli quelques années auparavant, en 1893. L’emplacement et les plans de la nouvelle église sont ratifiés par l’arrêté royal du 23.09.1901.

L’église provisoire conçue par l’architecte Edouard Ramaekers et construite en 1900 dans l’avenue Saint-Augustin, s.d. (vers 1910), Coll. Belfius Banque © ARB-SPRB.

Avec ses quelques 300 places, l’église provisoire devient rapidement trop petite. La construction d’une église plus spacieuse s’impose donc. À cette fin, la Société Anonyme des Villas de Forest cède en 1912, à la Fabrique d’Église, le terrain situé au centre de la place Altitude Cent. Cette donation est cependant liée à certaines conditions: l’édifice religieux doit être surmonté d’une coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. ou d’une tour centrale, avoir une superficie d’au moins 950m² et être entouré d’un jardin. La fabrique de l’Église ne participera que dans une faible mesure aux frais de construction, l’essentiel du budget étant financé par la Société des Villas qui espère ainsi renforcer la mise en valeur du quartier dont elle a initié l’aménagement.

La fabrique de l’Église reçoit divers projets de styles néo de la main des architectes Edmond Serneels, Pieter Langerock, Charles Petein, Joseph Pauwels, Hubert Marcq et Albert Rosenboom. Après avoir longtemps hésité, elle retient le 23.06.1914 le projet de style néo-romanLe style néo-roman (à partir de 1850 environ) est une tendance architecturale mettant à l’honneur les formes inspirées du moyen-âge roman. d’Edmond Serneels pour la simple et bonne raison que, contrairement à ses concurrents, il respecte le montant alloué au projet. L’église est mise en chantier dans les plus brefs délais. Or, lorsque la Première Guerre mondiale éclate, le prix des matériaux de construction flambe au point que la Fabrique est contrainte d’arrêter les travaux alors que l’église n’en est qu’au stade des fondations. Et à l’issue de la Guerre, elle ne parvient pas à libérer les fonds nécessaires à leur poursuite. En 1928, Serneels revoit ses plans afin de réduire les coûts, mais cela reste insuffisant. La Fabrique décide alors de construire une tout autre église en béton armé, plus économique. Sous l’impulsion de Victor Defays, nouveau président de la fabrique de l’Église, professeur de génie civil à l’université de Louvain et grand partisan de l’architectures en béton, les plans du nouvel édifice sont confiés aux architectes Léon Guiannotte (1891-1976) et André Watteyne. Le premier était déjà renommé dans les constructions de bâtiment en béton armé, le deuxième (forestois) bénéficiait de sa position comme stagiaire chez le professeur Defays. L’ingénieur M. E. Rossbach est désigné comme conseiller technique en matière de béton armé.


L'église Saint-Augustin, projet de l'église, architect Edmond Serneels, 1914, Archives de l’église paroissiale Saint-Augustin de Forest.



L'église Saint-Augustin, dessin de façade de l'église Saint-Augustin, architectes Léon Guiannotte et André Wsatteyne, 1932, Archives de l’église paroissiale Saint-Augustin de Forest, inventaire des plans, église Saint-Augustin à Forest, place de l’Altitude 100.


L’utilisation de béton pour des édifices religieux, en rupture totale avec les modèles du passé, influencera tant la forme que la technique de construction de l’église Saint-Augustin. Guiannotte et Watteyne réalisent une église dans la lignée des églises en béton armé Notre-Dame de Raincy près de Paris (Auguste et Gustave Perret, 1923-1924), Sainte-Suzanne à Schaarbeek (Jean Combaz, 1925-1928) et Saint-Jean-Baptiste à Molenbeek (Joseph Diongre, 1931-1933), à peine achevée.

Les plans de 1928 montrent une église en forme de croix grecque avec, entre les bras de la croix, quatre volumes arrondis formant les bas-côtés et une tour monumentale se dressant au centre de la nef. Le projet est approuvé par la fabrique d’Église, la Commission archiépiscopale, la Commune de Forest et la Commission royale des Monuments et Sites moyennant quelques adaptations: il y a lieu de prévoir un chœur circulaire et plus grand afin de renforcer le caractère monumental du lieu, ainsi qu’une tribune pourvue de hautes fenêtres pour baigner l’intérieur de lumière. Aux critiques selon lesquelles l’extérieur est trop sobre et percé de trop peu de fenêtres, il ne sera donné aucune suite.

