Recherches et rédaction
2016-2019
Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireSinueuse et pentue, l’avenue de Monte Carlo relie l’avenue Victor Rousseau à l’avenue Zaman.
Anciennement appelée Bergstraat (rue de la Montagne), l’avenue reliait le lieu-dit Vorschenzang (Chant des Grenouilles – situé à hauteur du carrefour des avenues Zaman, Van Volxem et de la chaussée de Bruxelles) à la Quadestraat (actuelle rue Jean-Baptiste Van Pé). Chemin existant depuis le début du XIXesiècle, l’avenue de Monte Carlo est officiellement ouverte dans le cadre du Plan général d’alignement pour l’ouverture de rues dans le quartier de l’Est (dit de la Montagne), fixé par l’arrêté royal du 05.10.1900. Ce plan comprend également l’ouverture d’autres rues et tronçons de rues: les avenues Zaman, Fontaine Vanderstraeten, Denayer, de Haveskercke et d’Huart. Cette dernière ne sera jamais réalisée et sera remplacée par la rue d’Huart, plus courte.
L’avenue de Monte Carlo est reprise dans le Projet de création d’une voie publique dans le quartier du Chant des Grenouilles avec expropriation par zones, fixé par l’arrêté royal du 06.03.1928, puis modifié par l’arrêté royal du 06.09.1932. Ce plan prévoit l’expropriation d’une large zone comprise entre les nos94 et 176, afin de percer une nouvelle rue reliant l’avenue à la chaussée de Bruxelles. La rue ne sera jamais réalisée mais toute cette zone sera bel et bien rasée des années plus tard afin de construire l’ensemble des immeubles-barres qui l’occupe aujourd’hui.
Comme sa voisine la Petite rue de Monaco, l’avenue de Monte Carlo évoque la principauté monégasque et plus particulièrement son célèbre quartier des jeux. Le Petite rue de Monaco se situe à hauteur du n°178. Elle est aujourd’hui piétonne. Il s’agit de l’ancien chemin n°9 (XVIIIesiècle) qui a été désaffecté en vertu de l’arrêté royal du 06.09.1932.
L’avenue de Monte Carlo est bâtie dès la fin du XIXesiècle de modestes maisons ouvrières de style néoclassique telles que les nos18, 20, 22 et 24 (1892), 40, 42 et 44 (1892), 48 et 50 (1889), 54 (1890) et 56 (1874). Certaines maisons bâties à cette période sont plus cossues, comme les nos43 (1890) et 45 (1897). Au début du XXesiècle sont construites des maisons d’aspect plus bourgeois, comme les nos33 et 35 (voir cet ensemble). Une deuxième phase de construction s’étend des années 1920 à 1935. Certaines maisons anciennes sont détruites au profit de petits immeubles à appartements. Côté pair, les quelques maisons anciennes de la fin de la rue sont détruites au profit du projet d’ensemble des immeubles-barres datant des années 1970. Côté impair, c’est au profit d’une école que des maisons sont rasées (voir n°91).
Sources
Archives
ACF/TP 17, 31, 64.
ACF/Urb. 18, 20, 22 et 24: 760 (1892); 18: 21811 (1995); 20: 21897 (1995); 22: 21912 (1995); 24: 18453 (1963), 20562; 40, 42 et 44: 755 (1892); 40: 10011 (1928), 10029 (1928), 12544 (1934), 18939 (1966), 18984 (1966), 19574 (1970); 42: 10015 (1928); 44: 5445 (1911); 48 et 50: 751 (1889); 54: 733 (1890), 14611 (1946), 17989 (1962); 56: 167 (1874), 4075, 12653 (1935), 15817 (1951), 22108 (1997), 22293 (1998), 22782 (2001); 43: 697 (1890), 7205 (1921), 19035 (1967), 19869; 45: 1204 (1897), 7222 (1921), 7286 (1922), 11064 (1930), 12182 (1933).
Ouvrages
VERNIERS, L., Histoire de Forest-lez-Bruxelles, A. De Boeck, Bruxelles, 1949.