Le coup d’envoi du chantier est donné en avril 1933. Les travaux sont confiés à la S.A. Franco-Belge des Travaux à Bruxelles qui a fait l’offre la plus avantageuse. Cette entreprise jouit d’une solide réputation notamment pour avoir mené à bien la construction de l’église Saint-Jean-Baptiste à Molenbeek. Cinq mois plus tard, l’ossature en béton armé et les travaux de maçonnerie sont déjà terminés. Le lundi de Pâques 1935, la nouvelle église qui compte un millier de places est inaugurée en grande pompe. L’événement est célébré par une messe et un cortège solennels. Il faudra cependant encore attendre des années avant que son intérieur soit entièrement achevé. Dans un premier temps, on l’habillera avec les meubles et les statues de l’église provisoire. Il faudra aussi attendre 1946 avant que ses murs extérieurs soient intégralement enduits de simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris..

L’église provisoire située avenue Saint-Augustin est convertie en un local associatif pour être finalement démolie en 1959 et remplacée par l’établissement scolaire actuel. Le presbytère qui accompagnait l’édifice a quant à lui été maintenu (voir avenue Saint-Augustin no12).

L’église Saint-Augustin encore en chantier, 1935, © KIK-IRPA, Brussels (Belgium).

Dans les années 1941-1944, Guiannotte et Watteyne apportent deux modifications au plan originel de l’église: le chœur est agrandi grâce à la construction d’une nouvelle sacristie et les bas-côtés arrondis sont percés de 28 baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en hauteur. Bien que prévus par Guiannotte, les vitraux de ces baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. ne seront posés qu’à la fin des années 1990 d’après un projet contemporain.

Dans les années 1960, la structure en béton se dégrade sérieusement. À la suite d’infiltrations d’eau, l’enduit se fissure et s’écaille, les barres métalliques du béton se corrodent et les vitraux fortement endommagés.

Le 08.08.1988, l’église Saint-Augustin est classée comme monument, ce qui met fin aux discussions concernant son éventuelle démolition et son remplacement par une haute tour administrative ou résidentielle, voire une station de métro. Dans les années 1996-1998, l’église est restaurée sous la houlette des architectes Francis Marlière et Roland Cousin (Atelier du Sablon). Les baies des quatre volumes arrondis et du chœur sont alors pourvues des vitraux initialement prévus.

Description

Plan
Implantée au centre de la place Altitude Cent, l’église est le point de convergence des huit artères radiales qui y débouchent. Cette implantation a déterminé le plan du bâtiment religieux qui s’articule de manière symétrique autour de sa tour de 54mètres de haut.
Plan d’origine en forme de croix grecque intégrant la nef et le transept, prolongé au sud par le portail et au nord par le chœur puis par la sacristie inscrite dans un demi-cercle. Entre les bras de la croix quatre volumes arrondis formant les bas-côtés. Au centre de la nef, quatre piliersSupport vertical de plan carré. supportent la tour qui se compose de quatre volumes de taille dégressive superposés: le premier se recoupe avec la toiture plate, le deuxième est percé de grands vitraux, le troisième abrite les cloches et le dernier s’ouvre sur l’extérieur.
Le motif de la croix grecque est récurrent puisqu’on le retrouve dans l’élévation du bâtiment, au sommet de la tour et dans le carrelage.

On pénètre à l’intérieur de l’église par un large portail (sud), sous une tribune. Le chœur est orienté au nord et flanqué d’une sacristie et deux pièces attenantes. Sur les bas-côtés: entrées latérales, magasin et baptistère. Partiellement ajourée, la tour est une source importante de lumière.

La correspondance des architectes révèle qu’ils ont attaché beaucoup d’importance aux proportions et au symbolisme de l’église Saint-Augustin. Le plan et l’élévation répondent à un canon mathématique dans lequel carrés, triangles et cercles forment un ensemble harmonieux. Ce réseau de calculs s’inspirerait de la coudée sacrée de l’Égypte antique. Mais le bâtiment symbolise avant tout la mystique chrétienne. Ensemble, les quatre bas-côtés arrondis évoquent par exemple l’auréole de Jésus-Christ qui éclaire le monde. Et les différents étages de la tour symbolisent le naturel et le matériel s’élevant vers le surnaturel et le spirituel.

L'église Saint-Augustin, plan du rez-de-chaussée, architectes Léon Guiannotte et André Wsatteyne, 1932, Archives de l’église paroissiale Saint-Augustin de Forest, inventaire des plans, église Saint-Augustin à Forest, place de l’Altitude 100.



Maquette du projet de l'église Saint-Augustin, photo, Archives de l’église paroissiale Saint-Augustin de Forest, album classeur [i] Saint-Augustin, vol. 1[/i].

Extérieur

L’ossature de l’église –construite sur les fondations qui avaient été entamées par Serneels (et abandonnées en 1924)– est en béton armé: poutres, linteaux, plafonds et escaliers. On notera que, contrairement à ce qui avait été mentionné dans le cahier des charges, les murs de la tour, eux aussi en béton armé, sont enduits d’une épaisse couche de ciment et non revêtus de pierre marbrière d’Euville reconstituée. Les pierres de couverture, les appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. de fenêtre et les escaliers en amont de l’entrée sont en petit granit et la plinthe en moellonsPierres grossièrement équarries mises en œuvre dans une maçonnerie..
La physionomie de cet édifice en gradins est dictée par un jeu de lignes droites et courbes qui lui donne un aspect sobre et rationnel. Hormis les motifs abstraits et stylisés Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs., le bâtiment est exempt de tout élément décoratif à l’extérieur. La nef et le transept sont couverts de toitures plates plus hautes que celles des bas-côtés arrondis. L’entrée principale s’inscrit sous un auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. rectangulaire en pierre bleue portant l’inscription «Domus mea domus orationis» («Ma maison est une maison de prière»). Les bas-côtés, l’entrée principale, le chœur et la tour sont percés de grands vitraux verticaux. Ceux des volumes en quart de cercle sont beaucoup plus petits. La tour rectangulaire est sommée d’une croix et de quatre piliersSupport vertical de plan carré. qui évoquent les quatre évangélistes et le calvaire.

La place Altitude Cent et l’église, vue d’ensemble, Photo Ch. Bastin & J. Evrard © GOB – BSO.


Intérieur
La valeur de cet intérieur réside en ce qu’il a été conçu comme une œuvre d’art globale en parfaite harmonie avec le style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs. du bâtiment. Il est lui aussi le fruit des architectes Guiannotte et Watteyne qui ont dessiné les cartons des vitraux, le maître-autel, le Chemin de croix et les différentes sculptures. Son aménagement, sa décoration et son mobilier actuels sont en grande partie d’origine (le banc de communion et les autels latéraux ont été supprimés).

La structure portante se compose de douze colonnes en béton armé se dressant aux douze angles de la croix grecque. Les quatre piliersSupport vertical de plan carré. massifs du milieu soutiennent la galerie aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. qui se prolonge dans la tour. La sacristie et l’entrée principale sont surmontées d’une tribune. Les lignes courbes créent un effet de volume et confèrent à cet intérieur un caractère sacral. Les sols sont en carreaux de ciment rouge brun, noirs et bleu ciel de 20 cm sur 20 qui forment les mêmes motifs géométriques qu’à l’extérieur.

Église Saint-Augustin, vue de la nef centrale vers le choeur (photo 2015).

Mobilier
Le maître-autel ainsi que le tabernacle et la croix ont été dessinés par André Watteyne en 1935. La table et les marches sont en pierre blanche polie. Derrière l’autel se dresse une tribune cintrée. Datant de la même époque, les quatre confessionnaux en chêne se marient parfaitement avec l’écriture sobre et stylisée de l’intérieur de l’église.

Église Saint-Augustin,maître-autel (photo 2015).



Église Saint-Augustin, confessionnal (photo 2015).



Sculptures
Le Chemin de croix est l’une des œuvres les plus remarquables que compte l’église. Elle se compose d’une série de larges tablesPetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. en pierre de Brauvillers sculptées, disposées sur tout le pourtour de l’église. Cette œuvre monumentale a une hauteur d’1,40m et s’élève à 2,40m du sol. Dessinés par André Watteyne en 1944, les quatorze bas-reliefs, d’une grande sobriété, s’inspireraient de La vie de Notre Seigneur Jésus-Christ du peintre français James Tissot (1836-1902). L’année suivante, Oscar De Clercq et G. Van Goolen sculptent neuf des bas-reliefs. Le dixième n’est mis en œuvre qu’en 1963 et il faudra attendre 1997 pour que les quatre derniers (les stations six à neuf) réalisés par le sculpteur René Rosseel viennent flanquer le portail de l’église.

Église Saint-Augustin, le Chemin de croix d’Oscar de Clercq, 1944 (photo 2015).




Église Saint-Augustin, Saint Augustin et sa mère sainte Monique, bas-relief de J. Boedts, 1942 (photo 2015).

Les sculptures de la Vierge à l’enfant, du Sacré Cœur et de sainte Thérèse qui trônent de part et d’autre du chœur et dans le bas-côté est de l’église ont été dessinés par l’architecte Léon Guiannotte et sculptés par J. Boedts dans les années 1938-1943. Il s’agit de sculptures en pierre naturelle montées sur un socle de marbre et un fond en bois.

Le bas-relief Saint Augustin et sa mère sainte Monique ornant le bas-côté ouest a été conçu par l’architecte Léon Guiannotte et réalisé par le sculpteur J. Boedts en 1942. Cette œuvre en pierre naturelle est entourée d’un cadre de marbre jaune et noir.

Vitraux

Les vitraux des bas-côtés, de l’entrée principale et de la tour sont prévus dès l’origine. Les cartons sont conçus par Guiannotte et réalisés en 1935 par le maître-verrier Paul Steyaert. Ces vitraux se distinguent par leur structure verticale et représentent des scènes de la bible dans un style figuratif néogothiqueLe style néogothique (à partir de 1860 environ) est une tendance architecturale mettant à l’honneur les formes ogivales et verticales issues du moyen-âge gothique. Le style néo-Tudor s’inspire plus particulièrement du style gothique teinté de Renaissance qui fleurit en Angleterre sous le règne des Tudors.. Les éléments décoratifs en arrière-plan sont, par contre, d’inspiration Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs.. La lumière dont ils baignent l’intérieur de l’église a une connotation symbolique: leur partie inférieure est déclinée dans des couleurs froides comme le mauve qui, en hauteur, se réchauffent graduellement pour passer au jaune, à l’orange et au rouge. Les vitraux de la tour sont purement décoratifs, et sont dominés par la couleur jaune.

Les vitraux prévus pour éclairer les bas-côtés arrondis et le chœur ne seront pas mis en place, et finalement remplacés par de simples vitrages pas du tout en phase avec l’édifice. Ce n’est que lors des grands travaux de restauration des années 1996-1998 qu’ils seront remplacés par des vitraux réalisés par les maîtres-verriers anversois Patrick De Jaeger et Félicien Penders. Ceux des volumes arrondis ont été réalisés d’après les cartons de Guiannotte tandis que ceux du chœur sont une interprétation moderne des vitraux déjà en place. Ils sont tous déclinés dans un langage décoratif.

Église Saint-Augustin, vitraux de Paul Steyaert, 1935 (photo 2015).

Orgue de tribune

Construit en 1906 par le facteur Salomon Van Bever, cet orgue de tribune est installé dans un angle de la galerie située au-dessus de l’entrée principale. Il s’agit d’un instrument en chêne dont les tuyaux ne sont pas visibles.

Classement 08.08.1988

Sources

Archives
AAM, fonds Léon Guiannotte, église Saint-Augustin.

ACF, TP 11362 (1931), 14184 (1941), 14189 (1941), 14432 (1943), 19519 (1969).
KIK-IRPA, clichés numéros: E1875, E36795, M59250, M59251, M59252, M59253, M59254, M59255, M59256, M59257, M59258, M59259, M59262, M59263.
Archives de la paroisse Saint-Augustin, Inventaris van de plannen, Sint-Augustinuskerk te Vorst, Hoogte HonderdpleinAndré Watteyne en Léon Guiannotte, 1929.
Archives de la paroisse Saint-Augustin, Copie des plans conservés chez Mr Watteyne, fils, rue Joseph Bens137, Les architectes Watteine et Guiannotte, le 18-08-1932.
Archives de la paroisse Saint-Augustin, Album classeur Saint-Augustin, vol.1-3.

Ouvrages
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LAMBRICHS, A., «Religieuze Art Deco», Art Deco architectuur. 
Brussel 1920-1930 (Catalogue d’exposition) , Archives d’Architecture Moderne, Bruxelles, 1996, p.61.
MOREL, A.-F., De architecturale representatie van het katholicisme: interbellumkerken in het Brussels Hoofdstedelijk Gewest, mémoire de licence, Universiteit Gent, 2005.
PIRLOT, A.-M., Le quartier de l’Altitude Cent, SPRB, Bruxelles, 2014 (Bruxelles, Ville d’Art et d’Histoire, 53), pp.24-35.
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VAN DE VOORDE, S., Bouwen in beton in België (1890-1975). Samenspel van kennis, experiment en innovatie, thèse de doctorat, Universiteit Gent, 2010-2011, pp.307-317.
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Périodiques
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Sites internet
Orgues en Région de Bruxelles-Capitale